• Le 30 juin, les Départements du Trésor et de la Justice des États-Unis, ainsi que l’État de New York ont infligé une amende record de 8,97 milliards de dollars à la banque française PNB Paribas pour avoir contourné les régimes de sanctions unilatérales du gouvernement des États-Unis contre plusieurs pays. Dans le cas spécifique de Cuba, cette institution bancaire est accusée, selon le Procureur général des États-Unis Eric Holder, d’avoir « effectué des milliers de transactions avec des entités cubaines, pour un montant de plus de 1,7 milliard de dollars.

    Cette amende, considérée comme la pénalité financière la plus lourde jamais infligée par le gouvernement des États-Unis pour des violations du blocus imposé à Cuba et des sanctions en vigueur à l’encontre de pays tiers, viole les normes du Droit international et tombe sous la qualification d’application extraterritoriale et illégale de la législation nord-américaine contre une entité étrangère.

    À un moment où des négociations sont en cours pour un Accord de libre échange entre les États-Unis et l’Union européenne, il convient de se demander si c’est ainsi que le gouvernement de ce pays continuera de traiter ses alliés, et quelle est l’utilité des règlements et des lois antidotes européennes si elles ne sont pas appliquées pour protéger la souveraineté et les intérêts nationaux et des entités frappés par ces mesures arbitraires.

    PNB Paribas s’ajoute à la longue liste d’entités financières, commerciales, économiques et autres, nord-américaines et étrangères, qui ont fait l’objet de mesures punitives, dans le contexte du durcissement du blocus et, en particulier, de la traque financière contre Cuba.

    Avec cette nouvelle amende, le gouvernement du président Obama a dépassé tous ses prédécesseurs, accumulant jusqu’à ce jour des pénalités contre des dizaines d’entités s’élevant à plus de 11 milliards de dollars, appliquées au nom des divers régimes de sanctions.

    Une nouvelle fois, le gouvernement des États-Unis passe outre à la réprobation écrasante de la communauté internationale suscitée par cette politique criminelle et avortée contre notre pays.

    Avec de tels agissements, il ignore par ailleurs, les appels de plusieurs secteurs de la société nord-américaine en faveur d’un changement profond dans la politique envers Cuba.

    Le ministère des Relations extérieures dénonce cette atteinte à la souveraineté des États, aux normes du libre-échange et du Droit international.

    La Havane, le 2 juillet 2014. 

    Source: http://www.granma.cu/idiomas/frances/cuba-f/3julio-28minrex.html


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  • « LES États-Unis devraient faire un pas dans leur Histoire et lever le blocus économique qu’ils exercent contre Cuba », affirme Eric Schmidt, le président exécutif de Google.

    « Ces politiques ne semblent pas raisonnables : il y a des dizaines de pays que nous considérons comme des alliés et où l’on nous permet de voyager et qui représentent, contrairement à Cuba, une vraie menace pour les États-Unis »

    a-t-il écrit dans sa chronique sur Google, où il fait le bilan de sa visite à Cuba. Le texte est illustré de plusieurs photos de son séjour dans l’île, où il s’est rendu en compagnie des responsables de cette société Jared Cohen, Brett Perlmutter et Dan Keyserling.

    Schmidt estime que « le peuple cubain, moderne et très bien élevé, nous a fourni l’expérience d’entrer en contact avec la chaleur unique de la culture latine : une musique sans pareil, des repas et des loisirs (auxquels nous n’avons pas pu goûter pour la plupart. » 

    «Les deux plus grandes réussites de la Révolution (cubaine) comme ils l’appellent, sont le système universel de santé gratuit pour tous les citoyens, avec de très bons médecins, et le fait que la plupart des femmes occupent des postes de direction dans le pays. Presque tous les dirigeants que nous avons connus étaient des femmes, et l’une d’entre elles a plaisanté et nous a répondu avec un grand sourire que la Révolution avait promis l’égalité, que les hommes machistes n’avaient pas apprécié mais qu’ils avaient fini par s’habituer », ajoute-t-il.

    « L’embargo, aujourd’hui codifié dans la Loi Helms Burton de 1996, définit tout pour les États-Unis et Cuba. (Les Cubains l’appellent ‘blocus’ et un panneau le qualifie de génocide). Le gouvernement des États-Unis considère Cuba comme un État promoteur du terrorisme, au même titre que la Corée du Nord, la Syrie, l’Iran et le Soudan du Nord. Les voyages dans ce pays sont contrôlés par un bureau appelé OFAC et l’autorisation que nous a délivrée le gouvernement des États-Unis pour venir à Cuba ne nous permettait de rien faire, si ce n’est des réunions d’affaires, et le document précisait que notre hôtel ne pouvait pas coûter plus de 100 dollars par jour et les dépenses quotidiennes ne pouvaient pas excéder 188 dollars. Ce n’est pas étonnant de trouver à La Havane des chambres d’hôtel qui coûtent 99 dollars », indique-t-il.

    Et d’ajouter : « Les Cubains croient que de telles politiques relèvent dans une large mesure d’une question de politique locale de la Floride et les jeunes Cubano-américains se prononcent pour une normalisation, comme le reste de la communauté d’affaires des États-Unis ».

    « Cuba devra ouvrir son économie politique et commerciale, et de leur côté les États-Unis devront faire un pas en avant dans leur histoire et supprimer l’embargo. Les deux pays doivent faire quelque chose de difficile du point de vue politique, mais cela en vaudra la peine ». (Tiré de Cubadebate)

    http://www.granma.cu/idiomas/frances/cuba-f/3jul-Le%20president.html

     

     

     


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  • par Claudia Fonseca Sosa

    Miguel Diaz-Canel, membre du Bureau politique du Comité central et Premier vice-président du Conseil d’État et du Conseil des ministres, a réaffirmé la solidarité du gouvernement et du peuple cubains dans la bataille menée par l’Argentine contre les « fonds vautours » et pour la souveraineté argentine sur les Îles Malouines, lors d’une rencontre sur le navire-école, la frégate Libertad, de l’armée de ce pays d’Amérique du Sud.

    Le ministre argentin de la Défense, Agustin Rossi, a expliqué que les « fonds vautours » menacent l’économie de son pays.

    En présence du ministre argentin de la Défense, Agustin Rossi, Diaz-Canel a qualifié les « fonds vautours » de manœuvre de spéculation visant à porter atteinte à la souveraineté de l’Argentine et freiner les progrès des gouvernements qui recherchent l’égalité, le développement et l’inclusion sociale dans toute l’Amérique latine et la Caraïbe.

    La présence de la frégate Libertad à La Havane, après 40 ans d’absence, est un signe de ces temps, a-t-il dit, ajoutant qu’elle démontre l’importance accordée par l’Argentine au processus d’intégration régionale qui regroupe des organismes tels que le Marché commun du Sud (Mercosur), l’Union des Nations sud-américaines (Unasur) et la Communauté des États d’Amérique latine et de la Caraïbe (Celac).

    Par ailleurs, le Premier vice-président cubain a souligné que la visite d’Agustin Rossi à Cuba confirme le niveau élevé des relations politiques actuelles entre les deux pays, ainsi que l’amitié historique entre nos deux pays. « Il existe de nombreux symboles des liens fraternels entre Cuba et l’Argentine, mais le plus fort d’entre eux est la figure d’Ernesto Che Guevara et son engagement latino-américain », a signalé le dirigeant cubain.

    Diaz-Canel a également exprimé ses remerciements pour le soutien permanent apporté par l’Argentine à notre pays dans sa bataille contre le blocus imposé par les États-Unis et pour la libération des Cinq.

    Et d’ajouter : « Souvenons-nous de la position assumée par la présidente Cristina Fernandez en 2002, à Cartagena de Indias (Colombie), lorsqu’elle a affirmé qu’il ne saurait y avoir un nouveau Sommet des Amériques sans Cuba, et que l’Argentine n’y participerait pas si Cuba n’était pas invitée. »

    Le ministre argentin de la Défense, quant à lui, s’est également félicité du niveau élevé des relations politiques bilatérales et il a donné des explications détaillées sur l’impact néfaste des « fonds vautours » sur la stabilité financière de l’Argentine.

    http://www.granma.cu/idiomas/frances/cuba-f/3julio-cubargentina.html


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  • L'Amérique Latine et les Caraïbes ont réaffirmé ce jeudi leur soutien à Cuba à l'Assemblée Ordinaire de l'OEA au Paraguay et ont isolé les Etats-Unis dans leur tentative d'empêcher que ce âys soit invité au prochain Sommet des Amériques.

    Un défilé presque interminable d'interventions de représentants des Etats de la région a rejeté les arguments de la délégation nord-américaine pour éviter ou conditionner la présence de l'île antillaise à cet événement en avril de l'année prochaine.

    Après avoir lu leurs objections à toute vitesse, la représentante permanente de Washington à l'OEA, Carmen Lomellin, a dû supporter la réaction contraire de la grande majorité des missions présentes, souligne Prensa Latina.

    Les Latino-américains et les Caribéens ont réclamé une invitation inconditionnelle pour Cuba pour le sommet en question et une bonne partie d'entre eux ont averti que leur pays n'assistera pas à cette réunion qui se tiendra à Panama si la délégation cubaine n'est pas présente de plein droit.

    La contestation des arguments excluants des Etats-Unis a commencé avec l'intervention de l'Equateur, suivi par le Venezuela, l'Argentine, le Brésil, la Bolivie, Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines, de l'Uruguay, du Mexique, de la Dominique et de Trinidad et Tobago.

    Un second groupe de pays a aussi rejeté la prétention de la diplomatie étasunienne : les Barbades, la Colombie, le Salvador, le Paraguay et le Pérou. Panama, pays siège du Sommet a aussi exprimé une position favorable à la présence de Cuba.

    (Granma, 6 juin 2014

    http://www.granma.cu/mundo/2014-06-05/latinoamerica-manifiesta-apoyo-a-cuba-en-cumbre-de-la-oea

    (traduction Françoise Lopez)

    http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/06/l-amerique-latine-soutient-cuba-au-sommet-de-l-oea.html

     


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  • Edito

    Hier s’est conclue dans la ville bolivienne de Santa Cruz de la Sierra la réunion de deux jours du G-77, forum qui a pour but d’impulser la coopération économique en matière de commerce, industrie, alimentation, agriculture, énergie, matières premières et finance, et qui a réussi à établir un système de préférences commerciales entre ses membres, qui sont aujourd’hui au nombre de 133.

    Bien que l’on trouve parmi les membres du G-77 une grande diversité de tendances politiques et de modèles économiques, cela ne l’a pas empêché de fêter ces jours-ci son 50ème anniversaire (il a été créé le 15 juin1964) avec une présence renforcée et un objectifs clair : donner de la voix et du poids à des nations qui ne font pas partie du groupe hégémonique de l’économie mondiale et dont les intérêts sont, généralement, contraires à ceux des économies dominantes. La présence de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Argentine, de l’Afrique du Sud et du Chili donne à ce forum un poids et une influence indiscutable dans les affaires mondiales.

    Hier, en tant que président pro-tempore du G77, le mandataire hôte, Evo Morales, a proposé d’avancer vers un modèle de développement intégral compatible avec le bien-être des populations et la préservation de l’environnement, et a demandé la disparition du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui « au lieu d’assurer la paix entre les nations a promu la guerre et les invasions de puissances impériales dans le but de s’approprier les ressources naturelles des pays envahis ».

    Le discours de Morales est pertinent tant du point de vue économique que politique. En effet, il est claire que le paradigme de développement imposé par les capitaux transnationaux à travers des gouvernements qui sont à son service est intrinsèquement un prédateur de l’environnement et, à un long terme qui n’est pas si long, insoutenable. Ce paradigme établit comme moteur principal de la croissance le saccage des ressources naturelles des pays les moins développés, afin de produire une quantité croissante de produits jetables pour les consommateurs des pays les plus développés, augmenter sans retenue la consommation énergétique individuelle et collective et dévaluer de façon permanente le coût de la main d’œuvre - ce qui oblige en même temps à générer d’énormes armées industrielles de réserve - afin de faire baisser les coûts finaux des produits et d’impulser la production à grande échelle. Une recette qui ne conduit pas seulement à des explosions sociales et à une perte de confiance envers la politique, mais aussi à des désastres environnementaux. C’est pourquoi nous avons inévitablement besoin de formuler des voies différentes pour encourager la croissance économique sans détruire notre planète ni condamner des populations entières à la misère.

    L’autre proposition de Morales est toute aussi intéressante : non pas démocratiser mais supprimer le Conseil de Sécurité des Nations Unies, cet organisme antidémocratique imposé après la Seconde guerre mondiale par les puissances vainqueurs et qui tout au long de son histoire n’a non pas représenté un organisme civilisateur mais plutôt la logique des plus grandes concentrations de pouvoir militaire dans le monde. Sous la direction du Conseil de Sécurité, l’emblème des Nations Unies a été, avec une fréquence lamentable, été utilisé comme alibi diplomatique et médiatique pour justifier des incursions militaires néocoloniales et des pillages déguisés en « guerres humanitaires », oxymore inventé par des intellectuels européens désireux de faire plaisir au Pentagone.

    Il faut espérer, donc, que le G-77 soutienne de façon active et décidée ces deux propositions.

    (...)

    Source : La Jornada

    Traduit par Luis Alberto Reygada pour Le Grand Soir.

    Source: http://www.legrandsoir.info/le-g-77-vers-un-nouvel-ordre-economique-la-jornada.html

     


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  • Résistance populaire, 
    l’Argentine n’est plus à vendre !!!
     

    La Cour Suprême des États-Unis a rejeté la demande de l'Argentine et renvoie la cause de fonds vautours au juge du district de New York, Thomas Griesa qui avait déjà instruit la cause en première instance et ordonne à l’Argentine le paiement comptant et sans délai le 30 juin de 1.500 millions de dollars aux fonds vautours.
     
    En 2001 la dette extérieure argentine accumulée pendant la dictature militaire génocide et les gouvernements néolibérales sous les ordres des EE.UU. avait atteint le 160% du PIB. Les fonds vautours avec la complicité du FMI, des banques, juges et politiques corrompus ont extorqué l’Argentine.
     
     
    Cette fraude financière à grande échelle, fruit des deux opérations frauduleuses de négociation de la dette : le « Blindage » et le « Méga change » conduiront l’Argentine à une faillite historique. Le chaos généré par le défaut de 2001, plonge le peuple argentin pris en otage, dans la pauvreté, le chômage, la famine, des milliers des compatriotes dans la plus grande indigence et des centaines des milliers condamnés une nouvelle fois à l’exile.
     
     
    L’impérialisme qui se prétend modèle démocratique à travers le monde a crée ce système financier ultralibéral les « fonds vautours » pour extorquer en toute légalité les nations et dont l’Argentine est encore aujourd’hui victime. Si la sentence du juge américain Griesa s'applique, les autres groupes financiers qui possèdent des fonds vautours (qui ont prêté 0$) pourront réclamer à l'Argentine 15.000 millions de dollars.
     
     
    Les fonds vautours ont apparu aux USA et en Angleterre, ce sont des groupes financiers installés en toute légalité dans les pays occidentaux et domiciliés dans les paradis fiscaux, bancaires et judiciaires, déguisant  leurs activités purement spéculatives en sociétés-écran, ils s’attaquent aux entreprises au bord de la faillite et aux pays surendettés.
     
     
     
    Ces groupes financiers qui se sont attaqué à l’Argentine ont déjà essayé de saisir des biens publics depuis 2001, s'attaquant notamment au Fonds de retraite, infrastructures, services publics, matériel militaire, satellitaire, etc.  
    Ces groupes financiers sont AC Paster, Blue Angel, NML Capital qui est une filiale de Elliot Management Corporation et Aurelius Capital Management, dirigée par Mark Brodksy, un avocat officiellement employé par Elliot Associates, basés à New York appartenant à Paul Singer, homme d’affaires américain très influant, membre actif du Parti Républicain.
     
    Argentinos para la Victoria-Paris/Francia lance un appel à la communauté internationale afin de dénoncer cette nouvelle agression impérialiste contre l’Argentine, car si la sentence s'applique notre pays risque une nouvelle fois se trouver en "défaut". 

    Argentinos para la Victoria-Paris/Francia se solidarise avec les organisations sociales qui manifestent actuellement devant l’Ambassade des Etats-Unis à Buenos Aires, afin de défendre notre pays. 
    Argentinos para la Victoria-Paris/Francia condamne cette sentence qui est une atteinte à notre  souveraineté, c'est une nouvelle tentative d’ingérence de la part des EE.UU. envers notre peuple, c'est une agression impérialiste qui vise directement la politique d'inclusion social pour revenir aux années d’austérité et mettre le peuple argentin à terre.
     

     
    PATRIA SI, BUITRES NO !!!
    Hasta la Victoria Siempre !!!

     


     
     
     
     

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  • Par Modesto Emilio Guerrero

    La participation de représentants des FFAA d'Equateur et de Bolivie est préoccupante, qui met en jeu le déjà si fragile équilibre qui propose une doctrine de défense latino-américaine séparée du contrôle de Washington.

    Dans ce qu'on pourrait comprendre comme une nouvelle « Ecole des Amériques », le 18 mai dernier, le gouvernement de Colombie a mis en marche un processus d'entraînement pour des officiers des forces armées de plusieurs pays latino-américains. Il 'a fait à travers des bourses juteuses et l'offre d'une expérience réussie accumulée en contre-insurrection et contrôle de la population.

    Bien que la nouvelle soit passée presque inaperçue dans la vie médiatique et politique du continent, elle contient des signaux graves.

    D'un côté, elle représente une sérieuse avancée du processus de contre-réformes qui se manifeste dans les avancées de la droite en Amérique Latine, le monde arabe et l'Europe. Mais en même temps, elle constitue un grave danger pour une Amérique Latine qui avait commencé à gagner une autonomie politique et militaire relative vis à vis des Etats-Unis.

    La participation de représentants des FFAA d'Equateur et de Bolivie piétine un tableau nouveau et fragile. Leur présence officielle à Bogota remet en question aussi bien le Conseil de Défense Régional de l'UNASUR que l'Ecole des Hautes Etudes Militaires installée par l'ALBA à La Paz, tous deux sans contrôle des Etats-Unis.

    Dans les faits, bien que personne ne l'ait signalé et qu'aucun des gouvernements « progressistes » ne l'acceptent, jusqu'à présent, nous sommes en présence d'une fissure à haut risque dans la nouvelle politique militaire latino-américaine.

    Bien que le gouvernement de Juan Manuel Santos patronne cette sorte « d'Ecole des Amériques » locale et tercérisée depuis le Ministère de la Défense, personne de sensé ne doute que derrière, il y a le Département d'Etat et le Commando Sud. C'est une des tâches qui justifie l'existence des bases installées en territoire colombien. « Face à un groupe de représentants des gouvernements d'Equateur, du Salvador, du Guatemala, du Honduras, du Paraguay, de la République Dominicaine, du Panama et de la Bolivie, le ministre de la Défense, Juan Carlos Pinzon, a présenté ce lundi le Centre Régional d'Etudes Stratégiques en Sécurité (CREES), « une offre universitaire destinée aux organismes de sécurité et de défense intéressés par l'expérience de la Colombie dans la lutte contre le terrorisme, la trafic de drogues et le crime organisé ». (El Espectador, Bogota, 18 mai 2014).

    Le ministre colombien a prononcé les mots qu'il fallait pour indiquer l'objet dans le contexte géopolitique qu'ils veulent affronter : « En bref, c'est une initiative régionale contre les menaces envers la sécurité de l'hémisphère » (idem).

    Le gouvernement de Nicolas Maduro, le chavisme en tant que mouvement et leurs Forces Armées éduquées dans l'anti-impérialisme seraient les premiers objectifs non déclarés d'une « initiative régionale » de cette sorte.

    Ce programme d'entraînement contient les traits de dangerosité dénoncés depuis un certain temps par des chercheurs comme Maria Esther Ceceña, Renan Vega Kantor, Telma Luzani, Carlos Lanz, Emilio Tadey, Atilio Boron, entre autres. Ils appellent ça la « remilitarisation du continent ».

    Des sources militaires de pays de l'UNASUR indiquent que la tâche immédiate est de construire un réseau régional de coopération pour affronter ce que le Département d'Etat appelle dans ses documents « Menaces transnationales », une conception qui évoque la résistance des peuples et de certains gouvernements, ce qu'eux-mêmes font et continuent à faire à partir de la militarisation du continent, de la domination des sources de ressources naturelles et du nouveau schéma de contrôle social des populations décrits récemment par les auteurs Sandy Ramirez Guttierez et Daniel Inclan, dans leur récent ouvrage « En remettant de l'ordre sur le continent » (Alai, mai 2004, édition digitale).

    Que la Colombie soit désignée comme nouvel état-gendarme n'est pas un hasard. C'est le pays le plus fort de la zone Andes-Amazonie-Caraïbes. Cette donnée géopolitique est essentielle au moment d'évaluer ce qui est en marche avec ce programme d'entraînement.

    Sa triple situation thalassocratique a été décisive pour que Washington et l'OTAN concentrent en Colombie leur nouvelle stratégie d'offensive politico-militaire et transforment ce pays de 45 millions d'habitants et plus de 2 millions de kilomètres carrés en une sorte de plateforme de la contre-réforme latino-américaine. Son but est de réaliser certaines tâches du Commando Sud, du Département d'Etat et de l'OTAN, c'est à dire celles que, dans le passé obscur des dictatures accomplissaient l'Ecole des Amériques, West Point et Panama. Le gouvernement de Colombie offre aux pays latino-américains, y compris à ceux de l'UNASUR et de l'ALBA, son expérience en matière de contrôle militaire et policier des populations.

    La garantie offerte coïncide, comme une démonstration de grotesque nécrophilie, à la carte de la population et du territoire sur lequel sont tombés les plus de 220 000 personnes assassinées et les plus de 2 millions de personnes déportées en Colombie par le terrorisme d'Etat depuis 1958 : « De fait, pour le Ministre colombien, une démonstration de réussite des Forces Militaires et de Police contre la délinquance est que, dans environ 1 000 municipalités du pays, c'est à dire 90%, il n'y a pas d'actes terroristes comme des enlèvements et des attentats contre les infrastructures. Dit autrement, environ 44 millions de Colombiens vivent déjà en période de post-conflit, ont les mêmes préoccupations que le reste des pays qui, d'une manière ou d'une autre, sont en paix » (El Espactador, 19 mai 2014).

    Bien que les Etats-Unis ne figurent pas en tant que pays qui patronne, personne de sensé ne doutera que les Etats-Unis sont l'Etat qui est derrière l'Etat colombien dans cette tâche régionale.

    Ce qui est incompréhensible, c'est laprésence d'officiers des Forces Armées de deux gouvernements les plus « progressistes » du continent. Ce progressisme est mis en évidence dans des réformes sociales qui ont amélioré la vie de leur population pauvre et gagné une souveraineté nationale relative face aux empires. Le gouvernement de Correa, en Equateur, par exemple, a osé expulser l'armée nord-américaine de Manta, alors qu'Evo Morales a eu la courage d'affronter Washington en renvoyant son ambassadeur, l'USAID et la NED.

    Accepter les bourses du gouvernement colombien pour être entraînés dans le domaine de « la sécurité et de la défense » par l'Etat qui les a le plus violées pendant ces vingt dernières années, est une contradiction complexe à résoudre pour les deux gouvernements progressistes. Mais en plus, cela compromet tout ce qui est les avancé par le reste des pays et est directement lié à l'isolemnt politique du gouvernement de Nicolas Maduro au milieu de l'attaque actuelle. Cela facilite l'avancée de la contre-réforme impérialiste.

    Il suffit de rappeler l'accord stratégique semi-colonial signé par les gouvernements d'Uribe et de Santos avec les Etats-Unis et plus récemment avec l'Organisation de l'Atlantique Nord, OTAN, pour comprendre que leurs décisions en matière de sécurité régionale, d'équipement, de contrôle interne, d'entraînement et de défense sont liés aux pactes signés avec ces pays et ces organisations supranationales.

    6 des 8 pays choisis pour commencer ce cours d'entraînement ont en commun la pauvreté, le manque de ressources financières pour cette tâche, une armée et une police faibles, de graves problèmes d'insécurité intérieure et une misère bien implantée et croissante, quatre éléments clefs qui, dans des conditions sociales déterminées ou dans une crise politique peuvent conduire à des situations insurrectionnelles ou de révolte.

    Dans un passé récent, Washington a eu à supporter l'apparition irrémédiable d'insurrections sociales, de gouvernements de gauche, certains assez radicaux, tous remettant en question certaines ou beaucoup de ses politiques impériales. Il est également certain que sur la même période d'environ 20 ans, sont apparus de façon surprenante pour le moins deux mouvements insurrectionnels armés, un au Mexique, le zapatisme, l'autre au Paraguay, bien que différent par sa force et ses méthodes d'action. Dans toutes ces sociétés, plusieurs sortes d'insurrection sociale ont renversé de nouveaux gouvernements civils et élus et ont élevé une succession de régimes politiques nouveaux appelés « progressistes » selon le goût, au Brésil, en Bolivie, en Uruguay, en Argentine, au Nicaragua, en Equateur, au Salvador et au Venezuela.

    Nous sommes en présence d'une stratégie préventive régionale sur le terrain militaire, policier et du renseignement pour affronter d'éventuelles hypothèses de conflit social et de déchirements politiques.

    Resumen Latinoamericano y del Tercer Mundo, 14 juin 2014

    (traduction Françoise Lopez)

    http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/06/amerique-latine-la-nouvelle-ecole-des-ameriques-s-appelle-colombie.html


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  • Montevideo, 10 juin (RHC-PL-EFE)- Le président José Mujica a offert de mettre un port uruguayen à la disposition de la région, à l'ouverture de la douzième Session Extraordinaire du PARLASUR, le Parlement du Marché Commun du Sud.

    José Mujica a réfléchi sur la nécessité que les pays du continent prennent des engagements en matière d'intégration régionale et il a regretté que ce thème ne figure pas dans l'agenda des peuples de l'Amérique Latine.

    Il a souligné que tant que la lutte pour l'intégration n'aura pas un caractère populaire, les Latino-américains auront un déficit politique.

    José Mujica a signalé l'importance du projet port d'eaux profondes, qui ne doit pas être un port de l'Uruguay mais de la région et il a souligné que la souveraineté ne se perd pas mais, plutôt elle se multiplie.

    http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/06/amerique-latine-pepe-mujica-propose-un-port-en-uruguay-pour-la-region.html

     

     


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  • Important : Une des résolutions du récent Forum qui a eu lieu à Caracas sur la Conjuration Médiatique contre le Venezuela a été prise en compte : Il y aura en juillet une réunion des Ministres de la Communication et de l'Information de l'ALBA pour affronter le terrorisme médiatique.

    Les présidents des Etats de l'ALBA se rencontreront à Cuba le 14 décembre prochain.

    Les pays de l'ALBA promeuvent une conférence dans le cadre de la période de session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, à New York (est des Etats-Unis) pour débattre des réussites de l'alliance régionale et bolivarienne.

    L'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique – Traité de Commerce des Peuples (ALBA-TCP) célèbrera le dixième anniversaire de sa fondation par l'organisation d'un Sommet des Présidents à La Havane, capitale de Cuba, le 14 décembre de cette année.

    Le ministre vénézuélien des Relations Extérieures, Elias Jaua, l'a indiqué d'après la déclaration finale du XIII° Conseil Politique de l'ALBA-TCP qui a tenu session en présence des chanceliers de tous les Etats membres : la Bolivia, Cuba, l'Equateur, le Nicaragua, Saint Vincent et les Grenadines, la Dominique, Antigua et Barbuda, Sainte Lucie et le Venezuela.

    A ce sujet, Jaua a déclaré que lors de ce sommet commémoratif sera mis en avant « ce rêve des commandants Fidel Castro et Hugo Chavez devenu réalité ». Ces leadersont été les précurseurs du forum économique et social bolivarien.

    Le programme de la commémoration comprend aussi une conférence dans le cadre de la période de sessions de l'Assemblée Générale des Nations Unies, à New York (est des Etats-Unis) pour débattre des réussites de l'alliance régionale.

    De même, on organisera une « semaine d'information et de commémoration mondiale » de l'ALBA du 15 au 21 novembre de cette année pour faire connaître à la région et au monde la signification de la création de ce groupe dont les apports sociaux ont bénéficié à des millions de personnes dans des secteurs comme la santé, l'éducation, l'énergie, entre autres.

    En plus, on s'est mis d'accord pour que Caracas abrite trois rencontres de travail, dont la première sera la seconde conférence des pays affectés par les transnationales, le 27 juin.

    Ensuite, aura lieu une réunion des ministres de la Communication et de l'Information en juillet prochain pour se mettre d'accord sur des stratégies en matière de communication contre la guerre médiatique.

    Enfin, également en juillet, est prévue une réunion des ministres de l'Environnement pour discuter des conséquences du changement climatique et proposer des stratégies conjointes pour la préservation de la planète.

    D'autre part, les Etats participants ont aussi annoncé leur ferme décision de ne pas assister au prochain Sommet des Amériques jusqu'à ce qu'on permette à la République de Cuba de participer au forum continental.

    (Resumen Latinoamericaino y del Tercer Mundo, 11 juin 2014

    traduction Françoise Lopez)

    http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/06/amerique-latine-l-alba-celebrera-son-x-anniversaire-a-la-havane.html

     


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  • Les nations qui composent l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) ont annoncé ce mardi leur ferme décision de ne pas assister au prochain Sommet des Amériques jusqu'à ce qu'on permette à la République de Cuba de participer au forum continental.

     

    Le ministre des Relations Extérieures du Venezuela, Elias Jaua, a donné lecture de la Déclaration Finale de la réunion du Conseil Politique de l'ALBA qui a eu lieu à Caracas, texte dans lequel un soutien absolu est donné au Gouvernement de La Havane.

     

    Les participants à cette réunion « ont réaffirmé la position sans équivoque de la région, en particulier des membres de l'ALBA, qu'aucun Sommet (des Amériques) de plus n'ait lieu sans la participation de Cuba », a déclaré le Chancelier vénézuélien.

     

    De même, Jaua a souligné que les Etats de l'ALBA « ont reconnu le droit souverain de Cuba » à participer à ces sommets « sans condition d'aucune nature » comme cela a demandé lors du dernier IV° Sommet des Amériques qui a eu lieu à Cartagène (nord-est de la Colombie) en 2012.

     

    De la même manière, le chef de la diplomatie bolivienne, David Choquehuanca a réaffirmé le désir de son pays de voir Cuba participer pour la première fois au Sommet des Amériques. « Il ne peut pas y avoir un autre Sommet ibéro-américain sans la présence de Cuba », a-t-il déclaré.

     

    « Nous continuerons à travailler ensemble, à construire des propositions, des projets et à concrétiser des actions » jusqu'à ce que La Havane puisse assister à cet événement qui réunit tous les pays du continent, a conclu Choquehuanca.

     

    Pour sa part, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a aussi pris position en faveur de cette décision lors de son émission hebdomadaire « En contact avec Maduro » en rappelant qu'il s'agit « d'un ordre de l'Amérique Latine et des CaraÏbes : le prochain Sommet appelé « des Amériques » est avec Cuba, s'il n'est pas avec Cuba, il n'y a pas de sommet, totalement d'accord ».

     

    Cuba a été suspendue en 1962 de l'Organisation des Etats Américains (OEA) et bien que cette mesure ait été levée en 2009, l'Ile na pas été réincorporée dans cet organisme. Les Etats-Unis refusent totalement l'adhésion de Cuba à ce forum régional.

     

    L'ALBA est composée par la Bolivia, Cuba, l'Equateur, le Nicaragua, Saint Vincent et les Grenadines, la Dominique, Antigua et Barbuda, Sainte Lucie et le Venezuela.

     

    (Resumen Latinoaericano y del Tercer Mundo, 11 juin 2014

    traduction Françoise Lopez)

    http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/06/amerique-latine-les-pays-de-l-alba-n-assisteront-pas-a-un-nouveau-sommet-sans-cuba.html

     


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