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    "Moi, Edward Snowden, citoyen des Etats-Unis, vous écris pour demander l’asile à la république du Nicaragua étant donné le risque que je cours d’être poursuivi par le gouvernement et ses agents" (...) "Etant donné les circonstances, il est improbable que j’aie un procès juste ou que je sois traité de façon convenable avant le procès, et je risque la prison à vie ou même la mort" (..) "Mon cas est très semblable à celui du soldat américain Bradley Manning, emprisonné et traité de manière inhumaine. "

    Ce 5 juillet à Caracas, lors des cérémonies des 202 ans d’indépendance du Venezuela, le président Nicolas Maduro a annoncé publiquement, comme l’a fait de son côté le président Ortega pour le Nicaragua, que le Venezuela a décidé de répondre favorablement à la demande d’asile politique présentée par le citoyen états-unien Edward Snowden.

    Il a précisé que d’autres pays latino-américains agiront de même pour protéger le jeune informaticien de la persécution du gouvernement Obama et a salué celui qui est devenu un héros universel des libertés citoyennes en dénonçant le système mondial d’espionnage des communications, téléphonie et internet par la CIA (notamment dirigé contre les gouvernements européens). "Les États-Unis craignent les prochaines révélations de Snowden" a ajouté Maduro. Le 7 juillet le président Evo Morales a lui aussi annoncé sa décision de lui accorder l’asile politique vu les menaces dont il est l’objet, au cas où il en faisait la demande à la Bolivie.

    Thank you, Venezuela !

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    Le cinéaste Michael Moore a remercié le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua depuis son site www.michaelmoore.com  : "En offrant l’asile à Edward Snowden, vous aidez quelqu’un qui nous a tous aidés ici aux États-Unis".

    Le président du Comité d’Intelligence de la Chambre des Représentants des États-Unis, Mike Rogers, a annoncé sur CNN des représailles et des sanctions contre les nations latino-américaines.

    L’hedomadaire allemand Der Spiegel a publié ce dimanche une entrevue dans laquelle Snowden explique que les espions de la NSA "travaillent la main dans la main avec les services secrets allemands et ceux de la la majorité des autres pays occidentaux et que cette étroite collaboration vise notamment à protéger des dirigeants politiques de l’indignation publique."

    Le quotidien brésilien O’Globo Paulo note que les documents libérés indiquent que le Brésil est un des principaux pays visés par le programme de surveillance de la NSA, aux côtés de la Chine, La Russie, l’Iran et le Pakistan. 2,3 milliards d’appels téléphoniques et de mails brésiliens ont été interceptés en dix ans. Le gouvernement de Dilma Roussef a d’ores et déjà exigé des explications à l’administration Obama.

    Snowden se trouve depuis le 23 juin en zone de transit à Moscou. Alors que les Etats-Unis veulent l’emprisonner pour… “espionnage” et ont annulé son passeport, celui-ci avait déposé des demandes d’asile politique auprès d’une vingtaine de pays.

    Le gouvernement français a refusé jeudi, sur instruction de Washington, de donner une suite favorable à sa demande.

    Le président du Venezuela a rappelé que tout en persécutant Snowden, le  gouvernement des États-Unis maintient sous sa protection le terroriste Posada Carriles et refuse son extradition au Venezuela (ex-agent de la CIA, né cubain et naturalisé vénézuélien, auteur de plusieurs attentats à la bombe qui ont fait de nombreuses victimes civiles).

    Maduro a par ailleurs confirmé qu’”un ministre très important nous a confirmé que c’est la CIA qui a donné l’ordre à la France, l’Italie et le Portugal de fermer leur espace aérien au président Evo Morales” le mardi 2 juillet alors que celui-ci rentrait du sommet des producteurs de gaz à Moscou.

    Le président vénézuélien a rappelé que l’Union des Nations Sud-Américaines (UNASUR) réunie en urgence le 4 juillet à Cochabamba (Bolivie) attend des “explications et des excuses publiques de ces pays violateurs du droit international” dont la décision de dernière minute avait forcé le président de la Bolivie à atterrir d’urgence à Vienne lors d’une manoeuvre non dépourvue de risques, et à rester bloqué pendant treize heures avant de pouvoir redécoller à destination de son pays. (1)

    T.D., Caracas, 8 juillet 2013

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    4 juillet 2013, Cochabamba, Bolivie. Les présidents Nicolas Maduro (Venezuela), Cristina Fernandez (Argentine), Evo Morales (Bolivie) et Rafael Correa (Équateur) réunis avec les mouvements sociaux peu avant le sommet de l’UNASUR consacrée à l’atteinte au droit international dont a été victime Evo Morales.

    Note :

    (1) Lire http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/07/05/face-a-une-amerique-du-sud-unie-et-souveraine-la-france-et-leurope-ridicules/

    URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/07/06/le-venezuela-et-le-nicaragua-accordent-lasile-politique-a-edward-snowden/

    Source: http://venezuelainfos.wordpress.com 


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  • FACE À UNE AMÉRIQUE DU SUD UNIE ET SOUVERAINE, LA FRANCE ET L’EUROPE RIDICULES

     

    La réponse n’a pas tardé. Ce 4 juillet à Cochabamba (Bolivie), lors de la réunion d’urgence de l’UNASUR accompagnée d’une mobilisation des mouvements sociaux, le président équatorien Rafael Correa résume la position de ses homologues latino-américains au sujet de l’atteinte à la souveraineté de la Bolivie et à l’immunité de son président Evo Morales (1) :  “nous n’acceptons pas qu’on nous traite comme une colonie, le monde entier doit réfléchir à la gravité de ce qui s’est passé : on a empêché un président jouissant d’une absolue légalité de traverser un espace aérien. Si cela s’était produit contre les États-Unis ou un pays européen cela aurait constitué un casus belli. On a détruit la Charte des Nations Unies et l’amitié entre États. (..) Que Edward Snowden fût ou non dans l’avion n’entre pas en ligne de compte. Un président a le droit de transporter qui il veut dans son avion. Le problème est que certains se sont perdus dans l’Histoire il y a 500 ans et que le droit international qu’ils invoquent si souvent ne vaut que quand il leur convient”.

    La présidente argentine Cristina Fernandez qui avait dès les premiers instants, depuis son compte Twitter, dénoncé "la violation de l’immunité absolue conférée par le droit international, garantie par la convention de 2004 et le Tribunal de la Haye", souligne qu’ "il ne s’agit ni d’une erreur ni d’un problème technique, ils veulent comme il y a cinq siècles nous soumettre, une fois de plus, à l’humiliation et à l’asservissement."

    Le président vénézuélien Nicolas Maduro explique "qu’en quelques secondes nous nous sommes retrouvés dans ce monde unipolaire que nous rejetons tous, où un seul se croît le maître du monde. L’Amérique Latine rebelle et révolutionaire se lève et parle d’une seule voix" et rappelle que le 12 juillet une réunion du Mercosur analysera également cette violation du droit international, déjà condamnée par l’ALBA, la CELAC, l’OEA et les autres nations latino-américaines, du Chili à Cuba et du Mexique au Nicaragua ou au Brésil. Au total plus de 130 pays, membres du Groupe des 77 et du Mouvement des Non Alignés, ont rejeté cette atteinte au droit international et à la sécurité physique du président bolivien.

    T.D., Caracas, le 5 juillet 2013. 

    --

    Nous publions le point de vue de Patrick Bèle, journaliste au Figaro. Si Le Mondeou Libération restent enlisés dans des règlements de compte idéologiques franco-français sur ce qui bouge en Amérique Latine, en revanche le Figaro, lu par des entrepreneurs en quête de marchés, se doit à une certaine empathie avec le réel, du moins dans ses pages "internationales".

    AVION DE MORALES : LA FRANCE ET L’EUROPE RIDICULES

     

    Par Patrick Bèle (Le Figaro) le 4 juillet 2013  

    FACE À UNE AMÉRIQUE DU SUD UNIE ET SOUVERAINE, LA FRANCE ET L’EUROPE RIDICULES

    Ainsi donc, François Hollande, président de la République française, a expliqué depuis Berlin, que  dès lors que « j’ai su que c’était l’avion du président bolivien, j’ai donné immédiatement l’autorisation de survol » de la France. Voilà donc l’hôte de l’Elysée transformé en aiguilleur du ciel.  Consternant.

    Tout aussi consternant que la déclaration alambiquée du Quai d’Orsayqui exprime « les regrets de la France suite au contretemps occasionné pour le président Morales par les retards dans la confirmation de l’autorisation du survol du territoire par l’avion du président». 

    Rappel des faits : le président bolivien, Evo Morales, rentrait deMoscou dans son avion présidentiel quand la France et l’Italie ont refusé le survol de leur territoire après que le Portugal a interdit une escale technique indispensable avant la traversée de l’Atlantique, au motif que Edward Snowden, l’informaticien à l’origine des révélations sur l’espionnage massif organisé par les Etats-Unis (programme PRISM) principalement contre l’Europe était dans l’avion. Information qui s’est révélée fausse.

    Le président Evo Morales a dû faire escale à Vienne où l’ambassadeur espagnol, sous prétexte de boire un café avec le président bolivien, aurait tenté de monter dans l’avion présidentiel pour vérifier si Edward Snowden était à bord ou non. Mais quand bien même la présence deSnowden aurait été avérée, comment la France, qui vient de protester vigoureusement contre l’espionnage massif dont elle est victime,  peut-elle se permettre de refuser le survol d’un avion présidentiel à ce motif ?

    Les circonlocutions du Quai d’Orsay invoquant « un retard dans la confirmation de l’autorisation » sont stupides : quand un avion présidentiel doit survoler le territoire national, les demandes de survol sont déposées très en amont et, en l’espèce, l’autorisation avait étéobtenue le 27 juin.

    Cette affaire révèle au grand jour la soumission de l’Europe en général et de la France en particulier aux diktats de Washington. Alors que, comme Reporters sans Frontières le demande, l’Europedevrait protéger Edward Snowden, trois de ses membres (Italie, France et Portugal) se sont comportés comme les simples supplétifsde Washington dans sa volonté de poursuivre devant la justice ce lanceur d’alerte.

    Elle révèle aussi l’incroyable comportement néocolonial de l’Europe qui, au mépris de toutes les règles internationales, se permet d’interdire à un chef d’Etat le survol de son territoire l’obligeant à une humiliante escale de 13 heures à Vienne. Déjà il y a un an, la menace de Londresde donner l’assaut contre l’ambassade équatorienne pour récupérerJulian Assange, créateur de Wikileaks, avait été un exemple de cemépris européen pour les pays latino-américains et le droit international.

    Mais dans cette affaire, ce n’est pas le président bolivien qui a été humilié mais bien l’Europe, qui s’apprête, comme si de rien n’était, à entamer les négociations sur l’accord de libre-échange avec lesEtats-Unis à partir de lundi prochain (sous la surveillance des micros de la NSA ?).

    Les pays sud-américains n’ont pas manqué de réagir. Un Sommet de l’Unasurs’est tenu à Cochabambace jeudi 4 juillet. La présidente argentineCristina Kirchner a estimé qu’un avion « disposant d’une immunité absolue a été illégalement détenu dans la Vieille Europe, ce qui constitue un vestige du colonialisme que nous pensions totalement dépassé. Cela n’a pas été seulement une humiliation pour la Bolivie, mais pour toute l’Amérique du Sud ». 

    De son coté, le gouvernement chilien « regrette et refuse le traitement auquel a été soumis le président de la Bolivie… et lance un appel à éclaircir ce qui s’est passé ». Rappelons que le Chili est présidé parSebastian Pinera, qui n’est pas exactement un dangereux gauchiste anti-états-unien.

    (Photos David Mercado/Reuter à La Paz et Patrick Domingo/ AFP à VIenne.) 

    Notes : 

    (1) Lire également l’article de Maurice Lemoine, ex-rédacteur en chef du Monde Diplomatique et spécialiste de l’Amérique Latine, "France – Espagne – Italie – Portugal, les petits chiens de l’Oncle Sam",http://www.legrandsoir.info/les-petits-chiens-de-l-oncle-sam.html 

    (2) Texte intégral (espagnol) de la déclararation du somment de l’UNASUR, Cochabamba, 4 juillet 2013 : DECLARACIÓN DE COCHABAMBA

     

    URL de cet article :http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/07/05/face-a-une-amerique-du-sud-unie-et-souveraine-la-france-et-leurope-ridicules/ 

     

    Source: http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/07/05/face-a-une-amerique-du-sud-unie-et-souveraine-la-france-et-leurope-ridicules/ 


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    LES AMBASSADEURS DE L'ALBA A Paris CONDAMNENT L'AGRESSION CONTRE Evo Morales

    Paris, 3 juillet 2013 – Organisée par l'Ambassade de Bolivie avec le soutien des Ambassadeurs de l'ALBA, une conférence de presse a eu lieu à midi, mercredi 3 juillet, conférence de presse au cours de laquelle les représentants diplomatiques de la Bolivie, de Cuba, de l'Equateur, du Nicaragua et du Venezuela ont condamné fermement la décision arbitraire de la France, du Portugal, de l'Espagne et de l'Italie d'interdire le survol de leur territoire à l'avion dans lequel voyageait le président Evo Morales.

    Au siège de l'Ambassade de Bolivie à Paris, l'Ambassadeur de l'Etat Plurinational, Jean-Paul Guevara, a montré à la presse nationale et étrangère présente l'autorisation de survol donnée par les autorités de l'aéronautique française le 27 juin, qui fut annulée en plein vol, la nuit précédente, quelques minutes avant que l'avion n'atteigne l'espace aérien français, provoquant un atterrissage forcé en Autriche.

    L'Ambassadeur de Cuba en France, Orlando Requeijo Gual, a transmis aux assistants la solidarité avec le président Morales face à cet acte totalement inacceptable et digne de rejet qui viole les normes du droit international. L'ALBA exige une explication de la part des autorités de ces nations européennes sur la décision arbitraire de retirer les autorisations de survol ou d'atterrissage à l'avion présidentiel, demandées et délivrées depuis plusieurs jours.

    Au cours de la conférence de presse, furent lus le Communiqué de l'ALBA, dans lequel ses pays membres rejettent la discrimination flagrante et une menace contre l'immunité diplomatique d'un Chef d'Etat commises par les quatre pays européens, ainsi que la Déclaration du Ministère des Relations Extérieures de Cuba, dans laquelle la nation caribéenne appelle la communauté internationale à se mobiliser contre ces violations du Droit International et des droits de l'homme.

    L'Ambassadrice du Nicaragua, Ruth Tapia, a condamné cet acte d'arrogance et de suffisance impériale qu'elle a qualifié d'inadmissible et qui a mis en danger la vie du président bolivien.

    Pour sa part, l'Ambassadeur de l'Equateur a exprimé le soutien et la solidarité de son gouvernement au président Evo Morales, qui a convoqué une réunion extraordinaire de l'Union des Nations Sud-américaines pour traiter de ce fait grave.

    Le président Evo Morales rentrait dans son pays après avoir participé en Russie au Forum des Pays Exportateurs de Gaz quand l'autorisation de survol des quatre pays européens lui fut refusée.

    ( source Embacuba Francia - traduction Françoise Lopez)


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  • Affaire Snowden : la Bolivie demande des explications à Lisbonne et Paris

    Le président bolivien bloqué à Vienne (Autriche) à son retour de Moscou (Russie), soupçonné d’avoir embarqué à bord de son avion Edward Snowden, l’analyste américain en fuite. L’affaire provoque l’indignation en Amérique latine, tandis qu’Evo Morales devrait pouvoir regagner son pays ce mercredi. La France, suivie du Portugal puis de l’Italie, a finalement donné son feu vert dans la nuit de mardi à mercredi pour que l’avion du président puisse survoler son territoire, après avoir suspendu son autorisation de survol. C’est ce qu’a annoncé un porte-parole du ministère bolivien des Affaires étrangères.

    La présence de Snowden à bord de l’appareil présidentiel a été formellement démentie par la Bolivie. Le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca, a fustigé, ùmardi lors d’une conférence de presse à La Paz, « des rumeurs infondées ». « Nous ne savons pas qui a inventé cet énorme mensonge. Nous voulons exprimer notre mécontentement, car la vie du Président a été mise en danger », a-t-il ajouté. Il a précisé que « des explications seraient exigées à Lisbonne et Paris » et que « les lois du trafic aérien avaient été violées ».

    Les péripéties du président Morales ont indigné ses alliés dans la région. « C’est un attentat contre la vie du président Morales », a déclaré le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Elias Jaua, dont le pays est l’un des principaux alliés de la Bolivie. Il a également parlé d’« agression grossière, brutale, impropre et non civilisée » de la part « de gouvernements d’Europe et des Etats-Unis » qui « mettent en danger la vie d’un président ». Le ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, Ricardo Patiño, pays où Snowden a également envisagé de se réfugier, a estimé que « cela semble une terrible offense au président Morales ».

    Manifestation devant l’ambassade de France en Bolivie

    A La Paz, quelques dizaines de personnes ont manifesté mardi soir devant l’ambassade de France pour protester contre le refus initial de Paris d’ouvrir son espace aérien au président Morales. Par ailleurs, des communautés indigènes proches de Morales ont annoncé des manifestations à venir devant les ambassades des Etats-Unis, de France, du Portugal et d’Italie, taxées d’hostilité envers la Bolivie.

    L’analyste américain Edward Snowden est recherché par les Etats-Unis pour ses révélations fracassantes sur le programme d’espionnage de son pays. Il a dévoilé un programme américain secret de surveillance des communications mondiales et notamment mis au jour le système d’espionnage des Etats-Unis pour surveiller les communications de l’Union européenne. Il a demandé l’asile politique à de nombreux pays, dont la Bolivie, mais a pour l’heure essuyé plusieurs refus. La Russie lui a signifié qu’il pouvait rester sur son territoire à condition de cesser ses révélations. La France, pour sa part, affirme n’avoir toujours pas reçu de demande officielle d’asile. Quant aux Etats-Unis, ils ont fait savoir qu’ils avaient « bon espoir » que Snowden rentre dans son pays. Pour l’heure, il est supposé se trouver toujours dans la zone de transit d’un aéroport de Moscou.


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  •  Amérique latine: Les atouts et les dangers des forces du changement

    Fander Falconi, ministre équatorien de la Planification et du Développement

     

    Par: Orlando Oramas

    LE changement d’époque en cours en Amérique latine est-il irréversible ? La question n’a pas surpris Fander Falconi, le ministre équatorien de la Planification et du Développement, qui lors de sa visite à La Havane, nous a livré ses impressions sur des questions qu’il considère comme vitales pour la région. Membre du Bureau politique du Mouvement Alianza Pais, la formation politique qui a porté le président Rafael Correa à un second mandat, le ministre Falconi a jugé utile d’accentuer les points qui, à son avis, constituent les atouts et les dangers des forces du changement en Amérique latine.

    Je pense que les ennemis des processus de transformations en cours dans notre région ont toujours la possibilité de se regrouper et de se réarmer. Nous l’avons vu clairement au Honduras avec le putsch qui a évincé le président Manuel Zelaya, perpétré par les secteurs les plus réactionnaires de la droite hondurienne et latino-américaine, avec le soutien des « faucons » de l’extrême droite aux États-Unis.

    Ces menaces sont toujours d’actualité dans nos sociétés. Les polarités ont tendance à se confondre : parfois l’extrême droite s’associe aux intérêts de secteurs qui ne se sentent pas représentés dans les processus progressistes et de changement. Ce sont des défis que nous devons relever.

    Mais la réalité nous montre aussi la force des processus en cours sur notre continent. L’Amérique latine a mûri. Certains gouvernements progressistes sont à la recherche d’une équité sociale. Il y a un soutien social et populaire, des politiques actives qui ont prouvé leur efficacité.

    La force de ces processus réside dans les avancées réalisées par presque tous les gouvernements qui, chacun dans leurs nuances, ont opéré un virage à gauche. Autrement dit, dans la réduction de la pauvreté, des écarts sociaux et économiques, dans les progrès obtenus dans le développement des capacités humaines et productives, des progrès valorisés par nos sociétés.

    La situation provoquée au Venezuela par les secteurs de l’opposition qui refusent de reconnaître la victoire du président Nicolas Maduro témoigne de la nécessité de renforcer l’organisation sociale et populaire.

    Une bataille pour la vérité contre les médias privés se livre actuellement au Venezuela, en Équateur et dans d’autres pays latino-américains.

    En Équateur, ces médias vont jusqu’à contester la légitimité démocratique du président Rafael Correa, qui a remporté les élections avec 57% des voix en un seul tour.

    LA CELAC : UN ESPOIR À CONSTRUIRE

    La Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) est l’un des thèmes qui ont été abordés par le ministre équatorien de la Planification et du Développement à La Havane, lors de sa participation au Séminaire international : Les défis stratégiques contemporains des diplomaties des sommets : la CELAC et l’Amérique latine, organisé par la Faculté latino-américaine des sciences sociales.

    La CELAC est un grand espoir pour l’Amérique latine et la Caraïbe, un espace d’intégration régionale différent, émancipé de la traditionnelle tutelle des États-Unis et leur panaméricanisme décadent. Elle doit encore définir si elle se veut uniquement un espace de dialogue et de concertation, quoique cette seule chose serait déjà très importante.

    L’intégration comporte d’autres éléments nécessaires pour nos peuples, et il nous faut débattre sur ces questions, comme l’intégration agricole, les complémentarités productives, les concertations en matière commerciale, la recherche d’éléments communs afin de doter notre région de ses propres mécanismes d’arbitrage en cas de litiges avec des investisseurs étrangers.

    Un autre élément à prendre en compte est ce que nous appelons la stratégie de développement.

    Il y aura toujours des gouvernements avec lesquels nous

    ne sommes pas nécessairement d’accord sur des aspects programmatiques et idéologiques. Ceci est encore plus difficile en suivant les règles électorales.

    En respectant nos différences, nous pouvons parfaitement fixer notre attention sur des objectifs qui nous unissent tous. (Tiré de Orbe).

    Source: Granma International

     


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  • L'Equateur renonce aux tarifs douaniers préférentiels que lui accordaient les Etats-Unis

    Par Michele Claverie

    Quito, 28 juin (RHC- Telesur)- Le Secrétaire de la Communication de l'Équateur, Fernando Alvarado, a annoncé que son pays n'acceptera pas de pressions ou de menaces de personne et de ce fait il a décidé de renoncer aux tarifs douaniers préférentiels offerts par les États Unis qui sont utilisés comme un instrument de chantage par Washington.

    La décision du Gouvernement de l'Équateur a été prise face à l'arrogance de certains secteurs politiques, des groupes médiatiques et des pouvoirs tactiques étasuniens qui ont fait pression pour supprimer ces tarifs préférentiels au pays sud- américain au sujet du cas de l'ex agent de sécurité Edward Snowden.

    Dans des déclarations à la presse, Fernando Alvaraddo a signalé que l'Équateur ne fait pas du commerce avec les principes et ne les soumet pas à des critères mercantiles aussi importants soient-ils ; il a rappelé que ces tarifs préférentiels ont été octroyés aux pays andins comme une compensation pour leur lutte contre les drogues et sont devenus un instrument de chantage.

    Le porte parole équatorien a annoncé de plus que son gouvernement offre à Washington les 23 millions de dollars annuels que représentent ces tarifs préférentiels pour qu'ils soient utilisés à donner une formation en matière des Droits de l'Homme et à mettre fin aux tortures, aux exécutions extrajudiciaires et d'autres crimes contre l'humanité commis par les militaires étasuniens.

    SOURCE: Cuba Si France Provence


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  • Déclaration de la directrice du ministère des Relations extérieures pour les Etats-Unis en réponse au Département d’État des Etats-Unis au sujet de la traite des personnes

    Josefina Vidal Ferreiro, directrice de l'Amérique du Nord au Ministère des Affaires Etrangères cubain (MINREX).

    CUBA est reconnue dans le monde entier pour son travail exemplaire en matière de protection de l‘enfance, de la jeunesse et de la femme. Ce n’est absolument pas un pays d’origine, de transit ou de destination de la traite des personnes.

    Cependant, le gouvernement des États-Unis, dans une nouvelle tentative pour nous discréditer et justifier leur politique contre Cuba, politique mondialement contestée, a une nouvelle fois inclus notre pays, de manière arbitraire et malintentionnée, dans la pire des catégories du rapport du Département d’État sur la traite des personnes.

    Ce qui nuit à l’enfance, à la jeunesse, à la femme et à l’ensemble du peuple cubain, c’est le blocus des États-Unis.

    Le gouvernement de Cuba dément énergiquement cette calomnie, et exige qu’il soit mis fin une fois pour toutes à cette honteuse décision.

    Les États-Unis ne sont investis d’aucune autorité morale pour juger Cuba, surtout si l’on sait que leur propre gouvernement a été contraint d’admettre qu’ils sont un pays d’origine, de transit et de destination d’hommes, de femmes et d’enfants, nord-américains et étrangers, réduits aux travaux forcés, à l’esclavage, à la servitude et au trafic sexuel.

    La Havane, le 19 de juin 2013. 

     

    Source: Granma International

     

     


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  • Equateur: Correa assure que son gouvernement analyse la demande d’asile de Snowden

     

    Lundi 24 juin 2013

    Le président de l’Equateur, Rafael Correa, a confirmé que son gouvernement étudiait la demande d’asile formulée par l’ex technicien de la CIA, Edward Snowden, l’homme qui a filtré des informations secrètes des Etats-Unis et qui est recherché par la justice de ce pays afin d’être jugé pour espionnage.

    “Soyez certains que nous analyserons de façon responsable le cas de M. Snowden et (…) que nous prendrons la décision –en partant de notre absolue souveraineté- que nous considérerons la plus adéquate, a écrit Correa sur son compte Twitter @MashiRafael.

    Le président a abordé le sujet peu de temps après que celui-ci soit abordé depuis le Vietnam par le ministre des affaires étrangères Ricardo Patiño, qui a confirmé que Snowden avait fait une demande d’asile à l’Equateur, signalant aussi que son cas serait étudié.

    Source : BBC MUNDO

    Traduction : Paul Hernandez pour la Voie Bolivarienne

    http://www.bbc.co.uk/mundo/ultimas_noticias/2013/06/130624_ultnot_correa_confirma_solicitud_asilo_de_snowden_msd.shtml


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  • Le Chargé d’Affaires vénézuélien à Washington est reçu au Département d’Etat

    Calixto Ortega est le plus haut représentant vénézuélien en poste aux Etats-Unis

    depuis le rappel mutuel des ambassadeurs en 2010.

    Mercredi 26 juin 2013

    Le Chargé d’Affaires a.i. du Venezuela à Washington, Calixto Ortega, s’est réuni mardi avec la secrétaire d’Etat adjointe des Etats-Unis pour l’Amérique Latine, Roberta Jacobson.

    La rencontré entre les fonctionnaires du Venezuela et des Etats-Unis a lieu trois semaines après l’initiative de rapprochement entre les deux pays effectuée par le Chancelier vénézuélien Elías Jaua, et le secrétaire d’Etat étatsunien, John Kerry, lors de la dernière Assemblée de l’OEA au Guatemala.

    Jacobson a reçu Ortega au département d’Etat.

    Ortega est le plus haut représentant diplomatique du Venezuela aux Etats-Unis, après que les deux pays rappellent leurs ambassadeurs en 2010.

    Quelques jours auparavant, Ortega avait déclaré que durant cette réunion avec Jacobson seraient abordés des sujets divers tels que la rénovation des accords en matière énergétique, les sujets politiques, culturels et financiers.

    Source : BBC MUNDO

    Traduction : Paul Hernandez pour la Voie Bolivarienne


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  • L'Equateur, refuge pour les pourfendeurs des Etats-Unis

    C'est à l'Equateur que l'ex-consultant de la CIA Edward Snowden, accusé d'espionnage par Washington pour avoir publié des informations sensibles sur la surveillance électronique américaine, a demandé l'asile politique. Ce petit pays d'Amérique centrale est devenu un refuge privilégié pour les pourfendeurs des secrets de l'administration américaine. Au regard du traité d'extradition en vigueur entre les Etats-Unis d'Amérique et la République d'Equateur, les personnes poursuivies pour un crime de "nature politique" peuvent éviter l'extradition.

    Le 16 août 2012, l'Equateur a ainsi accordé l'asile à Julian Assange, recherché par les Etats-Unis pour avoir publié en 2010 des centaines de milliers de documents diplomatiques confidentiels avec le site WikiLeaks. Réfugié depuis un an à l'ambassade d'Equateur à Londres pour échapper à une procédure d'extradition vers la Suède, où il est soupçonné de viol et d'agression sexuelle, le cybermilitant Assange a d'ailleurs apporté un soutien appuyé à Edward Snowden, appelant un "pays courageux" à se porter volontaire pour lui accorder l'asile.

    Edward Snowden est arrivé dimanche 23 juin à Moscou en provenance de Hongkong, où il était réfugié depuis le 20 mai après avoir quitté son domicile et son travail de Hawaï. Les Etats-Unis, où la justice l'a inculpé d'espionnage, vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux, ont révoqué son passeport et ont demandé que cet ancien consultant de la CIA et de l'Agence nationale de sécurité (NSA) soit empêché de poursuivre sa route. Dans la soirée, le site WikiLeaks fondé par Julian Assange a annoncé que M. Snowden était "en route pour la République d'Equateur par un chemin sûr afin d'obtenir l'asile". "Il est escorté par des diplomates et des conseillers juridiques de WikiLeaks", a précisé l'organisation dans un communiqué.

    Le ministre des affaires étrangères équatorien a confirmé lundi matin que Quito "étudiait" la demande du jeune Américain, jugeant que le dossier relevait de "la liberté d'expression". "Il y va de la liberté d'expression et de la sécurité des citoyens dans le monde", a estimé Ricardo Patino, le chef de la diplomatie équatorienne. "Il y va aussi de la confidentialité des communications", a-t-il ajouté. Interrogé sur le risque qu'une décision favorable porte atteinte aux relations de Quito avec Washington, il a répondu : "Nous agissons toujours sur des principes, pas pour nos intérêts propres. Il y a des gouvernements qui agissent plus pour leurs intérêts propres. Pas nous. Nous faisons attention aux droits de l'homme."

    […]*

    Source: Le Monde

    * la suite de l'article est nulle!

     


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