•  

    Abel Gonzalez Santamaria

    UN rapport conjoint présenté récemment par trois centres influents de recherche et d’analyse étasuniens, spécialisés dans les études sur l’hémisphère occidental – Centre pour les politiques internationales (CIP), Groupe de travail pour les affaires latino-américaines (LAWGEF), et le Bureau pour l’Amérique latine à Washington (WOLA) – a révélé que le gouvernement nord-américain a encouragé l’emploi de Forces d’opérations spéciales dans ses politiques de sécurité en Amérique latine et Caraïbe.

    Selon le rapport, intitulé L’heure d’écouter : les tendances de l’assistance de sécurité des États-Unis vers l’Amérique latine et la Caraïbe, ces Forces spéciales seront de plus en plus utilisées en Amérique latine pour des tâches de formation, de recherche de renseignements et autres missions militaires, sous le vieux prétexte de la lutte contre la drogue. De telles missions remplissent des fonctions qui vont au-delà du simple entraînement, et permettent aux unités de se familiariser avec le terrain, la culture et les personnalités clés de pays où elles seraient susceptibles d’intervenir. Le rapport précise aussi que ces missions permettent au personnel étasunien de réunir des renseignements confidentiels sur leurs pays hôtes.

    L’étude ajoute que ces actions n’apparaissent généralement pas dans des budgets importants, mais qu’elles sont entourées d’un voile de mystère, reléguées soit dans des rapports anodins devant le Congrès et le public, soit déplacées de la gestion des programmes du Département d’État vers le Département de la Défense.

    La capacité des États-Unis à se lancer dans la défense des droits de l’Homme est minée par ses antécédents, par ses innombrables manquements en matière de droits humains : le refus de fermer la base de Guantanamo, les vastes programmes de surveillance et une politique d’utilisation d’avions sans pilote qui justifie les exécutions extrajudiciaires.

    Selon ces trois centres d’études la nature de l’intervention des États-Unis dans la région est en pleine mutation. Au lieu de construire des bases, d’utiliser la 4e Flotte ou de lancer des programmes d’aide de « grande envergure » comme le Plan Colombie ou l’Initiative de Mérida, l’implication des forces armées étasuniennes devient plus adroite et plus flexible, mais encore moins transparente.

    Comme on le remarque, les nouvelles sont peu encourageantes pour les peuples latino-américains et caribéens. Ce réajustement répond à la stratégie actuelle étasunienne « d’intervention secrète », à faible visibilité publique, qui permet une présence réduite des troupes terrestres et une plus grande utilisation des drones, des attaques cybernétiques et des forces d’opérations spéciales avec une capacité de mouvement rapide et léger.

    Le changement de stratégie pour masquer son agenda militariste est évident. Utilisée autrefois à travers la politique du « Bon voisin » prônée par l’administration de Franklin Roosevelt (1933-1945), celle-ci lui permit d’exercer un contrôle visiblement moins interventionniste sur les armées latino-américaines, mais dans la pratique elle privilégia des actions secrètes de déstabilisation à une époque de dépression économique et de guerres, tout à fait semblable à l’actualité. D’où une grande stratégie impériale inchangée…

     

    Source: http://www.granma.cu/frances/notre-amerique/3oct-La%20capacite.html

     


    votre commentaire
  • Panama: le sommet ibéro-américain ne fait plus recette

    Par RFI

    Au Panama se tient ce week-end le 23ème sommet ibéro-américain. Jadis réunion annuelle prisée entre les pays latino-américains et les trois nations de la péninsule ibérique, à savoir l'Espagne, le Portugal et l'Andorre, le sommet semble aujourd'hui avoir perdu de sa superbe. Le contexte mondial a changé depuis les débuts dans les années 1990. Cette année, de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement n'ont même pas fait le déplacement.

    Par le passé, les sommets ibéro-américains servaient avant tout de tribune internationale aux dirigeants latino-américains. Le cubain Fidel Castro en sait quelque chose, lui qui a pu y déployer ses visions politiques à l'attention du plus grand nombre. Rien ni personne n'a non plus freiné les envolées rhétoriques de l'ancien président vénézuélien Hugo Chavez à qui le roi d'Espagne Juan Carlos avait fini par lancer excédé «mais pourquoi tu ne te tais pas ?».

    Le vent a désormais tourné. C'est maintenant l'Espagne qui espère tirer un maximum de profits de ces sommets ibéro-américains. Des profits notamment d'ordre économique, car avec la crise en Europe Madrid est à la recherche de nouveaux marchés. Mais face à la vieille puissance coloniale les nations latino-américaines ont pris de l'assurance, comme le relevait ce samedi le ministre des Affaires étrangères du Panama.

    «La croissance économique et les opportunités d'investissements se trouvent chez nous et non plus en Europe» déclarait Fernando Núñez Fábrega. Propos confirmés par le président du Mexique, Enrique Peña Nieto selon lequel «l’une des régions avec le plus fort potentiel de croissance est justement l’Amérique latine». Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy a certes reconnu que les participants doivent «s'adapter aux changements intervenus sur la scène internationale», mais il l'a dit devant seulement 9 des 22 chefs d'Etat et de gouvernement censés participer à ce sommet. Parmi les absents, les présidentes du Brésil et de l'Argentine, ceux du Chili, du Pérou ou encore de l'Uruguay et du Venezuela, Nicolas Maduro.

    Source: http://www.rfi.fr/ameriques/20131020-panama-sommet-ibero-americain-rajoy-absents-nombreux-crise-espagne

     


    votre commentaire
  • Le Brésil écrit l’histoire à l’Assemblée Générale des Nations Unies

    Lode VANOOST
     

    L’Assemblée Générale de l’ONU n’a pas vraiment attiré l’attention sur elle. Cependant, des choses y ont été dites qui mériteraient d’être analysées. Entre autres, la présidente du Brésil et le président des États-Unis y ont prononcé des paroles plus que dignes d’intérêt.

    La présidente brésilienne Dilma Rousseff avait clairement fait savoir durant les semaines précédant l’AG que certains événements s’étaient déroulés qu’elle condamne avec sévérité. Il ressortait ainsi des révélations d’Edward Snowden que la NSA avait espionné pour ainsi dire toutes les communications de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras, alors que quelque jours plus tard, il semblait que le service de renseignements britannique GCHQ avait fait de même.

    Petrobras n’est pas vraiment une organisation terroriste. Mais bien un concurrent sérieux aux entreprises pétrolières américaines et britanniques. En d’autres termes, la NSA s’est livrée en l’occurrence à de l’espionnage économique. Et comme si ce n’était pas assez grave en soi, la NSA aurait également espionné, depuis des années, les courriels internes entre la présidente et son équipe.

    Rousseff a annulé une visite officielle prévue aux États-Unis. Une série d’accords commerciaux importants, dont l’achat de matériel militaire, qui devaient être paraphés durant cette visite, ne sont désormais plus à l’ordre du jour. Même après une conversation en tête à tête avec le président Obama, Rousseff n’est pas revenue sur sa décision.

    Dilma Rousseff ne cède pas

    Quiconque pensait qu’elle s’exprimerait à demi-mots durant l’Assemblée Générale s’est bien trompé. Roussef n’y a pas été par quatre chemins pendant son discours. Vous le retrouverez en intégralité dans cette vidéo.

    Extraits :

    « Ce dont il s’agit ici constitue un cas grave de violation des droits de l’homme et du citoyen, un cas d’invasion et de vol d’informations confidentielles et secrètes concernant des activités commerciales. Et il s’agit surtout d’un cas de mépris de la souveraineté nationale de mon pays. Nous avons protesté auprès du gouvernement américain et exigeons des explications, des excuses et des garanties que de tels agissements ou procédures ne se reproduiront plus. Des gouvernements amis et des sociétés qui veulent mettre sur pied des partenariats stratégiques sincères, comme dans notre situation, ne peuvent en aucun cas admettre de telles actions illégales comme si elles étaient de bonne guerre en affaires. Ces actions sont totalement inacceptables. »

    Plus tard dans son allocution, elle a évoqué une proposition de régulation d’Internet au niveau international selon cinq principes :

    « Le Brésil va déposer un certain nombre de propositions sur la table pour créer un cadre civil multilatéral de gouvernance et d’utilisation d’Internet, ainsi que des structures régulatrices garantissant une protection effective des données et de l’information qui circulent sur Internet. Nous devons mettre en place des mécanismes multilatéraux pour le World Wide Web, des mécanismes à même de concrétiser un certain nombre de principes.

    1. Le premier principe est celui de la liberté d’expression, du respect de la vie privée des personnes et des droits de l’homme.
    2. Le deuxième principe est une gouvernance démocratique, multilatérale et transparente, exercée dans un esprit d’ouverture, qui stimule à la fois la créativité collective et la participation de la société, des autorités et du secteur privé.
    3. En troisième lieu, le principe d’universalité garantissant tant le développement social que le développement humain, ainsi que la création de sociétés inclusives et non-discriminantes.
    4. Le quatrième principe est celui de la diversité culturelle, sans aucune imposition compulsive de croyances, de coutumes ou de valeurs.
    5. Le principe numéro cinq est celui de la neutralité d’Internet à travers des accords sur des critères techniques et ethniques, qui rendent inacceptable le fait que des arguments politiques, commerciaux ou religieux y posent quelque limitation que ce soit. »

    Précédent historique

    La présidente d’une des plus importantes économies émergentes du monde déclare ainsi ouvertement à l’Assemblée Générale de l’ONU que les États-Unis portent atteinte à la souveraineté d’autres pays – la souveraineté nationale est un des principes de base de la charte de l’ONU. En outre, il s’agit de la présidente du pays le plus puissant d’Amérique latine, traditionnel pré-carré des États-Unis. C’est, en d’autres mots, du jamais vu dans l’histoire de l’ONU.

    Coïncidence ou non, après son allocution suivit celle du président Obama. Celui-ci n’a pas consacré un seul mot aux accusations de sa collègue brésilienne. Ce qu’il a dit n’en fut pas moins déconcertant. L’allocution complète n’est pas encore disponible.

    Extraits :

    « Les États-Unis d’Amérique sont prêts à mettre en œuvre toutes les composantes de leur puissance, en ce comprise la composante militaire, pour sécuriser nos intérêts dans la région. Nous répondrons aux agressions externes contre nos alliés et partenaires comme nous l’avons fait pendant la guerre du Golfe. Nous garantirons l’accès libre du monde aux ressources énergétiques de la région. »

    En résumé, il a déclaré que les États-Unis agiront en considérant les ressources naturelles partout dans le monde comme leur propriété. Le fait que l’armée US agit à sa guise a été confirmé par les dernières attaques de drones au Yémen et au Pakistan, qui continuent sans relâche.

    Il confirme ainsi ce qui fut à l’époque dénoncé par ses opposants mais qui fut toujours nié par les États-Unis, à savoir que la guerre du Golfe fut menée au nom du pétrole. Quant au plus important scandale d’espionnage de ces cinquante dernières années, il n’en dit mot. Il n’a même pas pris la peine de réfuter les accusations de la présidente brésilienne.

    Menaces avec la violence comme seule option

    La politique extérieure de ses prédécesseurs diffère à peine de la sienne, mais aucun d’entre eux n’avait jamais exprimé aussi ouvertement que ce président étasunien-ci que les États-Unis s’accordent le droit d’imposer par la force et unilatéralement leur volonté où que ce soit dans le monde.

    C’est d’une part fort inquiétant, et d’autre part cela signifie que les États-Unis ne parviennent plus à imposer leur volonté au monde d’une manière qui évite des déclarations comme celle du Brésil. Le temps où les États-Unis menaient le monde à la baguette à coups de dollars, de chantage ou de menaces militaires est révolu.

    L’allocution de la présidente brésilienne fut à peine évoquée dans les médias occidentaux. Dans le reste du monde ce ne fut pas le cas. Cet exemple pourrait en inspirer d’autres.

    Un ordre mondial économique multipolaire s’annonce. La question principale est de savoir comment les États-Unis y réagiront. Les États-Unis ont beau avoir perdu leur suprématie politique et économique, ils demeurent la nation possédant l’armée la plus puissante du monde. Celle-ci peut encore provoquer bien des dégâts, d’autant plus s’ils se sentent acculés dans un coin.

    L’allocution de la présidente brésilienne fut à peine évoquée dans les médias de masse occidentaux. Dans le reste du monde ce ne fut pas le cas. Cet exemple pourrait en inspirer d’autres.

    L’allocution de Barack Obama, président des États-Unis, n’est pas encore disponible (extraits ici).

    Lode Vanoost

    Traduction pour Investig’Action : Thomas Halter

    Source originale : dewereldmorgen.be

     


    votre commentaire
  • Visite de Rafael Correa en France

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Conférence de Rafael Correa

    Président de la République de l'Equateur


    Le mercredi 6 novembre à 18h

     

    Grand Amphithéâtre de la Sorbonne
    47 rue des Ecoles 75005 Paris
    Métro: Cluny-Sorbonne (L. 10), Luxembourg (RER B)


    Pour s'inscrire à la conférence, merci d'envoyer un courriel à l'adresse suivante, equateur.sorbonne@gmail.com, en précisant votre nom, prénom et profession. Le jour de la conférence, veuillez-vous présenter avec votre pièce d'identité et l'invitation de la conférence (cliquez ici). L'ouverture de portes est prévue à 16h45 et la fermeture à 17h45. 

     

     

    http://comiterevolucionciudadana.blogspot.fr/

     

     

     


    1 commentaire
  • Communiqué du gouvernement de du Venezuela, 1er octobre 2013

    République Bolivarienne du Venezuela

    Ministère du Pouvoir Populaire pour

    les Relations extérieures

    COMMUNIQUE :

    Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela rejette catégoriquement les déclarations de la fonctionnaire Kelly Keiderling, Chargée d'Affaires de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Caracas. Ces déclarations sont une confession de l'ingérence ouverte dans les sujets internes du Venezuela, raison pour laquelle la fonctionnaire fut déclarée « persona non grata » et exhortée à quitter le territoire vénézuélien.

    De la même manière, on rejette l'expulsion du Chargé d'affaires de l'Ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela à Washington, Calixto Ortega Rios, ainsi que de la Seconde Secrétaire de l'Ambassade, Monica Sanchez et de la Consul, Marisol Guttierez, du Consulat du Venezuela à Houston, car on ne peut pas considérer cela comme un acte de réciprocité, au vu de la conduite sans équivoque de nos fonctionnaires, qui n'ont osé à aucun moment avoir des réunions avec des groupes opposés au Gouvernement du Président Barack Obama ou avec des personnes ayant intérêt à agir contre le Gouvernement étasunien.

    Le Président de la République Bolivarienne du Venezuela souhaite revendiquer le travail réalisé aux Etats-Unis d'Amérique par les compatriotes vénézuéliens en question dont nous nous sentons fiers car ils ont représenté dignement la Patrie du Libérateur Simon Bolivar et du Commandant Chavez.

    Caracas, 1° octobre 2013

    (traduction Françoise Lopez)

    Source: http://cubasifranceprovence.over-blog.com/communique-du-gouvernement-de-la-republique-bolivarienne-du-venezuela-1-octobre-2013

     


    votre commentaire
  • Venezuela: expulsion de 3 diplomates etasuniens

    Caracas, 30 septembre AVN – Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a expulsé du territoire national, ce lundi, 3 fonctionnaires du Gouvernement des Etats-Unis pour s'être rendus coupables d'actes de conspiration et de sabotage contre le pays.

    Depuis l'état de Falcon où il faisait un discours devant la brigade Atanasio Girardot, il a déclaré que Kelly Keiderling, Elizabeth Hunderland Et David Mutt « ont 48 heures pour quitter ce pays » et a rappelé que l'exécutif ne permettra pas d'actes d'instabilité contre la patrie.

    « Hors du Venezuela, yankee go home ! Marre des abus contre la dignité d'une patrie qui veut la paix! Hors d'ici ! Nous n'allons pas permettre qu'un gouvernement impérial vienne apporter de l'argent et voir comment ils arrêtent les entreprises de base, comment ils enlèvent l'électricité pour plonger tout le Venezuela dans le noir » a ajouté le président .

    Maduro a mentionné le fait qu'il possède des preuves qui impliquent les fonctionnaires de l'ambassade étasunienne à Caracas dans le sabotage de l'économie nationale et du secteur électrique.

    De même, il a déclaré assumer la responsabilité de ces expulsions ainsi que des prochaines actions qu'il engagera « pour défendre la dignité et la paix du peuple du Venezuela. »

    Le Chef d'Etat a signalé qu'il demandera aux organes de justice d'agir contre les complices de ces Nord-américains, très actifs en particulier dans l'état de Bolivar, dans le sud du pays, où se trouve le siège des entreprises de bases de Guyana.

    De même, il a signalé que ces Nord-américains ont rencontré des dirigeants syndicaux et politiques de droite, en particulier du parti Primero Justicia « et d'autres qui se mettent le béret rouge (de la révolution) et par-dessous donnent des coups de poignard à la patrie. Très attentifs pour voir comment ils sabotent Sidor (Sidérurgie de l'Ornéoque), les entreprises d'aluminium et le système électrique. »

    Il a demandé instamment à tout le peuple et aux Forces Armées Nationales Bolivariennes (FANB) d'être en alerte face aux tentatives de sabotage et a souligné que l'organe militaire a renforcé le sentiment patriotique et conservé son essence anti-impérialiste.

    « Que personne n'aille consentir, jamais, à rompre le serment sur la patrie ; jamais, camarades de nos héroïques Forces Armées ! Les armes de la République sont faites pour défendre l'indépendance et l'intégrité du peuple, pour nous défendre des empires qui peuvent nous attaquer, pour protéger le peuple. Ces Forces Armées plus jamais ne vont être les gardiennes de la bourgeoisie, a-t-il signalé.

    Centre Stratégique de Sécurité et Protection de la Patrie.

    Pour continuer à renforcer la défense de la nation, le président Maduro a annoncé la création du Centre Stratégique de Sécurité et de Protection de la Patrie (CESPPA) qui dépendra directement du Chef de l'Etat et se chargera, entre autres choses, du renforcement du renseignement stratégique et politique.

    Ce centre sera sous le commandement du major général Gustavo Gonzalez Lopez, qui jusqu'à aujourd'hui, était secrétaire de l'Unité de Sécurité et de Renseignement du Système Electrique.

    « C'est un centre qui va fonctionner aux côtés du Président de la République et vers lequel va affluer le travail extraordinaire que tous les jours font tous les organes d'analyse, d'investigation et de sécurité nationale. », a-t-il déclaré.

    Plan de la Patrie 2013-2019 au président de l'AN

    Lors de l'activité de ce lundi, le président a transmis le Plan de la Patrie 2013-2019 au président de l'Assemblée Nationale (AN), Diosdado Cabello, pour qu'il soit ensuite discuté et approuvé par le Parlement vénézuélien, pendant le troisième trimestre de cette année.

    Il a ajouté qu'il exposera et défendra le plan qui doit être approuvé comme programme de Gouvernement, une fois que l'AN aura demandé sa présence au siège du Pouvoir Législatif, à Caracas.

    Maduro a souligné que le Venezuela a avancé sur les cinq objectifs historiques mis en place dans le Plan de la Patrie à travers les missions et les grandes missions.

    Il s'est référé au fait que les idées de lutte pour l'indépendance ont été récupérées et conduites jusqu'à présent par le leadership du commandant Hugo Chavez, le Projet National Simon Bolivar et la Révolution Bolivarienne et socialiste du XXI° siècle.

    Le Plan de la Patrie 2013-2019 réunit l'opinion des femmes de la patrie, à travers le Plan pour l'Egalité et l'Equité de Genre « Mama Rosa », soumis à discussion dans des tables rondes dans lesquelles des groupes de diversité sexuelle ont aussi fait entendre leur voix. D'autres thèmes comme la lutte contre la corruption sont aussi évoqués dans ce Plan.

    De même, Maduro a mentionné le fait que les idées les plus avancées de cette époque historique sont celles qui se trouvaient dans la pensée historique du leader de la Révolution Bolivarienne, Hugo Chavez.

    Dans le Plan de la Patrie 2013-2019 se trouvent les idées de ce que nous fumes, des aspirations reportées et trahies depuis 200 ans », a-t-il ajouté.

    L'indépendance continue.

    Le président Maduro a soutenu, ce lundi en commémorant les 200 ans de la Bataille de Barbula où s'immola le héros Atanasio Girardot, dans l'état de Falcon, que « la lutte est intacte depuis 200 ans ».

    Il a rappelé que depuis 200 ans s'affrontent deux modèles : un modèle impérialiste d'une armée raciste et assassine qui méprise le peuple, qui fut arrêtée par la force d'une autre armée avec de nouvelles valeurs de respect du peuple, « un peuple devenu armée et une république en armes. »

    Il a ajouté : « Il y a 200 ans, nous naquîmes ainsi et ceci est la marque éternelle, républicaine, anti-impérialiste, anti-oligarchique que le commandant Chavez a récupéré pour l'histoire et ce sont les valeurs que nous devons garantir qui prévalent ».

    (traduction Françoise Lopez)

    Source: http://cubasifranceprovence.over-blog.com/venezuela-expulsion-de-3-diplomates-etasuniens

     


    votre commentaire
  • Colombie : « Nous sommes optimistes : le moment de rechercher la paix est venu »

    De gauche à droite : Luciano Marín, alias “Iván Márquez”, Rodrigo Granda, alias “Ricardo Téllez” et Jorge Torres Victoria, alias “Pablo Catatumbo”. Photo ABC Color

    Hernando CALVO OSPINA

    J’ai un rendez-vous à 7 heures du matin avec trois membres du secrétariat, l’instance suprême des FARC (Forces Combattantes Révolutionnaires). Ce sont eux qui dirigent le dialogue entre l’organisation rebelle et la délégation du gouvernement colombien à la Havane. C’est la première fois qu’un journaliste parvient à rencontrer ces trois chefs de la guérilla ensemble...

    Même à la Havane ils n’ont pas perdu leur habitude de se lever à l’aube. « Nous nous levons à 4 h40 pour réveiller les coqs, et qu’ils chantent », dit en souriant Ricardo Téllez, plus connu sous le nom de Rodrigo Granda.J’ai un rendez-vous à 7 heures du matin avec trois membres du secrétariat, l’instance suprême des FARC (Forces combattantes révolutionnaires). Ce sont eux qui dirigent le dialogue entre l’organisation rebelle et la délégation du gouvernement colombien à la Havane. Dans le grand salon d’une maison appelée « Le petit lac » (1), où ils sont hébergés, arrivent également Iván Márquez et Pablo Catatumbo. Granda allume une cigarette et boit une deuxième tasse de café. Márquez tient à la main un gros havane, qu’il allumera « après le petit déjeuner ». Catatumbo sirote son café et me dit : « Nous dirons tous les trois presque la même chose, pourquoi veux-tu m’interviewer ? ». C’est la première fois qu’un journaliste parvient à rencontrer ces trois chefs de la guérilla ensemble.

    Hernando Calvo Ospina : Commandants, il y a 7 mois que vous négociez avec la commission gouvernementale en vue de ramener la paix en Colombie. Conservez-vous votre optimisme ?

    Iván Márquez : Nous puisons notre optimisme dans notre ferme résolution de trouver une solution politique à une confrontation qui dure depuis près de 50 ans déjà. Comme une victoire militaire est exclue pour eux comme pour nous, nous devons trouver une alternative. En outre, les circonstances, les réalités actuelles, aussi bien en Colombie que sur l’ensemble du continent, montrent que c’est le bon moment pour trouver une issue non violente. Les guerres ne sont pas éternelles. Et dans cette perspective, nous faisons tous les efforts nécessaires pour parvenir à nous entendre avec le gouvernement .

    HCO : Quel est votre ressenti, lorsque vous êtes assis en face de quelqu’un que vous considérez comme votre ennemi ?

    IM : Bien que les deux groupes qui se font face à cette table aient des conceptions opposées, presque antagonistes, il faut que nous nous tolérions, si nous voulons nous comprendre. À la table des négociations, chaque partie doit respecter l’autre, et je crois que c’est le cas. Il y a des moments où la discussion est au point mort, mais les choses s’arrangent rapidement, car nous savons qu’il nous faut parvenir à nous entendre.

    HCO : Ces négociations se déroulent entre deux rivaux. Mais j’ai l’impression que vous êtes plus fortement engagés....

    IM : C’est exact. Le gouvernement a toujours eu tendance à considérer que la paix, c’était la soumission de la guérilla et non de changements structurels. Il voudrait une paix qui ne coûte rien à l’oligarchie. Nous faisons de gros efforts pour lui faire comprendre qu’il est nécessaire de créer une ambiance propice à la paix et que cela exige des changements institutionnels et politiques. Nous sommes sûrs que le plus important est de garantir une véritable démocratie en Colombie, que ce soit le peuple souverain qui détermine les politiques stratégiques, que l’on prenne en compte son opinion sans qu’il soit stigmatisé et assassiné.

    HCO : Je me trompe peut-être, mais il me semble que le Président Juan Manuel Santos a plusieurs fois voulu faire un pas en arrière...

    Rodrigo Granda : Je ne crois pas qu’il recule, mais il semble qu’il soit intimidé. Il semblerait qu’il ait peur de l’ex-Président Álvaro Uribe, des éleveurs, de la puissance des trafiquants de drogue et des paramilitaires et de certains souterrains des forces armées de l’État. Santos avait peur, bien qu’il ait été soutenu par une importante fraction des industriels, des banquiers et des Églises. Par exemple, d’après nos renseignements, Sarmiento Angulo (2), l’un des hommes les plus puissants de Colombie, est en faveur du dialogue. Selon les sondages, 87% des Colombiens veulent eux aussi la paix. Le rapport des forces en faveur de la paix est évident. En dehors des partisans d’Uribe, personne ne parle de guerre. Mais il semble que Santos ne veuille pas s’opposer aux secteurs dirigés par Uribe ; c’est pourquoi il fait parade envers nous de sa puissance militaire et prend des positions intransigeantes qui empêchent le bon déroulement des négociations.

    Nous savons qu’Uribe dispose de 13 000 paramilitaires, connus sous le nom officieux « d’armée contre la restitution des terres. » L’armée et Santos l’ignorent-ils ? Bien sûr que non. Est-ce que cela fait peur à Santos ? Ou les tient-il en réserve pour une éventuelle manœuvre dirigée contre nous ?

    HCO : Uribe veut torpiller les négociations, c’est clair. Il veut peut-être redevenir Président ?

    RG : Il le souhaite, pour se mettre à l’abri. Il a peur d’être jugé à Miami comme trafiquant de drogue, ou traduit devant la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes contre l’humanité. Ça l’arrangerait bien que les négociations échouent et qu’il puisse ensuite se présenter comme la solution pour le pays. Bien qu’il n’ait pas réussi à résoudre le « problème » de la guérilla en huit ans d’exercice du pouvoir.

    Pablo Catatumbo : En tout cas Santos et Uribe ont la même conception du processus de paix : la guérilla doit se soumettre. Ils sont sourds et aveugles et se trompent, bien qu’ils se croient très malins. Et là nous devons faire preuve de sagesse pour leur montrer que sur ce point ils se trompent et que de cette façon la guerre continuera.

    HCO : D’après vos déclarations et les documents que j’ai lus, vous exigez des réformes des institutions étatiques et une modernisation de l’État lui-même. Bien étrange de la part d’une guérilla communiste, marxiste-léniniste...

    IM : À la table des négociations nous ne proposons pas de changements radicaux dans les structures politiques et économiques de l’État. Il n’y est pas question de socialisme ou de communisme. Ce que nous recherchons, ce sont les conditions nécessaires pour parvenir à nous entendre avec le gouvernement, dans un espace où se font face des conceptions différentes. Nous savons que, pour cette raison, quelques organisations de gauche, et pas seulement en Colombie, nous reprochent déjà d’être passés au réformisme.

    Nous n’avons fait que des propositions minimales, par exemple les cent points du système agraire, qui ne sont rien d’autre qu’un projet de modernisation du monde rural colombien, car nous en sommes encore à la féodalité. Mais voyez : même sur ce point nous rencontrons une résistance de la part du gouvernement.

    HCO : Qu’est-ce qui a été signé déjà entre les deux parties ?

    RG : Certaines choses ont déjà été signées, mais ce n’est pas définitif tant qu’il n’y aura pas accord sur tout. Il y a des points sur lesquels nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord, et nous les laissons de côté pour revenir dessus plus tard. Sinon, nous n’avancerions pas.

    HCO : Pendant que les entretiens se déroulent à la Havane, il se produit de graves heurts en Colombie...

    IM : C’est le gouvernement qui ne veut pas d’armistice, c’est pourquoi le fait de dialoguer sous les tirs a un impact sur les deux parties.

    Nous menons chaque jour de durs combats, trois par jour en moyenne. Nous avons réalisé de vastes opérations militaires qu’on cache à la nation. Mais ici nous avons décidé bilatéralement que ce qui se passe ailleurs qu’à cette table

    Nous avons donné des preuves de notre bonne volonté, par exemple le cessez-le-feu unilatéral à Noël dernier, même s’il nous a fallu nous défendre contre les attaques de l’armée. Et ce que l’on a également caché, c’est que les firmes transnationales ont pu accroître leurs profits durant ce laps de temps, parce que nous n’exercions plus de pression sur elles. C’est pourquoi une de leurs principales raisons d’en finir d’une manière ou d’une autre avec la guérilla, est de permettre aux transnationales de voler tranquillement tout ce qu’elles veulent.

    HCO : Sur quel point le gouvernement s’est-il jusqu’ici montré le plus intraitable au cours des négociations ?

    IM : Indubitablement dans sa ferme résolution de ne pas toucher aux biens des latifundistes, qui se sont approprié la plus grande partie de leurs terres en chassant par la force la population rurale. Ils ont peur. Les représentants du gouvernement nous ont dit que cette question pourrait réveiller « les vieux démons paramilitaires ». Ils ont peur de retirer aux éleveurs et aux latifundistes un tiers de leurs 30 millions d’hectares, bien que dans ces grandes exploitations on ne trouve même pas de vaches.

    Mais une réforme agraire qui ne touche pas au latifundisme n’en est pas une. Il faut limiter la propriété foncière. Le gouvernement n’a pas même pensé à imposer une taxe sur les exploitations improductives. Lorsque nous avons proposé de taxer ces grandes propriétés, le gouvernement nous a répondu qu’il ne connaissait ni leur localisation ni leur étendue. C’est pourquoi il a proposé d’établir d’abord un cadastre, ce qui prendra 7 à 10 ans. Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’entre-temps les l atifundistes vendront ou loueront ces terres aux firmes transnationales. C’est la stratégie qu’ils ont choisie.

    HCO : Quand le gouvernement colombien s’est déclaré prêt à négocier avec les FARC, c’est que Washington était d’accord. Vous connaissez sa position actuelle ?

    IM : Récemment 62 représentants du Congrès des USA, dont deux Républicains, emmenés par Jim McGovern, ont signé une lettre de soutien au dialogue. Ce message nous a été transmis par John Kerry, le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Nous avons salué ce geste altruiste. Mais la Maison Blanche et le State Department ont également proclamé leur soutien.

    Bien sûr là-bas aussi il y a des intérêts divergents, car le conflit colombien est lucratif. Les puissants trusts de l’armement ne veulent pas perdre cette source de profits.

    HCO : Vous êtes décidés à déposer les armes. Que peut vous offrir le gouvernement en échange ? Et que deviendriez-vous alors ?

    RG : Dans l’échange de courrier que nous avons eu au début, le Président Santos nous a déclaré qu’il souhaitait ouvrir la voie à une véritable démocratie en Colombie. Nous avons dressé l’oreille, car nous n’avons jamais dit que la lutte armée était le seul moyen de transformer ce pays. Nous avons pris les armes et poursuivons le combat parce que toute participation politique nous était interdite par la violence.

    Si une possibilité nous est donnée de faire de la politique légalement et avec les mêmes droits, sans courir en permanence le risque d’être assassiné, et si des réformes politiques visant à instaurer en Colombie une démocratie participative sont mises en place, nous sommes partants. Car cela permettrait de créer un rapport de forces favorable au mouvement révolutionnaire, afin de mettre en chantier les changements radicaux indispensables. Nous acceptons ce défi.

    Pablo Catatumbo : Il est indispensable de créer un mouvement de masse solide, qui mettrait en œuvre les transformations, car l’establishment ne nous en fera pas cadeau. C’est notre tâche, à nous militants de gauche et démocrates. L’enjeu est de créer un bloc puissant où se retrouvent tous ceux qui se battent pour une nouvelle Colombie.

    Mais pendant que nous en discutons à la table des négociations, la répression continue dans tout le pays. Le gouvernement n’a pas changé d’un iota son traitement des mouvements sociaux : ils sont stigmatisés et prétendus en lien avec la guérilla, pour pouvoir les criminaliser et les réprimer militairement. S’il est pour nous une chose bien claire, c’est que nous ne sommes pas prêts à recommencer l’expérience de l’Unión Patriótica (3) ? qui s’est soldée par l’assassinat de près de 4000 membres et dirigeants.

    Lorsqu’elle n’est pas manipulée, l’Histoire ne ment pas : la violence est venue d’eux. Quand nous le rappelons aux délégués du gouvernement à ces négociations, ils nous répondent qu’ils ne sont pas là pour en entendre parler. Pourquoi ? De quoi ont-ils honte ou peur ? Si l’on ne connaît pas l’histoire de la violence politique en Colombie, comment savoir comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle et par quels moyens en sortir ?

    IM : Trois points de l’ordre du jour doivent être impérativement traités : la garantie de pouvoir se livrer à des activités politiques, la participation politique ainsi qu’un cessez-le feu bilatéral et définitif. Dans le cadre de ce dernier point il faudra aborder le problème des armes. Mais comprenez-moi bien : il n’est pas question de livrer nos armes. Nous ne pouvons aborder ces points plus en détail, tant que nous n’en aurons pas discuté à la table des négociations, et ce sont les derniers de l’agenda.

    HCO : Et qu’adviendra-t-il des paramilitaires ?

    IM : Ils doivent être définitivement éradiqués, car sinon pas de sécurité pour une organisation rebelle qui s’intègre à la vie politique légale. C’est une condition incontournable pour aboutir à un accord de paix. Et c’est le gouvernement qui doit donner à ses généraux l’ordre d’abandonner cette stratégie de combat armé contre les rebelles.

    HCO : Êtes- vous prêts à demander pardon pour la part de souffrances dont vous avez été responsables durant cette guerre ?

    PC : Il est exact que nous avons commis des fautes, parfois lourdes . Mais en dépit des affirmations de la propagande, jamais les attaques contre la population n’ont fait partie de la stratégie des FARC. Bien au contraire, nous l’avons protégée, surtout en zone rurale, contre l’armée et ses paramilitaires.

    Cela ne me pose pas problème de dire à une dame ou à une famille : « Je partage la douleur que nous vous avons causée par la mort d’un de vos proches. » Mais c’est bien plus compliqué. Il faut demander pardon ? Bien, alors les lobbies économiques qui ont financé la guerre et les paramilitaires doivent eux aussi demander pardon. Et toutes les institutions de l’État, car elles sont calées sur la répression et le crime impuni. Et les grands médias, car elles ont répercuté la stigmatisation pratiquée par les organes de la sécurité, frayant ainsi la voie aux assassinats et aux massacres. Et les partis de droite doivent faire face à leur responsabilité, qui est grande. Et les anciens Présidents de la République, qui ont donné les ordres. Même l’Église catholique ne peut nier sa culpabilité ! Et ne peuvent non plus se soustraire à cette cérémonie les gouvernements des USA, d’Israël, et de certains pays européens qui ont soutenu les divers gouvernements criminels de Colombie. Quand tout le monde sera là, on verra bien qui ont été les terroristes et les assassins du peuple.

    HCO : Vous rendez, sûrement à juste titre, les forces armées et les médias responsables de la guerre psychologique et de la propagande contre les forces insurrectionnelles. Mais je crois qu’une bonne part des « intellectuels » se déchaîne elle aussi contre la lutte armée, qu’ils soutenaient hier encore...

    PC : La plupart des intellectuels , en Colombie et certainement dans le monde entier, est lâche ou accommodante, ou les deux. Presque tous se sont laissés prendre dans le tissu de mensonges du système et utilisent ces mensonges pour « théoriser », créer et répéter des idées fausses. Beaucoup passent leur temps à vitupérer les manipulations médiatiques, mais quand le système lance une campagne contre une cible donnée, ils suivent comme des perroquets.

    Dans le cas de la Colombie, le système leur a mis en tête que la guérilla est cause de tout. Bien que nombre d’entre eux se soient considérés, ou se considèrent encore, comme des gens de gauche, ils se joignent au chœur qui nous rend responsables de la violence, du trafic de drogue, des enlèvements, de la pauvreté, de l’augmentation du prix de l’essence et de la cherté des bananes. Si demain les petits oiseaux cessaient de chanter, ces « intellectuels » répéteraient ce que disent le gouvernement et les médias : C’est la faute de la guérilla ! Leurs recherches et leurs argumentaires sont d’une telle pauvreté que leurs analyses et théories ne font en rien avancer le débat, du moins avec nous. Bah, ils pensent que s’ils viennent discuter avec nous, ensuite nous les tuerons. Ils ne sont même pas capables de s’apercevoir que s’il en était ainsi il ne resterait plus guère « d’intellectuels » en Colombie. Ils n’ont pas assez de matière grise pour comprendre que ceux qui ont conservé leur indépendance intellectuelle et politique sont ceux-là même que le gouvernement accuse d’être ami ou complice de la subversion.

    HCO : Je dois reconnaître pour finir que je ne suis pas très optimiste quant à ces négociations. Je crois que la Colombie et les Colombiens méritent la paix et la justice sociale, mais je connais l’État colombien et je connais les États-Unis, qui le soutiennent et décident en dernière instance. J’espère de tout cœur que cette longue nuit où le terrorisme d’État a plongé les Colombiens prendra fin et que le jour se lèvera enfin.

    PC : Voyez-vous, les conditions politiques en Amérique latine ont changé. Qui aurait pu imaginer ce qui s’est passé au Venezuela et en Bolivie, avec l’arrivée de Chávez et Evo ? Qui aurait pu imaginer que d’autres gouvernements latino-américains exigeraient des USA le respect de leur souveraineté ? Il y a des choses imprévisibles, comme la fin de l’Union soviétique.

    En Colombie, il y a une accumulation de faim, d’exclusion, d’injustice et de répression. Il vient un moment où les gens n’en peuvent plus. Nombre de processus qui sont encore dans l’œuf peuvent éclore à chaque instant. La pression dans la marmite est telle qu’elle peut exploser du jour au lendemain.

    En outre il ne faut pas considérer la Colombie comme une problématique isolée. Les pays voisins exercent une pression sur le gouvernement, parce qu’ils sont fatigués des retombées du conflit. Le Venezuela abrite quatre millions de déplacés colombiens, l’Equateur deux millions. Nous estimons à 13 à 15 millions le nombre de Colombiens vivant dans les pays voisins, soit un tiers de la population. Ces pays doivent assurer leur logement, leur nourriture, leurs soins de santé. Combien de temps encore ? S’y ajoutent les frais de protection des frontières. Tout cela parce que le gouvernement colombien s’obstine à ne pas négocier la fin d’un conflit dont il ne peut sortir vainqueur ! Nous avons demandé aux représentants de ces pays d’inviter le gouvernement colombien à conclure la paix pour que nos compatriotes puissent revenir.

    Nous sommes optimistes. Nous autres révolutionnaires devons être optimistes, même dans les pires situations. Et nous croyons que la paix se fera en Colombie, parce que nous l’avons méritée. L’autre perspective, c’est la guerre totale. C’est pourquoi je dis que c’est le moment, même si ce n’est pas facile. Ce processus de paix est très complexe, mais nous y croyons. Nous continuerons de nous battre pour la paix et pour cela nous n’allons pas rester les bras croisés.

    Oui, j’ai bon espoir, même si pour commencer à trouver des solutions à ce conflit, la grandeur et l’humilité font défaut au pouvoir et à l’oligarchie colombienne.

    source http://hcalvospina.free.fr/spip.php?article456

    Traduit par Michèle Mialane http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=10343

    Notes de l’auteur

    (1) On appelle le « petit lac » un ensemble résidentiel à la Havane. Avec des maisons à 2 étages, séparées par des arbres et des jardins. Au centre, un petit lac. Depuis novembre 2012, c’est dans cet environnement que sont logées les délégations des FARC et du gouvernement colombien.

    (2) D’après le magazine Forbes (éd 2012) Luis Carlos Sarmiento Angulo figure comme le premier multimillionnaire colombien et serait au 64ème rang mondial.

    (3) L’UP avait été créée en 1985 au terme de négociations entre le gouvernement de Belisario Betancur et les FARC ; c’était un parti légal. On a déchaîné contre elle une sale guerre que la justice colombienne qualifie de « génocide politique »

     

    * http://hcalvospina.free.fr/spip.php++cs_INTERRO++article463

    votre commentaire
  • RAFAËL CORREA ANNONCE LA RESTRUCTURATION DU SERVICE EQUATORIEN DES AFFAIRES ETRANGERES

     

    Par Michele Claverie

    Quito, 19 Août (RHC) - Le président de l'Équateur, Rafael Correa, a annoncé la restructuration du service équatorien des Affaires étrangères par laquelle il veut réduire de 48 à 5 les Consulats Généraux existants.

    Il a expliqué que la principale raison est l'inefficacité en matière de relations extérieures héritée des gouvernements antérieurs.

    Suivant sa proposition , il restera 5 Consulats Généraux, 16 Consulats, 14 Agences Consulaires et 43 sections Consulaires.

    Rafael Correa a signalé de plus que des Ambassades seront fermées dans des pays qui n'ont pas de réciprocité avec l'Équateur. Parmi eux figurent, l'Afrique du Sud, l'Autriche, l'Australie.

     

    Le ministre des Affaires étrangères Ricardo Patiño, a signalé qu'avec cette réforme le pays économisera environ 7 millions de dollars. Cependant il a souligné qu'il est nécessaire de créer quelques Ambassades en Asie et aussi en Afrique où il y a près de 37 pays qui comptent sur seulement deux ambassades.

     

    Source: http://cubasifranceprovence.over-blog.com/rafa%C3%ABl-correa-annonce-la-restructuration-du-service-equatorien-des-affaires-etrangeres

     

     


    votre commentaire
  •  

    Implications géopolitiques de l’incorporation de la Colombie à l’OTAN

     

    Atilio BORON

    Petit résumé du contexte. Après les élections au Venezuela, le candidat d’extrême-droite évincé, Capriles a lancé ses hordes fascistes à l’attaque des acquis de la révolution bolivarienne (centre de santé, médias populaires, logements sociaux…) et appelé ses autres supporters a décharger leur hargne dans la rue, alors que les corporations d’entrepreneurs organisaient une pénurie des produit de base, en particulier du papier de toilette (comme dans le Chili d’Allende) et des sabotages provoquant des coupures de courant dans tout le pays. Des attaques cybernétiques ont également été menées. C’était le plan A qui consistait a provoquer un soulèvement populaire juste après les élections, ce qui aurait permis de faire appel à l’intervention humanitaire de Washington et ses alliés.

    La déstabilisation du Venezuela a plusieurs enjeux, ses réserves de pétrole sont convoitées par les corporations, mais cet enjeu national n’est qu’une petite partie du programme qui est celui d’une recolonisation de l’ensemble de la région afin de mettre la main sur l’ensemble de ses ressources naturelles et de ses terres cultivables. Ce qu’a annoncé sans équivoque le secrétaire d’état Kerry dans une déclaration de guerre aux peuples souverains d’Amérique Latine, annonçant une approche vigoureuse de l’arrière-cour des E.U. Ce qui a entraîné de nombreux remous dans la région et l’accélération du processus de création de défense commune de l’Unasur.

    Bref, depuis deux mois nous assistons à d’incessants mouvements d’action-réaction entre les menaces contre la souveraineté régionale venant de Washington et Miami, et les réponses des peuples et de leurs mandataires populaires. Ces mouvements consistent en préparatifs de guerre de la part de l’Empire et les réponses sont les créations de forces de dissuasions par les gouvernements démocratiques et des peuples menacés.

    Les autres pays de la région étant déjà soumis depuis des durées plus ou moins longues à des guerres dites de basse intensité impulsées par Washington et ses alliés régionaux, dont la Colombie est la tête de pont en guerre depuis un demi-siècle. Malgré une avancée vers la paix réalisée par son actuel président Santos, la plupart des observateurs avertis guettaient le moment où il allait retourner sa veste et montrer son vrai visage et ses véritables ambitions, voilà qui est fait.

    Santos se révèle à présent, avec le toujours actif Uribe, comme le principal traître et criminel régional, prêt à mettre la région à feu et à sang pour réaliser ses ambitions personnelles et complaire à ses maîtres. Rappelons qu’au cours de ces dernières semaines, plus d’un million de colombiens de toutes obédiences ont manifesté ensemble à Bogota en soutien au processus de paix entamés avec la guérilla, processus compromis par la déclaration de Santos et condamnés si la Colombie devenait allié extra de l’OTAN.

    L’avancée dans l’épreuve de force vient d’opérer un bond en avant en intensité. Le Venezuela avait déjà été soumis à une telle épreuve, quand à la suite du coup d’état mené par le premier régime Obama au Honduras, celui-ci avait installé en Colombie, à la frontière du Venezuela, de nouvelles bases militaires obligeant le Venezuela à de grandes dépenses militaires pour assurer avec succès sa protection par la dissuasion, grâce aux incomparables qualités de stratège de Chavez.

    Cette épreuve de force est aussi une heure de vérité, est-ce que les gouvernements progressistes tout à fait capables de conquérir des avancées sociales importantes en temps de paix vont être capables de défendre leurs acquis en empêchant le déclenchement d’une guerre qui risquerait d’annihiler tout espoir pour la planète, de trouver de nouvelles manières d’être habitée dans la paix et l’autodétermination des peuples.

    C’est donc un moment très fort de l’histoire de l’humanité dont nous sommes témoins puisque sa survie est aussi un enjeu de cette guerre.

    Implications géopolitiques de l’incorporation de la Colombie à l’OTAN

    L’annonce faite par le président de Colombie Juan Manuel Santos disant que « au cours de ce mois de Juin il souscrira un accord de coopération avec l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) pour montrer sa volonté de s’y intégrer » a causé un choc prévisible dans Notre Amérique. Il l’a prononcée lors d’un acte de promotion de membres de l’armée réalisé à Bogota, occasion durant laquelle Santos signale que la Colombie a le droit de « penser en grand », et qu’il va chercher à être parmi les meilleurs « pas seulement de la région, mais du monde entier »

    Il poursuivit ensuite en disant « Si nous obtenons cette paix –se référant aux conversations de paix qui sont en cours à Cuba, avec l’aval des amphitryons, Noruega et Venezuela – notre Armée est dans la meilleure position pour pouvoir se distinguer également au niveau international. Elle le fait déjà sur différents fronts », assure Santos. Et il pense le faire avec rien de moins qu’en s’associant à l’OTAN, une organisation sur laquelle pèsent d’innombrables crimes en tous genres perpétués en Europe même (souvenez-vous des bombardements en Yougoslavie), en Libye et actuellement sa collaboration avec les terroristes qui ont pris la Syrie d’assaut.
    Les bombardements de l’OTAN sur la population civile en Libye.

    Jacob David Blinder, essayiste et journaliste brésilien, fut un des premiers à s’alarmer face à cette décision du colombien. Jusqu’ici le seul pays d’Amérique Latine « allié extra OTAN » fut l’Argentine, qui obtint ce statut déshonorant durant les néfastes années de Menem, et plus spécifiquement en 1998, après avoir participé à la Première guerre du Golfe (1991-1992) et avoir accepté toutes les diktats imposés par Washington dans de nombreux domaines de la politique publique, comme, par exemple, le démantèlement du projet du missile Condor et la congélation du programme nucléaire qui depuis des décennies se développait en Argentine. De graves attentats qui provoquèrent une centaine de morts – à l’ambassade d’Israël et la AMIA – furent le solde de l’Argentine en représailles pour s’être jointe à l’organisation terroriste nord-atlantique.

    Le statut “d’allié extra de l’OTAN” fut créé en 1989 par le Congrès des Etats-Unis – non par l’organisation – comme un mécanisme pour renforcer les liens militaires avec des pays situés hors de l’aire de l’Atlantique Nord pour qu’ils puissent être d’une aide quelconque dans les nombreuses guerres et processus de déstabilisation politique que les Etats-Unis mènent dans les recoins les plus éloignés de la planète. L’Australie, l’Egypte, Israël, le Japon et la Corée du Sud furent les premiers à s’y intégrer et peu après l’Argentine le fit, et à présent la Colombie espère l’obtenir.

    Le sens de cette initiative du Congrès nord-américain saute aux yeux, il s’agit de légitimer et de renforcer ses incessantes aventures militaires – inévitables pendant les trente prochaines années, si nous lisons les documents du Pentagone au sujet de futurs scénarios internationaux – avec une aura de « consensus multilatéral » qu’elles n’ont pas en réalité. Cette incorporation des alliés extrarégionaux de l’OTAN qui a été promue sur les différents continents, reflète l’exigence imposée par la transformation de l’armée des E.U. dans sa transition d’une armée préparée pour livrer des guerres dans des territoires limités en une légion impériale qui, avec ses bases militaires de différents types (plus de mille sur toute la planète, ses forces régulières, ses unités à « déploiement rapide » et la croissante armées de "contractants" (vulgairement : mercenaires) veut être préparée pour intervenir en quelques heures pour défendre les intérêts étasuniens dans n’importe quel point chaud de la planète. Avec sa décision Santos se met au service d’un aussi funeste projet.

    A la différence de l’Argentine (qui bien sûr devrait renoncer sans plus tarder à son statut dans une organisation criminelle comme l’OTAN), le cas colombien est très spécial, parce que depuis des décennies la Colombie reçoit, dans le cadre du Plan Colombie, un important appui économique et militaire des Etats-Unis – de loin le plus élevé des pays de la région seulement dépassé par les débours réalisés en faveur d’Israël, de l’Egypte, l’Irak et de la Corée du Sud ainsi que quelques autres alliés stratégiques de Washington.

    Quand Santos déclara que sa vocation est de se projeter dans le « monde entier », ce que cela signifie, c’est sa disposition à se convertir en complice de Washington pour mobiliser ses forces fort bien armées au-delà du territoire colombien, et pour intervenir dans des pays que l’Empire s’efforce de déstabiliser, en premier lieu, le Venezuela. Il est peu probable que son annonce signifie qu’il est disposé à envoyer des troupes en Afghanistan ou sur d’autres théâtres de guerre. La prétention de la droite colombienne, au pouvoir depuis toujours, a été de se convertir, spécialement depuis la présidence du narco-politique Alvaro Uribe Velez, en « Israël d’Amérique Latine » s’érigeant, avec l’appui de l’OTAN, en gendarme régional de la zone, pour agresser ses voisins comme le Venezuela et l’Equateur et d’autres – Bolivie, Nicaragua, Cuba ? – qui ont la hardiesse de s’opposer aux desseins impériaux. Ceci et pas autre chose est ce que signifie cette déclaration.

    Mais il y a quelque chose de plus, avec sa décision Santos, de manière irresponsable, remet en question la marche des conversations de paix avec les FARC à la Havane (dont un des avals est précisément le Venezuela) assénant un dur coup aux colombiens et colombiennes qui depuis des décennies espèrent mettre fin au conflit armé qui a causé tant d’indicibles souffrances à son peuple. Comment les guérilleros colombiens pourraient–ils faire confiance à un gouvernement qui ne cesse de proclamer sa vocation d’ingérence et militariste, maintenant potentialisée par sa prétendue alliance avec une organisation aux connotations aussi criminelles que l’OTAN.

    D’un autre côté ; cette décision ne peut qu’affaiblir – de manière préméditée, bien sûr – les processus d’intégration et d’unification supranationales en cours en Amérique Latine et dans les Caraïbes. La thèse des « Chevaux de Troie » de l’Empire, que nous avons planté de manière répétitive dans nos écrits à ce sujet, devient d’une actualité renouvelée par la décision du mandataire colombien. Que fera alors l’Unasur et comment pourra réagir le Conseil de Défense Sud-Américain dont le mandat conféré par les chefs d’état de nos pays est de consolider notre région en tant que zone de paix, comme une aire libre de la présence des armes nucléaires ou de destruction massive, comme une contribution à la paix mondiale pour laquelle il est requis de construire une politique de défense commune et de renforcer la coopération régionale dans ce domaine.

    Il est indiscutable que derrière cette décision du président colombien se rencontre la main de Washington, qui a progressivement converti l’OTAN en une organisation criminelle au champ d’action mondial, débordant du périmètre de l’Atlantique Nord qui était sa limite originelle. On reconnait également la main d’Obama qui a impulsé, peu après le lancement de l’Alliance du Pacifique (tentative de ressusciter l’ALCA sous un autre nom), la provocatrice réception de la part de Santos du leader putschiste vénézuélien Henrique Capriles.

    De même, on peut percevoir maintenant, toutes les implications géopolitiques liées à cette initiative de tension de la corde des relations colombano-vénézuélienne, menaçant ses voisins et précipitant l’augmentation de leurs dépenses militaires, affaiblissant l’UNASUR et la CELAC, s’alignant avec la Grande–Bretagne dans le différend avec l’Argentine au sujet des Malouines, étant donné que c’est la posture officielle de l’OTAN. Et qui mentionne cette organisation ne peut que se rappeler que, comme disent les spécialistes du sujet, les nerfs et les muscles de l’OTAN, les E.U. les apportent et les autres pays sont réduits au rôle de pions du ponte impérial. En somme un nouveau tour de vis de la contre-offensive impérialiste dans Notre Amérique, qui pourra seulement être repoussée par la mobilisation massive des peuples et l’énergique réponse des gouvernements véritablement démocratiques de la région. Cela sera une épreuve du feu qu’ils devront surmonter dans les prochaines semaines.

    Traduit de l’espagnol par Anne Wolff pour Investig’Action - michelcollon.info

    Source : Aporrea

    Source france: Le Grand soir

    * http://www.michelcollon.info/Implications-geopolitiques-de-l.html

    votre commentaire
  • Les organismes latino-américains et caribéens ont des choses à enseigner au Conseil de Sécurité de l’ONU

     

    Caracas, 06 août 2013 (MPPRE).- «  Le Conseil de Sécurité a beaucoup de choses à apprendre de l’expérience de l’Union des Nations Sud-Américaines, l’Unasur ; du Marché Commun du Sud, le Mercosur ; et de la Communauté Latino-Américaine et Caribéenne, Celac ainsi que de l’Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique, l’Alba ».

    C’est ce qu’a déclaré le Ministre des Affaires Etrangères vénézuélien,  Elías Jaua Milano, dans une interview à Telesur, depuis al ville de New York, après son intervention lors de la Session du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, durant laquelle un débat a été mené au sujet de la coopération régionale pour la maintien de la paix et la sécurité.

    Il a signalé que « les organismes sous-régionaux d’Amérique Latine et de la Caraïbe ont prouvé une majeure efficacité dans la résolution des conflits de façon opportune et sans bureaucratisme ».

    Elías Jaua a réaffirmé qu’il n’est pas nécessaire de bombarder, d’armer des groupes, d’intervenir militairement, de bloquer économiquement un pays quand il est possible de construire d’autres mécanismes pour la solution de controverses.

     

    - - -

     

    Source : Ministère des Affaires Etrangères du Venezuela

    Traduction : Paul Hernandez pour La Voie Bolivarienne

    Lien : http://www.mppre.gob.ve/index.php?option=com_content&view=article&id=29931:-organismos-subregionales-han-demostrado-mayor-eficacia-en-la-resolucion-de-conflictos-&catid=2:actualidad&Itemid=325 

     

     


    votre commentaire