• L’impérialisme nous prend en tenaille

     

    par Alberto Rabilotta*

     

    Quand le Président de la Colombie, Juan Manuel Santos, a annoncé que son gouvernement signera un accord de collaboration avec l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (l’OTAN), et que la Colombie entrerait éventuellement dans cette organisation belliciste, à la surprise suivit une réflexion qui a ordonné des parties du puzzle qui manquaient dans la conception du destin que l’ empire US décadent veut assigner à Amérique Latine et aux Caraïbes, ou mieux dit, à ces pays de notre région qui ont osé adopter des politiques socio-économiques qui favorisent le développement pour réduire la pauvreté.

     

    Des Pays qui défendent la souveraineté nationale pour garantir les marges nécessaires d’indépendance face au néolibéralisme, et qui mettent en partie la direction de ce processus entre les mains de l’État, des gouvernements et des Parlements élus démocratiquement, et pire encore, qui consultent les mouvements sociaux dans la direction à suivre et paraissent déterminés à ce que Notre Amérique soit per secula seculorum une région de paix, dialogue, équité économique, justice sociale, solidarité et amitié entre des peuples frères.

    La première réaction basique fut qu’avec sa déclaration, Santos a confirmé les ingérences et les plans subversifs des USA et de la Colombie envers le Venezuela dénoncées récemment par le gouvernement du Président Nicolás Maduro. Et aussi que le marionnettiste connu de Washington bouge à nouveau les fils de l’agitation des forces réactionnaires pour délégitimer et renverser des gouvernements élus démocratiquement, comme c’est le cas pour le gouvernement de Nicolás Maduro au Vénézuéla, de celui de Cristina Fernández en Argentine ou d’Evo Morales en Bolivie.

    De même se renforce, avec la déclaration de Santos, ce que beaucoup soupçonnaient, à savoir que les « tenailles » impériales sont en marche pour créer les conditions « légales » (dans les Cours suprêmes, par exemple), afin que continuent les campagnes médiatiques et politiques pour semer la confusion, déstabiliser les sociétés et faire reculer les avancées obtenues dans beaucoup de nos pays, comme par exemple au Salvador.

    Et c’est dans ce contexte que Santos veut formaliser une collaboration que le gouvernement et les militaires de son pays ont depuis des décennies avec les USA et plusieurs pays clef de la politique impériale, qui font partie de ce bloc militaire en étant ou pas dans l’OTAN, comme Israël, par exemple. Surtout je m’ en remets à l’analyse révélatrice sur les implications géopolitiques de la décision du gouvernement colombien faite par le docteur Atilio Borón [1], qui en même temps nous fait voir l’autre éléphant avec lequel nous coexistons dans le salon depuis 15 années : « Jusqu’à présent le seul pays de l’Amérique latine « allié extra OTAN » était l’Argentine, qui a obtenu ce statut déshonorant durannt les néfastes années Menem, et plus précisément en 1998, après avoir pris part à la Première Guerre du Golfe (1991-1992) et accepter toutes les exigences imposées par Washington dans de nombreux secteurs de la politique publique, comme par exemple démonter le projet du missile Condor et geler le programme nucléaire qui pendant des décennies s’était développé en Argentine. Deux attentats gravissimes ont fait un peu plus d’une centaine de morts – dans l’Ambassade d’Israël et à l’AMIA- ce fut le solde laissé en Argentine à titre de représailles pour avoir intégré l’organisation terroriste nord-Atlantique. « 

    L’ « arrière cour » de l’OTAN ?

    En ce qui me concerne je vois que cette déclaration de Santos fut faite alors qu’ à La Havane à Cuba, son gouvernement négocie des accords avec les guérillas des FARC pour mettre fin à quelques aspects de la violence politique, économique et sociale qui depuis un plus demi - siècle marque la tragique histoire de la Colombie.

    Aussi au moment où on annonce que l’Union des Nations Sudaméricaines (Unasur) élabore une doctrine militaire du Continent qui cherche précisément à libérer les Forces Armées de l’Unasur de la domination exercée sur elles par les USA tout au long des six dernières décennies, et dont le résultat fut l’histoire antidémocratique et sanglante dont ont souffert la majorité de nos pays. Pour tout ceci, et ce qui m’échappe, il n’est pas possible d’éviter de voir un « caractère subversif » dans la position de Santos, ni non plus de craindre la résurgence à l’échelle sudaméricaine des politiques qui ont amené des conflits frontaliers entre des pays frères, à l’établissement de bases militaires et aux courses à l’armement. Et à convertir les Forces Armées en arbitre et option de pouvoir quand on activera les forces réactionnaires dirigées par les oligarchies locales pour retourner les changements effectués démocratiquement par l’intermédiaire de la politique et qui favorisent les secteurs populaires.

    Pour cela même il me semble qu’il y a beaucoup d’aspects à étudier à partir de l’intention de la Colombie de s’intégrer à l’OTAN, parce que n’est pas neutre la manière dont va être assurée cette participation, c’est difficile de penser qu’elle sera passive, compte tenu de l’histoire extrêmement violente qui caractérise les militaires et les groupes de pouvoir dans ce pays, mais aussi de la voracité que les intérêts monopolistiques et transnationaux ont sur les ressources naturelles de la Colombie et la région, qui outre des hydrocarbures – ce qui serait suffisant pour réveiller les instincts de rapine impériale- dispose en abondance de l’eau douce, des métaux précieux, terres arables, etcetera.

     

    Article complet: elcorreo.eu.org

     

    * Alberto Rabilotta est journaliste argentin depuis 1967. Au Mexique por la « Milenio Diario de Mexico » Correspondant de Prensa Latina au Canada (1974). Directeur de Prensa Latina Canada, pour l’Amérique du Nord (1975-1986) Mexique, USA, Canda. Correspondant de l’Agencia de Services Spéciaux d’Information, ALASEI, (1987-1990). Correspondant de l’Agencia de Noticias de México, NOTIMEX au Canada (1990-2009. Editorialiste sous de pseudonymes -Rodolfo Ara et Rocco Marotta- pour « Milenio Diario de Mexico » (2000-2010, Collaborateur d’ALAI, PL, El Correo, El Independiente et d’autres medias depuis 2009.

     

     

     

     


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  • Communiqué spécial de l’Alliance Bolivarienne des  Peuples de Notre Amérique (ALBA-TCP)

     

    Communiqué spécial de l’Alliance Bolivarienne des  Peuples de Notre Amérique (ALBA-TCP)

    Les pays membres de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA-TCP) rejettent fermement l’absurde inclusion  de la République de Cuba dans la liste des Etats finançant le terrorisme international émise par le gouvernement des Etats Unis le 30 mai 2013. 

     

    Cette décision, est une attaque à la vérité et ignore le consensus et la demande explicite des nombreux secteurs de la société étatsunienne et de la communauté internationale, qui souhaitent mettre fin à cette injustice.

     

    L’Alliance réaffirme sa réclamation pour le retrait immédiat de Cuba de cette procédure arbitraire et unilatérale, dont l’unique objectif est de justifier le blocus économique, commercial et financier qui continuent à être appliqués, de manière continue et impitoyable, contre cette nation sœur et ce malgré le rejet de la part de la communauté internationale.

     

    L’ALBA refuse l’usage d’un sujet tellement sensible comme le terrorisme international à des fins politiques.

    L’ALBA confirme le rejet face à la pratique de certains Etas qui s’octroient le droit à émettre de façon unilatéral des « attestations » et des « listes » des pays qui financeraient le terrorisme. Une telle procédure constitue un mécanisme illégitime et incompatible avec le droit international, que ne bénéficie pas du soutien international et qui a déjà été dénoncé dans des multiples forums comme celui des Pays Non Alignés, la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribes (CELAC) et l’Association des Etats des Caraïbes (AEC).

     

    L’alliance réaffirme sa plus profonde condamnation face à tous les actes, les méthodes et les pratiques terroristes dans toutes ses manifestations. Egalement, l’ALBA réaffirme son engagement dans la lutte contre ce fléau, conformément aux principes de la charte des Nations Unis et dans l’accomplissement du droit international et des conventions internationales sur le terrorisme.

     

    31 mai  2013

     

    SOURCE : MINCI : http://www.minci.gob.ve/2013/06/el-alba-rechaza-inclusion-de-cuba-en-lista-de-patrocinantes-del-terrorismo/

     

    Traduction : Victoria Valdez

     


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    Maduro qualifie comme positive la clarification de la Colombie de ne pas adhérer à l’OTAN (+ Audio)

     

    Le président a précisé que le Venezuela souhaite garder les meilleures relations avec le pays voisin « puisque nous sommes des nations sœurs et nous ne pouvons pas permettre qu’aucun pays étranger crée des conflits ou des divisions entre les Etats du sud ».

    Le président de la République du Venezuela, Nicolas Maduro a précisé que des analyses des médias du monde entier ont été effectuées autour de l’union entre la Colombie et l’OTAN, à partir desquelles l’on voyait une intervention militaire des Etats Unis aux pays Latino-Américains à travers la Colombie.

    « Aujourd’hui l’Etat Colombien a émis un communiqué par le biais du ministre de la Défense Juan Carlos Pinzón, où ils exposent que leur demande ne concerne pas leur entrée dans l’OTAN mais simplement la signature des accords de communication » a exprimé le président, qualifiant de positive la nouvelle.

     Au même titre, le président a précisé que le Venezuela souhaite garder les meilleures relations avec le pays voisin « puisque nous sommes des nations sœurs et nous ne pouvons pas permettre qu’aucun pays étranger crée des conflits ou des divisions entre les Etats du sud ».

     « Venezuela espère continuer à avoir les meilleurs relations bilatérales dans le cadre social, politique, économique et de communication qui bénéficient aux deux peuples.

    Enfin, le président a manifesté que sur la base du respect mutuel et de la vie interne à chaque pays, il attend que le gouvernement colombien respecte les décisions politiques qui sont prises au Venezuela « tout comme nous respecterons celles qui sont prises par le gouvernement colombien » a souligné Maduro.

     Source : Radio Nacional Venezuela

    Traduction: Victoria Valdez pour La Voie Bolivarienne

     


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     Venezuela : LE PRESIDENT Maduro DENONCE LES PLANS BELLICISTES DE L'OTAN CONTRE LA PAIX EN Amérique Latine

     

    Caracas, 3 juin AVN – Le président de la République, Nicolas Maduro, a réitéré ce lundi son rejet de la prétention de la Colombien de collaborer avec l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et a exhorté ses pairs latino-américains à dénoncer cette action parce qu'elle constitue une menace contre une région qui doit être un territoire de paix.

    « Nous déplorons beaucoup cette décision de la Colombie et nous sommes d'accord avec la proposition du président Evo Morales de convoquer une réunion d'urgence de l'UNASUR car le fait qu'un pays du continent dise qu'il veut faire partie de l'OTAN met en danger la stabilité de la région quand nous savons tous que cette organisation devrait avoir disparu depuis longtemps », a expliqué le président vénézuélien depuis Miraflores, en rappelant que l'OTAN est apparu durant la Guerre Froide.

    Lors d'une réunion avec le Haut Commandement Militaire, le chef d'Etat a souligné qu'à partir de l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) une doctrine militaire du continent s'est construite et, en ce sens, cette décision de la Colombie met en danger la paix de la région.

    « Je dénonce les plans bellicistes de l'OTAN qu'ils veulent amener en Amérique du Sud. Nous devons le dénoncer, depuis l'UNASUR et la CELAC, et le gouvernement de Colombie doit réfléchir à ce sujet. Dans ce monde, on ne respecte pas les faibles qui rampent devant les empires de ce monde ; on respecte celui qui se met debout, est bien organisé et correctement armé, avec une doctrine avec une morale, avec discipline et obéissance. »

    Futures promotions militaires.

    Celui qui est aussi Commandant en Chef des Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB) a indiqué qu'après avoir revu les rapports sur la situation militaire, il définirait les promotions « sur la base de la justice et de la transparence pour renforcer les FANB dans la morale, le discipline, l'organisation et la capacité de défense de la patrie. »

    « Le commandant a rompu avec le fractionnement interne des FANB et a encouragé les promotions justes. Auparavant c'était le Congrès et les fractions de AD et du Copei. Les militaires devaient aller rendre hommage aux politicards de AD et du Copei au Congrès. Le commandant Chavez a rompu avec cela », a rappelé le Président.

    AVN 03/06/13

    (traduction Françoise Lopez)

     

    Source: CUBA SI FRANCE

     

     

     


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  • Venezuela: LE PRESIDENT Maduro DEPLORE LA TOURNEE CONTRE LA PAIX DU PRESIDENT Santos

     

    Caracas, 3 juin AVN – Le président de la République, Nicolas Maduro, a déploré et qualifié de tournée négative contre la paix l'intention de son homologue colombien, Juan Manuel Santos, d'adhérer à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

    « Ce n'est plus un doute, je peux être certain que le président Santos ne s'intéresse plus au processus de paix. C'était un doute, mais en ce moment, je crois qu'il y a déjà une décision de donner un coup de pied dans la table, » a souligné Maduro lors d'une réunion avec le Haut Commandement Militaire qui a eu lieu cet lundi au Palais de Miraflores, à Caracas.

    En ce sens, il a critiqué le soutien que donnent les Etats-Unis à l'annonce du président colombien. « Ce n'est pas un malentendu, ce qui est arrivé, c'est une politique voulue. Une tournée négative contre la paix du Venezuela et contre l'union de l'Amérique Latine », a-t-il dit.

    Juan Manuel Santos a annoncé ce dimanche son intention d'entrer dans l'Alliance Atlantique, intention devant laquelle des pays de la région ont manifesté leur rejet.

    « C'est une décision stratégique et nous le confirment chacun des pas qu'il fait dans cette nouvelle situation qu'ils ont créée et que nous, nous déplorons », a signalé le chef d'Etat vénézuélien.

    Il a ajouté que le Venezuela désire la paix en Colombie et croit dans les bonnes relations avec le gouvernement de la Nouvelle Grenade sur la base du respect et des règles du jeu pour la paix.

    Il a indiqué que dans cette escalade contre la paix, au Venezuela et dans la Grande Patrie, on continue à poser des bases solides à travers Petrocaribe, l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), l'Union des Nations Sud-américaines (UNASUR) et la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens (CELAC) pour continuer à renforcer l'Amérique Latine et les Caraïbes comme un territoire d'indépendance, d'union, de paix et de prospérité pour le peuple.

    AVN 03/06/13

    (traduction Françoise Lopez)

    Source: CUBA SI FRANCE PROVENCE

     

     


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  • Le président du Venezuela demande à l’UNSAUR et à la CELAC de réagir face aux plans de guerre de l’OTAN

    Le président Nicolas Maduro a affirmé que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est une alliance pour la guerre à laquelle la Colombie souhaite y adhérer.

     

    Le président de Venezuela, Nicolas Maduro, a fait un appel ce lundi aux pays membres de l’Union Sudaméricaine des Nations (UNASUR) et de la Communauté des Etats Latinoamericains et des Caraibes, à régair face aux attaques de guerre que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord est en train de promouvoir dans la région. 

     

    Lors d’une réunion avec le Haut Commandement Militaire le chef de l’Etat a exigé au gouvernement de la Colombie de réfléchir sur sa décision d’intégrer à cet instance internationale, qui est accusée [d’être la responsable] des morts et des désastres dans certains pays, dont la Lybie.  

     

    « Au nom du Venezuela, je dénonce les plans de guerre que l’OTAN souhaite amener en Amérique du Sud en Amérique Latine. Nous devons réagir, depuis l’UNSAUR et la CELAC face à ces attaques, et le gouvernement de la Colombie et le peuple colombien doivent réfléchir sur cela » a affirmé Maduro.  

    Maduro a déploré la tournure des politiques internationales de son homologue Juan Manuel Santos, et a considéré que la décision d’intégrer l’OTAN est pire que l’annonce sur les installations des sept bases militaires étatsuniennes en Colombie.

    « Ils veulent amener dans notre continent le pouvoir militaire et la stratégie militaire de guerre de l’OTAN qui est dictée à Washington. Ceci est une menace pour le continent » a-t-il rajouté.

    -       L’UNASUR évaluera la décision de la Colombie

    Le président vénézuélien a soutenu la proposition annoncé par Evo Morales, de convoquer de façon immédiate les ministres de l’Union des Nations Sud-Américaines pour évaluer la menace contre la paix et la stabilité de l’Amérique du Sud (…)  « lorsqu’un pays du continent décide de s’alligner avec les politiques de l’OTAN et demande à en faire partie » a signalé Maduro.

     

    -       Une Alliance pour la guerre

    Nicolas Maduro a affirmé que l’OTAN est devenue une alliance pour la guerre.

    Il a rappelé que  cette organisation est l’alliance des Etats Unis avec un groupe des pays de l’Europe afin de renforcer la concurrence stratégique nucléaire. « Nous savons tous que cette organisation aurait dû disparaitre il y a longtemps car elle est né comme résultat de la Guerre Froide » assure le président vénézuélien.

    Maduro a précisé que lorsque les processus du « Socialisme réel de l’Union Soviétique » ont eu lieu pendant les années 1989, 1990 et 1991, il y a eu un phénomène important qui a permis la reconfiguration de la stratégie de l’OTAN pour accomplir un projet de contrôle militaire mondial.

    -       L’OTAN n’accepte pas l’entrée de la Colombie

    Juan Manuel Santos a annoncé samedi dernier son intention de conclure pendant le mois de juin un accord de coopération avec l’OTAN et que celui-ci permette un rapprochement dans le but d’intégrer le groupe.

    Cependant, depuis le siège de l’organisation à Bruxelles, des sources de l’OTAN ont exposé ce lundi que la Colombie ne répond pas aux critères d’adhésion en tant que membre.

    En revanche, l’OTAN est en train de préparer un accord qui « permettrait l’échange d’information classifiée, entre l’Alliance et la Colombie », mais qu’ « il n’y a pas des projets immédiats pour l’établissement d’une association formelle »  ont également déclaré les mêmes sources.

    Yenderth Alcalá 

     

    Source: Correo del Orinoco (Venezuela) 

    Traduction: Paul Hernandez pour La Voie Bolivarienne


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  • Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé son intention de rejoindre l'OTAN.

    Le président Colombien a annoncé qu’au cours du mois de juin, il établirait un accord de coopération avec l’OTAN pour montrer ses dispositions à en faire partie.

    Bogota le 2 juin 2013 - Santos a donné cette information : le Ministre de la Défense de Colombie signera une alliance et, comme la paix avec les FARC est en bonne voie grâce aux négociations en cours à La Havane (Cuba), son Armée cherchera aussi à se distinguer sur le plan international (sic).

    Lors d’une élévation de grade à Bogota, le Président a revendiqué pour la Colombie le droit de "penser en grand" et qu’il va chercher à être parmi les meilleurs "non pas de la région, mais du monde entier".

    "Si nous arrivons à cette paix, notre Armée est dans la meilleure des positions pour pouvoir se distinguer aussi sur le plan international. Nous le faisons déjà sur de nombreux fronts" a-t-il assuré.

    Le revers de la médaille.

    L’Armée de Colombie connaît une longue histoire de dénonciations pour violations des droits de l’homme. Dont celle des "faux positifs", nom sous lequel est connu l’assassinat de civils innocents par des militaires afin de les présenter comme des guerilleros morts au combat et obtenir ainsi des privilèges.

    Le 24 Mars dernier, le Centro de Investigación y Educación Popular (CINEP) de Bogota a déclaré qu’en 2012, 20 incidents de ce genre ont été dénoncés ainsi qu’ont été enregistrées 52 victimes, des groupes paramilitaires principalement.

    (...) "Le langage utilisé par le Président Juan Manuel Santos et par le Ministre de la Défense Juan Carlos Pinzón ont pour but de présenter des avantages militaires. Ils font apparaître les cas comme morts au combat." assure Giraldo, au nom de la Banco de Datos de Derechos Humanos y Violencia Política du CINEP

    Source : Le Grand Soir

    (traduction d'Aporrea)


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  • Washington se relance dans le nouveau jeu latino-américain

    Par Christophe Ventura - Mémoire des Luttes

     

    (Première partie)

     

    « L’Hémisphère occidental [1] a toujours eu beaucoup d’importance pour les Etats-Unis. Je pense qu’il en a encore davantage aujourd’hui car à aucun moment de l’histoire américaine son potentiel n’a été aussi grand. » [2]

     

    Ces propos tenus par Joe Biden lors de la 43e Conférence de Washington sur les Amériques (7-8 mai) – intitulée cette année « Les Etats-Unis et l’Hémisphère : opportunité et croissance » – visaient notamment à présenter la nouvelle feuille de route de l’administration étasunienne en Amérique latine. Et ce, à la veille d’un ballet diplomatique régional et international aussi intense qu’inédit illustrant les nouvelles dynamiques géopolitiques à l’œuvre en Amérique latine.

     

    Le vice-président américain a, en effet, choisi de prononcer ce discours quelques jours après la visite du président Barack Obama au Mexique et au Costa-Rica [3] (2-4 mai), quelques semaines avant son propre déplacement au Brésil, en Colombie et à Trinité-et-Tobago [4] (durant la semaine du 26 mai) et la venue à Washington des présidents chilien (Sebastián Piñera, le 4 juin) et péruvien (Ollanta Humala, le 11 juin). Mais également avant celle du président chinois Xi Jinping. Ce dernier se rendra, en effet, à Sunnylands en Californie, les 7 et 8 juin, pour participer à son premier Sommet Etats-Unis/Chine [5].

     

    Pour Joe Biden, les Etats-Unis doivent désormais se repositionner en Amérique latine sur la base d’une approche privilégiant les activités économiques et commerciales. Et ce, indépendamment des différends politiques qui opposent Washington à plusieurs pays du sous-continent (Bolivie, Equateur, Venezuela). Pour lui, ces derniers ne doivent plus écarter la première puissance mondiale des nouveaux potentiels de la région. Il s’agit désormais de réanimer et/ou d’appuyer tous les projets de développement du libre-échange en Amérique latine, qu’ils soient bilatéraux ou sous-régionaux.

     

    De même, le vice-président américain considère l’achèvement du doublement du canal de Panama comme un investissement prioritaire pour augmenter les capacités d’échanges commerciaux à l’intérieur du continent, comme entre ses façades pacifique et atlantique.

     

    Il souhaite enfin organiser le retour des Etats-Unis comme puissance énergétique incontournable de la région. En effet, le pays compte désormais sur de nouvelles réserves de pétrole et de gaz de schiste qui lui permettent de pouvoir espérer devenir, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie et l’Agence internationale de l’énergie, le premier producteur mondial de pétrole et de gaz naturel à l’horizon 2030 [6]. Cette perspective ouvre une nouvelle période géopolitique pour les Etats-Unis. Dans ce cadre, ces derniers souhaitent proposer des alliances dans le domaine des énergies conventionnelles et des « énergies vertes » au Brésil et à la Colombie qui disposent également d’importantes ressources. Selon Washington, il s’agirait d’accroître la part des importations de pétrole des Etats-Unis issue de ces deux pays – ce qui relativiserait régionalement celle du Venezuela – tout en positionnant leurs entreprises et leurs technologies dans l’exploitation des nouvelles ressources récemment identifiées, notamment dans les eaux profondes de l’atlantique brésilien où gisent de gigantesques réserves de pétrole « pré-sel ».

     

    Pour Joe Biden, l’enjeu est tout simplement « de faciliter des changements profonds qui vont littéralement modifier le centre de gravité énergétique mondial vers l’Hémisphère  » au détriment du Moyen-Orient et de bâtir les « partenariats qui vont (…) permettre de (…) configurer un système global pour les dix, vingt, cinquante années à venir  ».

     

    Par ailleurs, s’il estime les conflits entre Washington, l’Equateur et le Venezuela toujours vifs et de première importance, le vice-président américain se satisfait des avancées du dialogue entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), ainsi de ce qu’il qualifie de «  petits signes encourageants depuis quelques années à Cuba  ».

     

    Depuis 2005 et le retentissant échec du projet de Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA – Alca en espagnol) à Mar del Plata (4e Sommet des Amériques - Argentine) imaginé pour la région par les Etats-Unis au milieu des années 1990, la première puissance mondiale a vu son hégémonie politique, économique et géopolitique sensiblement s’éroder sur le sous-continent. De ce point de vue, l’ère de la présidence Obama (ouverte en 2008) n’a en rien modifié cette dynamique. Les 5e et 6e Sommets des Amériques de Port-d’Espagne (Trinité et Tobago) de 2009 et de Carthagène des Indes (Colombie) de 2012 ont confirmé le relatif affaiblissement des Etats-Unis dans la région.

     

    Sur le plan politique, la nouvelle génération de gouvernements progressistes élus dans une majorité de pays (notamment sud-américains) a imposé à Washington un nouveau rapport de forces en éloignant la traditionnelle puissance tutélaire des affaires politiques et géopolitiques de la région. Et ce, notamment au travers de la création de nouvelles configurations d’intégration régionale proprement latino-américaines (Unasur, Alba, Celac) [7]. Sur le plan économique, le poids des Etats-Unis a sensiblement diminué au détriment de l’Asie et de la Chine en particulier. En 2012, le commerce entre les deux parties du continent représentait cependant 843 milliards de dollars, celui entre la Chine et l’Amérique latine atteignant, lui, 200 milliards de dollars (contre 10 au début des années 2000) [8]. Si les Etats-Unis restent la première destination des exportations latino-américaines, l’Asie est devenue, depuis 2011, la seconde devant l’Union européenne (UE). Dans ce mouvement inédit, la Chine constitue déjà la première destination des exportations du Brésil (17 % ; Etats-Unis : 10%), du Chili (23 % ; Etats-Unis : 11 %) et du Pérou (15% ; Etats-Unis : 13%), la seconde de l’Argentine (7 % ; Etats-Unis : 5 %), la troisième de Colombie ( 4 % ; Etats-Unis : 40 %), et du Mexique ( 2 % ; Etats-Unis : 79 %) [9].

     

    Cette montée en puissance sur le plan économique de la Chine s’est accompagnée d’un renforcement de ses alliances avec plusieurs pays latino-américains et la région en tant que telle.
    Ces dernières années, Pékin a signé des accords de libre-échange avec le Costa Rica, le Chili et le Pérou. La Chine a également négocié un accord de partenariat stratégique avec le Brésil et proposé un accord de libre-échange au bloc du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Venezuela) [10]. A ceci s’ajoute le développement de relations économiques bilatérales renforcées et/ou privilégiées avec d’autres pays (Argentine, Cuba, Equateur, Mexique, Venezuela).

     

    Dans ce contexte où certains évoquent l’existence d’un « défi hégémonique » à venir pour les Etats-Unis avec la Chine, Washington semble décidé à se réinvestir en Amérique latine. Et ce, alors que le gouvernement américain entrevoit la disparition de Hugo Chavez au Venezuela comme une fragilisation structurelle de la Révolution bolivarienne limitant cette dernière dans sa capacité à animer un front politique régional contre lui.

     

    L’émergence de la Chine et le début de l’ère post-Chavez au Venezuela n’expliquent pas à eux seuls le regain étasunien qui s’annonce. Deux autres facteurs doivent être pris en compte. Sur le plan géopolitique, les Etats-Unis doivent intégrer l’existence d’un second concurrent dynamique dans la région, le Brésil, à qui ils assurent néanmoins sa première source d’investissements. Ce dernier s’est désormais affirmé comme la puissance régionale majeure - l’Amérique latine est son premier marché d’exportation pour les produits manufacturés [11] – et pèse dans les affaires internationales [12]. Sur le plan économique, l’Amérique latine connaît une croissance ininterrompue et soutenue depuis une décennie. Elle dispose désormais, dans plusieurs pays, d’une importante classe moyenne consommatrice (environ 225 millions de personnes) [13]. Comme veut le croire Joe Biden, ses membres sont éligibles à l’obtention de « la carte Gold  ». Plus sérieusement, le vice-président américain affirme compter sur «  le nouveau commerce, les investissements et la consommation de l’Amérique latine pour créer des emplois aux Etats-Unis  ».

     

    Pour mener à bien leur projet, il convient de rappeler que, grâce à leurs accords de libre-échange bilatéraux ou sous-régionaux, les Etats-Unis disposent toujours de places fortes sur le sous-continent pour leurs entreprises et leurs investissements. L’Accord de libre-échange nord-américain (Alena) englobe le Mexique ; l’accord de libre-échange République Dominicaine/Amérique centrale/Etats-Unis (CAFTA-DR), signé en 2004, concerne, outre la République Dominicaine, le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala, le Honduras, et le Nicaragua.

     

    Par ailleurs, ils bénéficient d’accords de libre-échange bilatéraux avec le Chili, la Colombie, le Panama et le Pérou, ainsi que de commissions commerciales bilatérales avec l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. L’administration étasunienne entretient également des relations commerciales institutionnalisées avec le Mercosur et le Marché commun caribéen (CARICOM).

     

    Mais désormais, les Etats-Unis comptent sur deux projets pour relayer leurs intérêts en Amérique latine. Il s’agit tout d’abord de l’Alliance du Pacifique. Cette nouvelle configuration d’intégration régionale a été lancée le 6 décembre 2012 et regroupe ses principaux alliés économiques dans la région : la Colombie, le Chili, le Mexique, le Pérou (dont chacun est lié aux Etats-Unis par un accord de libre-échange). Le Costa-Rica (dans la même situation) va l’intégrer à son tour (le pays a, par ailleurs, signé un accord de libre échange avec la Colombie le 22 mai), ainsi que le Panama (signataire d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis) qui était représenté par son président Ricardo Martinelli en tant qu’ « observateur candidat  ». Pour sa part, le Paraguay en a formulé la demande.

     

    L’objectif de l’Alliance est la constitution d’une zone de libre-échange entre tous ces pays disposant d’une façade pacifique (hors Paraguay), ouverte vers l’Asie et la Chine notamment. Il s’agit d’y établir, à terme, une liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes et d’y susciter les investissements internationaux. L’ensemble représente une population de 210 millions d’individus, 35% du PIB latino-américain et 3 % du PIB mondial (le Mercosur en représente 5 % [14]). Sorte de « hub  » du libre-échange régional, cet espace constituera un point d’appui déterminant pour l’expansion commerciale des Etats-Unis ne serait-ce que par le jeu des accords de libre-échange bilatéraux qui lui permettront d’assurer une circulation sans entraves de leurs biens, services et investissements dans chacun des marchés nationaux et, ce faisant, au sein du nouvel espace constitué entre eux.

     

    Le principe de la mise en place d’un parlement de l’Alliance a été décidé. Lors de son récent 7e Sommet qui s’est tenu le 23 mai à Cali (Colombie), l’Alliance et ses quatre pays fondateurs ont décidé, outre la signature de quinze accords de coopération, l’abaissement des tarifs douaniers au sein de l’ensemble à partir du 30 juin. Cette décision touchera dans un premier temps 90 % des biens et services qui circulent entre ces quatre pays. Parmi ceux-ci, 50 % seront d’emblée libres de tout droits de douanes [15].

    Sept autres pays – dont un européen – assistaient à ce Sommet en tant qu’observateurs : l’Australie, le Canada, le Guatemala, l’Espagne, le Japon, la Nouvelle Zélande, l’Uruguay. Un groupe de sept autres – dont la France – disposent désormais d’un statut d’observateurs permanents du processus : l’Equateur, El Salvador, le Honduras, le Paraguay, le Portugal, la République Dominicaine.

     

    Suite de l'article à consulter sur le site Mémoire des Luttes: http://www.medelu.org/Washington-se-relance-dans-le#nb1

     

     


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  • Colombie: communiqué conjoint Farc-Ep / gouvernement colombien

     

     

    Les délégués du gouvernement et les FARC-EP informent que :

    Nous sommes arrivés à un accord sur le premier point de l'Agenda contenu dans l' « Accord Général pour la fin du conflit et la construction d'une paix stable et durable. »

    Nous avons décidé de l'intituler « vers un nouveau domaine colombien : Réforme rurale intégrale. »

    Dans le prochain cycle de conversations, nous présenterons le premier rapport périodique de la Table.

    Nous avons construit des accords sur les thèmes suivants :

    • accès et utilisation de la terre. Terres non exploitées. Légalisation de la propriété. Frontière agricole et protection des zones de réserve.

    • Programmes de développement avec point de vue international.

    • Infrastructure et aménagement des terres.

    • Développement social : santé, éducation, logement, éradication de la pauvreté.

    • Stimulation de la production agro-alimentaire et de l'économie solidaire et coopérative. Assistance technique. Subventions. Crédits. Génération de revenus. Commercialisation. Législation du travail.

    • Politiques alimentaires et nutritionnelles.

    Ce dont nous sommes convenus dans cet accord sera le début de transformations radicales de la réalité rurale et agraire de Colombie dans l'équité et la démocratie. Cela est centré sur les gens, sur le petit producteur, l'accès et la distribution des terres, la lutte contre la pauvreté, la stimulation de la production agro-alimentaire et la réactivation de l'économie de ce secteur.

    On cherche à ce que le plus grand nombre d'habitants de la campagne sans terres ou avec des terres insuffisantes puissent y accéder au moyen de la création d'un Fonds de terres pour la Paix.

    Le Gouvernement National régularisera progressivement, conformément à l'ordre légal et constitutionnel, toutes les propriétés qu'occupent ou possèdent les paysans en Colombie.

    On crée des mécanismes pour résoudre les conflits d'utilisation et une juridiction agraire pour la protection des droits de propriété avec prévalence du bien commun.

    Ceci accompagné de plans dans les logements, l'eau potable, l'assistance technique, la formation, l'éducation, l'aménagement de terres, les infrastructures et la récupération des sols.

    Cet accord cherche à renverser les effets du conflit et à dédommager les victimes de la spoliation et du déplacement forcé.

    Il comprend la formation et l'actualisation de l'information rurale pour l'actualisation du cadastre correspondant, en recherchant la sécurité juridique et une meilleure et plus ample information.

    En pensant aux générations futures de Colombiens, l'accord délimite la frontière agricole, en protégeant les zones d'intérêt environnemental particulier.

    En cherchant une paysannerie socialement protégée, éradiquer la faim au moyen d' un système d'alimentation et de nutrition.

    Ce qui a été convenu fait partie jusqu'à présent d'un accord plus large que nous espérons obtenir dans les prochains mois et qui contient 6 points. A partir du prochain cycle de conversations qui commencera le 11 juin, nous commencerons à discuter du second point de l'Agenda compris dans l' « Accord Général » de La Havane, dénommé Participation Politique.

    Un des principes qui guident ces conversations est que « rien n'est accordé tant que tout n'est pas accordé ». C'est à dire que les accords que nous avons de construits sont conditionnés au fait que nous arrivions à un accord sur la totalité de l'Agenda et aussi, que dans la mesure où nous avançons dans la discussion, nous pouvons ajouter et compléter les accords sur chacun des sous-points.

    Nous voulons souligner que pendant ces 6 mois de conversations, nous n'avons pas seulement discuté le thème agraire. Dans ce laps de temps, on a donné vie au processus de conversations, on s'est mis d'accord sur la manière de travailler en assemblée plénière, en commissions ou séparément et on a mis en marche différents mécanismes de participation et de consultation citoyenne pour recevoir des propositions et des opinions de citoyens et d'organisations sociales. Ces mécanismes et ces procédures de travail et de participation sont déjà en marche,et ainsi nous espérons avancer plus rapidement dans la recherche des accords.

    Nous soulignons l'apport du Bureau des Nations Unies en Colombie et du Centre de Réflexion pour la Paix de l'Université Nationale dans l'organisation des forums qui se sont tenus à Bogota sur les thèmes Agraires et de Participation Politique. Nous y incluons les apports des tables régionales organisées par les Commissions de Paix du Sénat et de la Chambre des Représentants de Colombie.

    Nous remercions les milliers de Colombiens et de Colombiennes, les organisations sociales qui nous ont fait parvenir leurs propositions et leurs opinions sur les points de l'Agenda à travers les forums, le Site Web ou les formulaires qui sont disponibles dans les mairies et les gouvernements des régions. Toutes et chacune de ces propositions ont été reçues par les délégations à La Havane. Lors de la Table de Discussions on s'est mis d'accord et on a mis en marche une procédure pour les recevoir dans l'ordre, les classer, et qu'elles soient disponibles sur ordinateur.

    Nous voulons remercier particulièrement Cuba et la Norvège, les pays garants de ce processus, pour leur soutien permanent et l'ambiance de confiance qu'ils ont créée. La présence de leurs représentants à la Table de discussion est un facteur fondamental pour le développement de celles-ci. Nous remercions également le Chili et le Venezuela, pays accompagnants, dont les délégations informent régulièrement sur la marche des dialogues.

    Ces quatre pays forment un groupe de nations amies du processus que nous estimons particulièrement, de même que nous remercions pour les expressions de soutien d'autres nations, organismes ou leaders internationaux qui renforcent la confiance dans le chemin que nous sommes en train de parcourir.

    Source: Cuba Si France Provence

     

     

     

     

     

     


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  • Cuba: déclaration du ministère des relations extérieures (Minrex) sur l'inclusion de cuba dans la liste des pays qui "patronnent le terrorisme international"

    Le 30 mai, le Département d'Etat des Etats-Unis a renouvelé l'insolite accusation que Cuba est « un Etat qui Patronne le Terrorisme International ».

    De nouveau, cette décision honteuse a été prise en ignorant de manière délibérée la vérité, le large consensus et la demande explicite de nombreux secteurs de la société étasunienne et de la communauté internationale de mettre fin à cette injustice.

    Le seul but de cet exercice de dénigrement contre Cuba est de tenter de justifier le maintien du blocus, une politique qui a échoué et que le monde entier condamne. Il prétend aussi complaire à un groupe anti-cubain, de plus en plus petit, qui s'obstine à viser une politique qui n'a déjà pas de soutien et qui ne représente pas les intérêts nationaux des Etats-Unis, de la majorité de la population étasunienne et de l'émigration cubaine résidant dans ce pays.

    Le Gouvernement des Etats-Unis insiste en maintenant cette désignation arbitraire et unilatérale malgré l'effondrement total des accusations ridicules et des arguments chétifs qu'il a utilisés ces dernières années comme excuses, comme la présence dans notre pays de personnes fuyant la justice étasunienne, aucun de ceux-ci, assurément, n'a été accusé de terrorisme. Il allègue aussi que Cuba accueille des militants basques d'ETA, oubliant que cela répondit à une demande des gouvernements concernés. Il signale, de plus, que des membres de la guerrilla de Colombie vivent dans notre pays, ce qui constitue une accusation absurde car, depuis 2011, Cuba accompagne, en tant que garant, le processus de paix en Colombie.

    Le territoire de Cuba n'a jamais été et ne sera jamais utilisé pour protéger des terroristes d'aucune origine ni pour organiser, financer ou perpétrer des actes de terrorisme contre aucun pays du monde, y compris les Etats-Unis. Le Gouvernement cubain rejette et condamne sans équivoque tout acte de terrorisme, en n'importe quel lieu, en quelques circonstances et quelles que soient les motivations alléguées.

    Au contraire, le Gouvernement des Etats-Unis emploie le terrorisme d'Etat comme arme contre des pays qui défient ses intérêts, causant des morts dans la population civile. Il a utilisé des avions sans pilote pour perpétrer des exécutions extrajudiciaires de soi-disant terroristes, y compris étasuniens, ce qui a provoqué la mort de centaines de civils innocents.

    Les Etats-Unis ont été historiquement le refuge de terroristes et d'assassins notoires d'origine cubaine et jusqu'à présent, ils protègent Luis Posada Carriles, auteur intellectuel du premier attentat terroriste contre l'aviation civile dans l'Hémisphère Occidental, qui a provoqué l'explosion en plein vol, face aux côtes de La Barbade, d'un avion de Cubana de Aviacion, le 6 octobre 1976 et la mort de 73 passagers, dont les membres de l'équipe nationale junior d'escrime. Posada vit librement et tranquillement à Miami pendant que Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero et Fernando Gonzalez restent injustement en prison pour avoir lutté contre le terrorisme aux Etats-Unis, accusés de délits qu'ils n'ont pas commis.

    Cuba a souffert pendant des dizaines d'années des conséquences d'actes terroristes organisés, financés et exécutés depuis le territoire des Etats-Unis, avec un bilan de 3 478 morts et 2 099 handicapés. Le Gouvernement cubain ne reconnaît pas au Gouvernement des Etats-Unis la plus petite autorité morale pour le juger.

    Depuis 2002, le Gouvernement de Cuba propose aux Etats-Unis d'adopter un accord bilatéral pour affronter le terrorisme, offre qu'il a réitérée en 2012 sans avoir reçu de réponse.

    Le Ministère des Relations Extérieures rejette énergiquement l'utilisation à des fins politiques d'un sujet aussi sensible que le terrorisme international, demande qu'il soit mis fin à cette désignation honteuse qui offense le peuple cubain, a pour seul but de tenter de justifier le blocus anachronique et cruel contre Cuba et qui discrédite le Gouvernement des Etats-Unis lui-même.

    La Havane, 30 mai 2013

    Source: Cuba Si France Provence

     


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