• San José, 15 jan (PL) Le Costa Rica se prépare à assumer la Présidence temporelle de la Communauté des États latino-américains et caraïbes (Celac).

    Ce pays recevra la présidence des mains de Cuba lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement qui aura lieu à La Havane le 28 et 29 janvier, a indiqué un communiqué de la Chancellerie costaricaine.

    Le texte rappelle que la présidente Laura Chinchilla a souligné que, pendant un an, le Costa Rica sera le porte-parole de la région et espère représenter la voix unifiée de l’Amérique latine et le Caraïbe dans le monde.

    Il ajoute que la Celac est un mécanisme de concertation et de dialogue politique, qui englobe 33 pays avec plus de 590 millions d’habitants et cherche à approfondir l’intégration politique, économique, sociale et culturelle.

    Le ministre des Affaires étrangères de Costa Rica, Enrique Cartillo, a expliqué que ce pays a déjà commencé la préparation pour accueillir plus de 30 réunions importantes en 2014 et le sommet en janvier 2015.

    mlm/pgh/rr

    source: Cuba Si France Provence

     

     

     

     


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  • PROGRAMME DU II° SOMMET DES CHEFS D' ETAT ET DE GOUVERNEMENT DE LA CELAC

    (Du 28 au 29 janvier 2014)

    Lundi 27 janvier

    Réception des chefs d' Etat et de Gouvernement à l'aéroport international “José Martí”.

    Mardi 28 janvier

    08:10 hrs. Départ des hôtels en transport en commun pour PABEXPO.

    08:30 hrs. Arrivée des Chefs d' Etat ou de Gouvernement et des chefs de délégation à PABEXPO.

    09:00 hrs. Session Inaugurale du II° Sommet de la CELAC.

    09:45 hrs. Réunion privée des Chefs d'Etat et de Gouvernement.

    13:30 hrs. Déjeuner Privé.

    15:00 hrs. Arrivée des Chefs d'Etat et de Gouvernement à PABEXPO.

    15:30 hrs. Première Session Plénière du II° Sommet de la CELAC.

    18:30 hrs. Fin de la Première Session Plénière du II° Sommet de la CELAC et retour aux hôtels.

    20:15 hrs. Départ pour la Place de la Révolution.

    20:30 hrs. Arrivée des Chefs d'Etat et de Gouvernement au Palais Présidentiel salut du Président des Conseils d' Etat et du Gouvernement de la République de Cuba.

    20.45 hrs. Présentation artistico-culturelle à l' occasion du II° Sommet de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens.

    21:10 hrs. Photo Officielle.

    21:20 hrs. Repas offert par le Président de los Conseils d' Etat et des Ministres de la République de Cuba en l'honneur des Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats Latino-américains et Caribéens.

    23:00 hrs. Fin du repas.

    Mercredi 29 janvier

    09:50 hrs. Arrivée des Chefs d'Etat et de Gouvernement et autres délégués au Salon Plenario de PABEXPO.

    10:00 – 14:30 hrs. Deuxième Session Plénière.

    14:30 hrs. Remise de la Présidence Tournante et Clôture du II° Sommet de la CELAC.

    Départ pour les hôtels et lieux de logement.

    PROGRAMME POUR LES MINISTRES DES RELATIONS EXTERIEURES

    (Du 26 au 27 janvier 2014)

    Dimanche 26 janvier.

    Réception des Ministres des Relations Extérieures.

    Lundi 27 janvier.

    09:15 hrs. Arrivée des Ministres des Relations Extérieures, des Coordinateurs Nationaux et autres délégués au Salón Plenario de PABEXPO.

    10:00 hrs. Première Session de la Réunion des Ministres des Relations Extérieures de la CELAC.

    13:00 – 13:15 hrs. Photo Officielle.

    13:30 – 15:00 hrs. Déjeuner Officiel de bienvenue offert par son Excellence, Monsieur Bruno Rodríguez Parrilla, ministre des Relations Extérieures de la République de Cuba en l' honneur des ministres des Relations Extérieures de la CELAC.

    15:30 – 18:00 hrs. Deuxième Session de travail de la Réunion des Ministres des Relations Extérieures de la CELAC.

    18:00 – 19:00 hrs. Etude et adoption des documents de la Réunion des Ministres des Relations Extérieures de la CELAC.

    19:00 hrs. Retour aux hôtels lieux de logement.

    Soirée libre.

    PROGRAMME DE LA REUNION DES COORDINATEURS NATIONAUX

    (Du 25 au 26 janvier 2014)

    Réception des coordinateurs nationaux, délégués, invités et membres de la presse accrédités.

    Samedi 25 janvier.

    08:15 - 08:45 hrs. Arrivée des Coordinateurs Nacionaaux et délégués au Salón Plenario.

    09:00-13:00 hrs. Première Session de la VIII° Réunion des Coordinateurs Nationaux.

    13:00 hrs. Repas offert par le Comité Organisateur au Palais des Conventions.

    14:45 – 18:00 hrs. Deuxième Session de travail de la VIII° Réunion des Coordinateurs Nationaux.

    Soirée libre.

    Dimanche 26 janvier.

    09:00 – 13:00 hrs. Troisième Session de travail de la VIII° Réunion des Coordinateurs Nationaux.

    13:00 hrs. Déjeuner offert par le Comité Organisateur au Palais des Conventions.

    14:45 hrs. Quatrième Session de travail de la VIII° Réunion des Coordinateurs Nationaux.

    18:00–18:30 hrs. Approbation des documents de la VIII° Réunion des Coordinateurs Nationaux que seront remis à la Réunion des Ministres des Relations Extérieures de la CELAC.

    Soirée Libre.

    PROGRAMME POUR LES PREMIERES DAMES PENDANT LE SOMMET DE LA CELAC

    (Du 27 au 29 janvier 2014)

    Lundi 27 janvier.

    Arrivée des Premières Dames en compagnie des Chefs d' Etat et de Gouvernement.

    Mardi 28 janvier.

    09:00 hrs. Départ des hôtels pour le Centre de Recherche Immunologique.

    09:30 hrs. Visite du Centre de Recherche Immunologique.

    10.15 hrs. Départ du Centre de Recherche Immunologique pour La Havane Coloniale.

    10:45 hrs. Visite de La Havane Coloniale.

    12:00 hrs. Déjeuner en l' honneur des Premières Dames.

    14:00 hrs. Retour à l' hôtel.

    Soirée libre.

    20:15 hrs. Départ pour la Place de la Révolution.

    Mercredi 29 janvier

    09:30 hrs. Départ des hôtels pour l'école “Dora Alonso”.

    10:00 hrs. Visite de l'école “Dora Alonso”.

    11:00 hrs. Départ de l'école “Dora Alonso” pour le Musée National des Beaux Arts Edifice d' Art Cubain.

    11: 30 hrs. Visite du Musée National des Beaux Arts. Edifice d' Art Cubain.

    12:30 hrs. Retour à l' hôtel.

    (source « Granma, 19 janvier 2014 - Traduction Françoise Lopez)

    Source: Cuba Si France Provence

     

     

     

     

     

     

     


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  • Par María Josefina Arce

    Historiquement les relations des États-Unis avec l'Amérique Latine ont été marquées par l'ingérence étasunienne dans les affaires intérieures des pays de notre région et par la pression permanente sur les gouvernements latino-américains pour qu'ils adoptent le point de vue de la Maison Blanche.

    Washington non seulement a eu recours à des interventions directes, il a utilisé des mécanismes qui ont défendu ses intérêts. C'est le cas du TIAR, le Traité Inter américain de Défense Réciproque.

    Souscrit en septembre 1947, ce traité établi qu'une attaque contre un pays signataire sera considérée comme une attaque contre tous les autres.

    Cela cependant, n'est resté que lettre morte, car les véritables intérêts des États-Unis étaient de contrecarrer l'avancée du communisme dans le continent américain et se procurer un vaste cadre de manœuvres pour intervenir dans les pays de la région.

    Dans la pratique le TIAR, comme l'a dénoncé le président équatorien, Rafael Correa, a servi les intérêts nord-américains.

    C'est pour cela que l'Assemblée Nationale de l'Équateur a commencé les démarches pour rendre formelle la renonciation de son pays à ce traité. L'Équateur considère que les conditions politiques, matérielles et historiques qui ont déterminé la signature de ce traité n'existent plus après la fin de la Guerre Froide.

    En juin 2012 l'Équateur avait annoncé lors du sommet de l'Organisation des États américains, qui a eu lieu dans la ville bolivienne de Cochabamba, qu'il se retirait du Traité.

    À cette occasion, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patiño avait déclaré que son pays, tout comme la Bolivie, le Nicaragua et le Venezuela avaient pris la décision de se retirer de l'accord, car ils considèrent qu'il a perdu toute légitimité après la guerre des Malouines.

    Ricardo Patiño a déclaré que le TIAR impliquait un engagement de toute l'Amérique de s'unir face à n'importe quelle agression extra territoriale, mais lorsqu'en 1982 l'Angleterre a envahi les Malouines, les États-Unis ont appuyé l'Angleterre, alors qu'en tant que membre du TIAR, il aurait dû défendre l'Argentine.

    Les analystes rappellent que le traité n'a pas été invoqué non plus en 1961 après l'invasion mercenaire faillie de la Baie des Cochons, contre la révolution cubaine. Cuba y était alors membre de cet traité. Le TIAR a donné son consentement aux invasions contre la République Dominicaine, le Nicaragua et le Panamá au siècle dernier.

    La réalité continentale exige l'annulation de ces mécanismes, utilisés par les États-Unis pour dominer la région. Il est temps d'enterrer le TIAR et de renforcer le processus d'intégration latino-américaine.

    Edité par Tania Hernández

    Source: Cuba Si France Provence

     

     

     

     


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  • COMMUNIQUE DU MINISTERE DES RELATIONS EXTERIEURES DU PARAGUAY:

    Le Dépôt de l'Instrument de Ratification du Protocole d'Adhésion du Venezuela au MERCOSUR a été effectué.

    Au siège du Ministère des Relations Extérieures a eu lieu ce matin la cérémonie de Dépôt de l'Instrument de Ratification de la part du Gouvernement de la République du Paraguay relatif au Protocole d'Adhésion de la République Bolivarienne du Venezuela au MERCOSUR », souscrit dans la ville de Caracas, le 4 juillet 2006.

    L'acte de Dépôt a été signé par le Ministre des Relations Extérieures de la République du Paraguay, conformément aux dispositions de l'article 12 paragraphe 2 du Protocole d'Adhésion cité.

    La cérémonie s'est déroulée en présence de l'Ambassadeur de la République Fédérative du Brésil, José Edouardo Martins Felicio, de l' Ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela, Alfredo Murga Rivas, de la Chargée d'Affaires de l'Ambassade de la République Orientale d'Uruguay, Deborah Serra et du représentant de l'Ambassade de la République d'Argentine, Ernesto de la Guardia.

    De même, étaient présents les Vice-ministres du Ministère des Relations Extérieures et des Directeurs Généraux de la Chancellerie Nationale.

    Asuncion, 14 janvier 2014

    Source: Cuba Si France Provence (traduction Françoise Lopez)

     


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  • Caracas, 11 janvier AVN – Le conseiller juridique de la Présidence de l'Equateur, Alexis Mera, a dénoncé ce vendredi – lors d'une interview à la radio nationale La Citoyenne – le fait que l'entreprise pétrolière étasunienne Chevron a participé au piratage de la correspondance privée du président de ce pays sud-américain, Refaël Correa.

    L'information, rapportée sur le site de Telesur, indique que Mera a révélé que l'entreprise pétrolière Chevron a essayé de remettre à la cour de justice des Etats-Unis plus de 20 courriers électroniques piratés du président Correa, du procureur de l'Etat, Diego Garcia Carrion et de lui-même.

    Cependant, le tribunal étasunien n'a pas accepté comme preuves les messages interceptés illicitement.

    « Ils ont dit que tout cela était des communications privées et j'ai gagné le procès contre Chevron aux Etats-Unis », a assuré le conseiller juridique équatorien.

    De cette façon, il a corroboré la dénonciation faite par le président Correa qui, le 2 janvier dernier, a accusé le parlementaire d'opposition Clever Jimenez et son conseiller Fernando Villavicencio d'avoir intercepté pendant des mois son compte de courrier électronique et ceux d'autres instances du gouvernement comme celui du Secrétariat National du Renseignement.

    Mera a signalé que dans les poursuites préalables initiées à cause de l'espionnage des communications du Président équatorien et d'autres hauts fonctionnaires du Gouvernement réalisé par le parlementaire Jimenez, on trouve des messages électroniques avec des informations sur toute la stratégie de l'affaire Chevron.

    « Pirater des courriers électroniques est condamnable. Cela s'est déjà produit avec le Brésil, on a piraté la présidente Roussef, Angel Merkel (chancellière allemande). Cela semble être une habitude mais même si c'est une habitude, nous n'allons pas le permettre parce que ces faits ne doivent pas rester impunis », a souligné le conseiller juridique de la Présidence.

    AVN 11/1/14

    Source: traduction Françoise Lopez pour Cuba Si France Provence


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    Huffington Post Québec

    Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont condamné mardi le programme secret de collaboration entre la CIA et le gouvernement colombien visant la guérilla révélé fin décembre par le Washington Post.

    Cette collaboration, qui a visé l’élimination des dirigeants de la rébellion marxiste des FARC, dont son numéro deux Raul Reyes, tué en 2008 dans un bombardement en Équateur, a été qualifié de "crime" par la guérilla, qui s’est également insurgée de "la soumission prolongée" de Bogota envers les États-Unis, dans un communiqué publié mardi sur son portail internet.

    "Seul l’arbitraire né de la force brute permet d’expliquer, comme le confirme le rapport (du Washington Post), l’agression des forces militaires colombiennes contre la souveraineté de l’Équateur le 1er mars 2008", dénonce la rébellion.

    Dans son édition du 21 décembre, le Washington Post avait précisé que ce programme secret avait été autorisé par le président George W. Bush au début des années 2000 et s’est poursuivi sous la présidence de Barack Obama. Le journal a indiqué avoir interrogé plus de 30 responsables et ex-responsables américains et colombiens.

    Selon le Post, ce programme dispose d’un budget secret de plusieurs milliards de dollars, "classé confidentiel et toujours en cours" et repose sur deux volets : d’une part la fourniture de renseignements pour localiser les dirigeants des FARC, et d’autre part la livraison de kits de guidage GPS pour rendre les bombardements plus précis.

    En Colombie, l’ex-président Alvaro Uribe, au pouvoir entre 2002 et 2010, a reconnu avoir bénéficié de l’aide des services secrets américains pour éliminer des dirigeants des Farc.

    De son côté, le président équatorien Rafael Correa, un dirigeant socialiste au ton critique envers Washington, a qualifié l’affaire de "gravissime", laissant supposer une manœuvre pour faire échouer le processus de paix entre le gouvernement colombien et les FARC.

    Fondées en 1964, les FARC, plus ancienne guérilla d’Amérique latine qui compte encore près de 8.000 combattants selon les autorités, sont engagées depuis novembre 2012 dans des négociations de paix avec Bogota à Cuba afin de mettre fin à un conflit qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts.

    Huffington Post Québec, Mardi 07/01/2014.

    Source: Le Grand Soir

     

     


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  • (AVN - 10/01/2014)  Par Hernan Mena Cifuentes

    Maduro aurait sauvé la vie de la CELAC, rêve séculaire d'intégration régionale fait réalité il y a deux ans à l'initiative de Chavez, en dénonçant ce samedi l'intrigue pour le détruire mise en œuvre par l'empire et ses acolytes, ceux-là même qui, il y a deux siècles, abattirent l'arbre de l'unité de la Grande Patrie planté par Bolivar au Congrès Amphytectonique de Panama.

    La dénonciation des plans de conspiration de Washington, le président vénézuélien l'a faite à quelques jours du II° Sommet de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens qui aura lieu le 27 et le 28 de ce mois-ci à Cuba en présence des chefs d'Etat et de Gouvernement des 33 pays membres.

    « Nous savons qu'il y a des conspirations pour essayer de créer des problèmes entre les gouvernements d'Amérique Latine avant le Sommet de la CELAC. Le gouvernement nord-américain bouge en intriguant, nous vouons le dénoncer ici aujourd'hui », a déclaré le président.

    Et l'intrigue a été une constante dans la politique extérieure des gouvernements des Etats-Unis tout au long de l'histoire à partir du moment même où leurs pères fondateurs mirent en marche le Destin Manifeste, le projet de domination mondiale le plus pervers et vil qui ait jamais été imaginé, dont une partie fut la conquête et la domination de l'Amérique Latine et des Caraïbes.

    Le Destin Manifeste a la même connotation idéologique et doctrinaire que le Lebensraum, l'espace Vital selon lequel « l'existence d'une Etat serait garantie quand il disposerait de suffisamment d'espace pour satisfaire ses besoins », principe adopté par Adolf Hitler pour son projet de III° Reich, l'empire de mille ans dont il a rêvé dans son acharnement dément de conquête planétaire.

    De la même manière, le journaliste yankee John L. Sullivan, en expliquant à la fin du XIX° siècle les principes du Destin Manifeste, a déclaré que « L'accomplissement du Destin Manifeste est de nous étendre sur tout le continent qui nous a été donné par la Providence pour le développement de la grande expérimentation de la liberté et de l'auto-gouvernement.

    (Suite de l'article sur ce lien > http://vivavenezuela.over-blog.com)

     

     


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  • Nations Unies, 8 jan (PL) Le président bolivien, Evo Morales, a affirmé que le pays sud-américain promouvera depuis la présidence du G77 plus la Chine un ordre mondial pacifique, juste et basé sur l’harmonie avec la nature.
    Nous sommes pour une planète sans impositions, hiérarchies, pillage des ressources et guerres interventionnistes, une planète où les droit de la terre soient considérés, a-t-il affirmé dans les Nations Unies lors de la cérémonie de passation de la présidence du bloc qui englobe 133 pays en développement.

    Pour Morales, la construction sans exclusion d’un nouveau ordre international doit tenir compte de 10 objectifs, lesquels il a présenté dans l’événement en présence du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moom et du présidence de l’Assemblée générale, John Ashe.  

    Depuis le G77, nous devons promouvoir un changement dans les priorités de la génération de la richesse, afin de passer du lucre et de l’accaparement à la satisfaction des besoins des êtres humains, a-t-il dit dans la cérémonie où la Bolivie a pris la présidence du groupe, créé en juin 1964, de Fidji.

    Le pays sud-américain dirigera pendant 2014 le G77 plus la Chine, organisation créée avec le but d’assembler et promouvoir dedans le système des Nations Unies les intérÊts des États du sud concernant les thèmes économiques.

     

     

    Source: Prensa Latina en français

     


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    Le chancelier néerlandais Frans Timmermans lors d'une réunion avec son homologue cubain Bruno Rodríguez Parrilla.

     

    La Havane, 6 jan (PL) Le chancelier du Royaume des Pays-Bas, Frans Timmermans, a souligné l’importance de la mise à jour des relations entre Cuba et l’Union européenne (UE).

    En visite officielle dans le pays caraïbe, le ministre des Affaires étrangères a affirmé lors d’une rencontre avec le vice-président Ricardo Cabrisas que son pays a un intérêt spécial dans le renforcement des liens bilatéraux.

    Timmermans a cité parmi les raisons pour le développement des liens les ajustements économiques mis en place par Cuba et les potentialités d'affaires que ceux-ci donnent.

    Il a remarqué l’affection de son peuple à l’égard de Cuba, promue par les visites touristiques, la connaissance de la musique et le baseball, ce qui encourage la promotion du contact humain en même temps que le contact des relations commerciales.

    Pour sa part, Cabrisas a annoncé la disposition cubaine d’aller à la rencontre des intérêts communs sur la base de l’essor des liens vécu en 2013.

    Pendant sa visite, il est prévu la signature d’un memorandum pour le rétablissement de consultations politiques entre les chancelleries et la visite au Centre d’ingénierie génétique et de biotechnologie de La Havane, a-t-il indiqué.

    L’année dernière, les deux pays ont signé des documents importants, tels que la déclaration générale pour la reprise de la coopération bilatérale et l’accord pour le transferts de sanctionnés.

    Cuba et le Royaume des Pays-Bas maintiennent relations diplomatiques ininterrompues depuis 1902.

    mlm/ro/tgp

    (Prensa Latina en français, 6 janvier 2014)

     

     

     

     

     

     


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  • Par Álvaro García Linera  |  29 décembre 2013

    Le IVème congrès du Parti de la gauche européenne (PGE) a réuni 30 formations de gauche européennes à Madrid entre le 13 et le 15 décembre dernier. Il a discuté des stratégies communes à mettre en œuvre pour faire échec aux politiques d’austérité et de soumission à la dictature des marchés. Un des moments forts de cette rencontre a été l’intervention du vice-président invité de l’Etat plurinational de la Bolivie, Alvaro García Linera.

    Permettez-moi d’adresser mon salut à cette rencontre de la gauche européenne et, au nom de notre Président, de notre pays, de notre peuple, de vous remercier pour l’invitation qui nous a été faite d’échanger un ensemble d’opinions et d’idées à la tribune de ce si important congrès de la gauche européenne.

    Permettez-moi d’être direct, franc mais aussi porteur de propositions.

    Comment voyons-nous l’Europe de l’extérieur ? Nous voyons une Europe qui se languit ; nous voyons une Europe abattue ; nous voyons une Europe repliée sur elle-même et pleine d’autosatisfaction ; nous voyons une Europe quelque peu apathique et fatiguée. Ce sont des mots très laids et très durs. Mais c’est ainsi que nous voyons l’Europe.

    Elle est bien loin derrière nous l’Europe des Lumières, l’Europe des révoltes, l’Europe des révolutions. Loin, très loin derrière nous l’Europe des grands universalismes qui ont fait bouger le monde, qui ont enrichi le monde et qui ont permis aux peuples de nombreux endroits du monde de se doter d’une espérance et de se mobiliser autour de cette espérance. Ils sont loin derrière nous les grands défis intellectuels. A la lumière des derniers événements, cette interprétation que faisaient et que font les postmodernistes concernant la fin des grands récits ne semble renvoyer qu’aux maîtres des grandes corporations et de la finance.

    Ce n’est pas le peuple européen qui a perdu la vertu et l’espérance, parce que l’Europe à laquelle je fais référence, l’Europe fatiguée, épuisée, repliée sur elle-même, n’est pas celle des peuples. C’est celle qui est étouffée, asphyxiée. La seule Europe que nous voyons dans le monde est celle des grandes entreprises, l’Europe néolibérale, celle des marchés et pas celle du travail. Faute de grandes alternatives, d’horizons et d’espérances, on entend seulement, pour paraphraser Montesquieu, le bruit lamentable des petites ambitions et des grands appétits.

    Des démocraties sans espérance et sans foi sont des démocraties vaincues. Des démocraties sans espérance et sans foi, sont des démocraties fossilisées. Au sens strict du terme, ce ne sont pas des démocraties. Il ne peut y avoir de démocratie réelle s’il s’agit seulement d’un attachement routinier à des institutions fossilisées, où l’on pratique des rituels tous les trois, quatre ou cinq ans pour élire ceux qui viendront décider de notre destin à notre détriment.

    Nous savons tous - et à gauche nous partageons plus ou moins tous la même opinion sur le sujet - comment nous en sommes arrivés à une telle situation. Les chercheurs, les universitaires, les débats politiques nous proposent de nombreux axes de réflexion sur la situation désastreuse dans laquelle nous nous trouvons et sur ses causes.

    Une première opinion partagée sur les raisons de cette situation est que le capitalisme a acquis une dimension géopolitique planétaire absolue. Le monde entier s’est globalisé. Et le monde entier est devenu une grande usine mondiale : une radio, un téléviseur, un téléphone n’ont pas d’origine de fabrication précise. C’est le monde entier qui est devenu l’origine de leur création. La puce est fabriquée au Mexique, le design se fait en Allemagne, la matière première est latino-américaine, les travailleurs sont des Asiatiques, le conditionnement se fait aux Etats-Unis et la vente est planétaire. C’est là une des caractéristiques du capitalisme moderne. Sans aucun doute, c’est à partir de là que chacun doit agir.

    Un deuxième élément caractéristique de ces vingt dernières années c’est un retour à une accumulation primitive perpétuelle. Les textes de Karl Marx qui décrivaient la naissance du capitalisme aux XVIe et XVIIe siècles sont aujourd’hui d’actualité. Ce sont des textes du XXIe siècle. Nous sommes en présence d’une accumulation primitive permanente qui reproduit des mécanismes d’esclavage, des mécanismes de subordination, de précarité, de fragmentation, tous si bien décrits par Marx.

    Le capitalisme moderne réactualise l’accumulation primitive, il l’élargit et la diffuse dans d’autres territoires afin d’en tirer davantage de ressources et davantage d’argent. Parallèlement à cette accumulation primitive permanente, qui va définir les caractéristiques des classes sociales contemporaines - autant dans vos pays que dans le monde entier - parce qu’il réorganise la division du travail localement et à l’échelle planétaire, il existe aussi une sorte de néo-accumulation par expropriation.

    Nous avons affaire à un capitalisme prédateur qui accumule, dans de nombreux cas en produisant, dans des domaines stratégiques : science, télécommunications, biotechnologies, industrie de l’automobile. Mais, dans beaucoup de nos pays, il accumule par expropriation, c’est-à-dire en occupant des espaces communs : la biodiversité, l’eau, les connaissances ancestrales, les forêts, les ressources naturelles. Il s’agit d’une accumulation par expropriation, non par production de richesse, expropriation de richesses communes qui deviennent une richesse privée. La voilà, la logique néolibérale.

    Si nous critiquons autant le néolibéralisme, c’est à cause de sa logique prédatrice et parasitaire. Plutôt que de produire des richesses, plutôt que de développer les forces productives, le néolibéralisme exproprie des forces productives, capitalistes ou non, collectives, locales, celles des sociétés.

    Mais il y a aussi une troisième caractéristique de l’économie moderne. Il ne s’agit pas que d’accumulation primitive permanente et d’accumulation par expropriation, il y a aussi subordination des connaissances et de la science à l’accumulation capitalistique, ce que certains sociologues appellent « la société de la connaissance ». Ce sont sans aucun doute les domaines les plus puissants et les plus susceptibles de développer les forces productives de la société moderne.

    Enfin, la quatrième caractéristique, chaque jour plus conflictuelle et risquée, c’est la véritable mise en coup réglée du système intégral de la vie de la planète, c’est-à-dire des processus métaboliques qui existent entre les êtres humains et la Nature.

    Ces quatre caractéristiques du capitalisme moderne redéfinissent la géopolitique du capital à l’échelle planétaire ; elles redéfinissent la composition des classes au sein des sociétés ; elles redéfinissent la composition de classe et la composition des classes sociales dans le monde.

    Il n’y a pas seulement l’externalisation aux extrémités du corps capitaliste de la classe ouvrière traditionnelle, de cette classe ouvrière que nous avons vu apparaitre au XIXe et au début du XXe siècle et qui maintenant s’est déplacée dans les zones périphériques : Brésil, Mexique, Chine, Inde, Philippines. On voit aussi apparaître dans les sociétés plus développées un nouveau type de prolétariat, un nouveau type de classe laborieuse : les cols blancs. Ce sont les professeurs, les chercheurs, les analystes qui ne se perçoivent pas comme classe laborieuse. Ils se perçoivent sûrement comme de petits entrepreneurs, mais, au fond, ils constituent une nouvelle composante sociale de la classe ouvrière de ce début du XXIe siècle.

    Nous voyons également apparaître dans le monde de ce que l’on pourrait nommer un prolétariat diffus. Des sociétés et des nations non capitalistes sont soumises formellement à l’accumulation capitaliste : Amérique latine, Afrique, Asie. Nous parlons ici de sociétés et de nations qui ne sont pas strictement capitalistes, mais qui, prises dans leur ensemble, apparaissent subordonnées et articulées autour de formes de prolétarisation diffuse. Non seulement à cause de leur qualité économique, mais à cause des caractéristiques de leur unification fragmentée ou de leur dispersion territoriale. Nous sommes en présence non seulement d’un nouveau mode d’expansion de l’accumulation capitaliste, mais également d’une redistribution des classes et du prolétariat, ainsi que des classes non prolétaires dans le monde.

    Le monde est aujourd’hui plus conflictuel. Le monde est aujourd’hui davantage prolétarisé. Mais les formes de la prolétarisation sont différentes de celles que nous connaissions au XIXe et au début du XXe siècles. Et les formes d’organisation de ces prolétaires diffus, de ces prolétaires en col blanc ne prennent pas nécessairement la forme syndicat. La forme syndicat a perdu sa place centrale dans certains pays. Et d’autres formes d’unification du populaire, du travailleur et de l’ouvrier font leur apparition.

    Que faire ? C’est la question que posait Lénine. Que faisons-nous ? Nous partageons les analyses sur ce qui ne va pas ; nous partageons les analyses sur ce qui est en train de changer dans le monde ; et, malgré cela, nous ne sommes pas capables de répondre, ou plutôt les réponses que nous avions auparavant sont insuffisantes. Sinon, la droite ne gouvernerait pas en Europe. Il a manqué et il continue de manquer quelque chose à nos réponses, à nos propositions.

    Permettez-moi de formuler modestement cinq suggestions dans cette construction collective du « que faire ? » qu’assume la gauche européenne. Cette gauche ne peut se contenter d’un diagnostic et d’une dénonciation. Ils sont utiles pour provoquer l’indignation morale, et il est important que cette indignation s’élargisse, mais elle n’entraîne pas pour autant de volonté de pouvoir. Elle peut en être l’antichambre, mais ce n’est pas une volonté de pouvoir.

    Face à la voracité prédatrice et à la capacité destructrice du capitalisme moderne, la gauche européenne et la gauche mondiale doivent se présenter avec des propositions, des initiatives. Il nous appartient, gauche européenne et forces de gauche partout dans le monde, de construire un nouveau « sentiment commun ». Car, au fond, la bataille politique consiste à lutter pour un nouveau sentiment commun, pour un ensemble de jugements et de préjugés, pour la façon dont les gens simples - le jeune étudiant, le professionnel, la vendeuse, le travailleur, l’ouvrier - perçoivent le monde. C’est cela le sentiment commun : la conception de base du monde, celle qui ordonne notre vie quotidienne, la manière de définir ce qui est juste et injuste, ce qui est souhaitable et ce qui ne l’est pas, le possible et le probable. Et la gauche mondiale, la gauche européenne doivent lutter pour un nouveau sentiment commun progressiste, révolutionnaire, universaliste, mais qui soit obligatoirement nouveau.

    Deuxièmement, il nous faut récupérer le concept de démocratie. La gauche a toujours brandi cet étendard, c’est notre étendard, celui de la justice, de l’égalité, de la participation. Mais, pour cela, nous avons à nous détacher d’une conception purement institutionnelle de la démocratie. La démocratie c’est beaucoup plus que des institutions. C’est beaucoup plus que de voter et d’élire un Parlement. C’est beaucoup plus que de respecter les règles de l’alternance. Nous sommes prisonniers d’une conception libérale, fossilisée de la démocratie.

    La démocratie ce sont des valeurs, des principes organisationnels de compréhension du monde : la tolérance, la pluralité, la liberté d’opinion, la liberté d’association. C’est vrai, ce sont des principes, des valeurs, mais il ne s’agit pas uniquement de principes et de valeurs. Ce sont des institutions, mais pas uniquement. La démocratie est une pratique, c’est une action collective ; elle consiste en une participation croissante à l’administration des espaces communs de la société.

    Il y a démocratie si nous participons au bien commun. Si nous avons pour patrimoine l’eau, alors la démocratie est de participer à la gestion de l’eau. Si nous avons pour patrimoine la langue, alors la démocratie c’est de défendre ce bien commun. Si nous avons pour patrimoine les forêts, la terre, le savoir, alors la démocratie c’est de les gérer, de les administrer en commun. Il faut une participation croissante à la gestion des forêts, de l’eau, de l’air, des ressources naturelles. Il y a démocratie, démocratie vivante et non fossilisée, si la population et la gauche participent à la gestion en commun des ressources communes, institutions, droits, richesses.

    Les vieux socialistes des années 1970 disaient que la démocratie devrait frapper à la porte des usines. C’est une bonne idée, mais ce n’est pas suffisant. En plus de frapper aux portes des usines, elle doit aussi frapper aux portes des banques, des entreprises, des institutions, des ressources, de tout ce qui est commun aux gens.

    J’ai été interrogé sur la question de l’eau. Comment avons-nous commencé en Bolivie ? Nous avons pris les choses à la racine : la survie, l’eau. Qui pollue l’eau, richesse commune ? Elle était en train d’être privatisée. Le peuple a livré une guerre et a récupéré l’eau pour les habitants. Ensuite nous avons non seulement récupéré l’eau, nous avons livré une autre guerre sociale et nous nous sommes lancés à l’assaut du gaz, du pétrole, des mines, des télécommunications. Et nous avons encore beaucoup d’autres choses à récupérer. En tout cas, cela a été le point de départ : une participation croissante des citoyens à la gestion des biens communs de toute société, de toute région.

    Troisièmement, la gauche doit récupérer la revendication de l’universel, des idéaux universels, des biens communs, de la politique qui est un bien commun, de la participation en commun à la gestion des biens communs. Elle doit récupérer des biens communs tels que les droits. Le droit au travail, à la retraite, à l’éducation gratuite, à la santé, à un air sain, à la protection de la Terre-Mère, à la protection de la nature.

    Ce sont des droits universels, ce sont des biens communs universels à propos desquels la gauche, la gauche révolutionnaire, a des mesures concrètes, objectives et mobilisatrices à proposer. Je lisais dans le journal qu’en Europe on utilisait des ressources publiques pour sauver des biens privés. C’est une aberration. On utilisait l’argent des épargnants européens pour sauver les banques de la faillite. On utilisait un bien commun pour sauver du privé. Le monde marche sur la tête. Ce devrait être le contraire : utiliser des biens privés pour sauver et aider le bien commun. Les banques doivent être soumises à un processus de démocratisation et de socialisation de leur gestion. Faute de quoi, elles vont vous priver non seulement de votre travail, mais aussi de votre maison, de votre vie, de votre espérance, de tout. C’est quelque chose qu’il ne faut pas permettre.

    Dans le même temps, notre proposition en tant que gauche doit revendiquer une nouvelle relation métabolique entre l’être humain et la nature. En Bolivie, du fait de notre héritage indigène, c’est ainsi nous appelons la relation entre l’être humain et la nature. Le président Evo Morales dit toujours : « la Nature peut exister sans l’être humain, mais l’être humain ne peut pas exister sans la Nature ». Il ne faut toutefois pas tomber dans la logique de l’économie verte qui est une forme hypocrite de l’écologie.

    Il y a des entreprises qui se présentent à vous, les Européens, comme des protectrices de la nature et de la pureté de l’air. Mais ce sont les mêmes qui nous apportent en Amazonie, en Amérique ou en Asie tous les déchets qui sont produits ici. Ces gens se présentent ici comme des défenseurs, des protecteurs, et là-bas ce sont des prédateurs. Ils ont converti la nature en un marché de plus. Or la protection radicale de l’écologie ce n’est pas un nouveau marché, ni une nouvelle logique d’entreprise.

    Il faut instaurer une nouvelle relation qui sera toujours tendue. Parce que la richesse qui va satisfaire les besoins requiert la transformation de la nature et, en transformant la nature, nous modifions son existence, nous modifions la biosphère. Mais en modifiant la biosphère, souvent de manière contre-productive, nous détruisons et l’être humain et la nature. Le capitalisme ne se soucie pas de cela, parce que pour lui c’est du commerce. Mais nous cela nous concerne, cela concerne la gauche, l’humanité, l’histoire de l’humanité. Nous devons revendiquer une nouvelle logique des relations, qui soient je ne dirai pas harmonieuses mais métaboliques, réciproquement bénéfiques, entre l’environnement et l’être humain, le travail, les besoins.

    Enfin, il est clair que nous devons revendiquer la dimension héroïque de la politique, telle que la voyait Hegel. En le suivant, je suppose, Gramsci disait que, dans les sociétés modernes, la philosophie et un nouvel horizon de vie ont à se convertir en foi en la société. Cela signifie que nous avons besoin de reconstruire l’espérance, que la gauche doit être la structure organisationnelle souple, de plus en plus unifiée, capable de réveiller l’espérance, de redonner un nouveau sentiment commun, une nouvelle foi. Non pas au sens religieux du terme, mais une nouvelle croyance largement répandue au nom de laquelle les gens puissent mettre en jeu leur temps, leurs efforts, leur espace, leur dévouement.

    Je salue ce que ma camarade commentait en disant qu’aujourd’hui 30 organisations politiques sont réunies. Excellent ! Cela signifie qu’il est possible de s’unir, que nous pouvons sortir des espaces restreints. La gauche, si faible aujourd’hui en Europe, ne peut se permettre le luxe de se démarquer de ses camarades. Il peut y avoir des différences sur 10 ou 20 points, mais nous coïncidons sur 100. Que ces 100 points soient donc les points d’accord, de rapprochement, de travail. Et nous pouvons mettre de côté les 20 autres pour la suite. Nous sommes trop faibles pour nous permettre le luxe de rester dans des combats de chapelle et de petits fiefs, en nous distançant du reste. Nous devons assumer une logique nouvellement gramscienne : unifier, coordonner, promouvoir.

    Nous devons prendre le pouvoir d’État, nous devons nous battre pour l’Etat, sans jamais oublier que l’Etat est plus qu’une machine, c’est une relation. Plus que matière, c’est une idée. L’Etat est essentiellement une idée. Et un peu de matière. Il est matière en tant que relations sociales, en tant que forces, en tant que pressions, budgets, accords, réglementations, lois. Mais il est fondamentalement idée en tant que croyance en un ordre commun, un sens de la communauté. Au fond, la lutte pour l’Etat est un combat pour une nouvelle façon de nous unifier, pour un nouvel universel, pour un type d’universalisme qui unifie volontairement les personnes.

    Mais cela suppose alors d’avoir préalablement gagné en matière de croyances. Avoir déjà vaincu les adversaires par la parole, par le sens commun. Avoir déjà vaincu les conceptions dominantes de droite dans le discours, dans la perception du monde, dans les perceptions morales que nous avons des choses. Tout cela exige un travail très ardu.

    La politique n’est pas seulement une question de rapport de forces, de capacité de mobilisation, même si elle le sera le moment venu. Elle est fondamentalement persuasion, articulation, sens commun, croyance, vision partagée, jugements et préjugés partagés quant à l’ordre du monde. Et là, la gauche ne doit pas seulement se satisfaire de l’unité des organisations de gauche. Elle a besoin de se développer dans les syndicats, qui sont le socle de la classe ouvrière et sa forme organique d’unification. Mais nous devons aussi être très attentifs, camarades, à d’autres formes nouvelles d’organisation de la société.

    La reconfiguration des classes sociales en Europe et dans le monde va donner lieu à différentes formes d’unification, plus souples, moins organiques, peut-être plus territoriales, moins liées au lieu de travail. Toutes sont nécessaires. L’unification par lieu de travail, l’unification territoriale, l’unification thématique, l’unification idéologique ... C’est un ensemble de formes souples, face auxquelles la gauche doit avoir la capacité d’articuler, d’unifier et de proposer, et d’aller de l’avant.

    Permettez-moi, au nom du président Evo Morales, en mon nom, de vous féliciter, de saluer cette rencontre, de vous souhaiter et de formuler respectueusement et affectueusement une exigence : luttez, luttez, luttez ! Ne nous laissez pas seuls, nous les autres peuples qui luttons de manière isolée dans certains endroits : en Syrie, un peu en Espagne, au Venezuela, en Equateur, en Bolivie. Non, ne nous laissez pas seuls, nous avons besoin de vous, non pas d’une Europe qui observe de loin ce qui se passe dans les régions éloignées du monde, mais d’une Europe qui éclaire à nouveau le destin du continent et du monde.

    Source : ALAI, América Latina en Movimiento.- http://alainet.org/active/69962

     Traduction de l’espagnol : Marie-Rose Ardiaca. Révision : Mémoire des luttes.

     

    Source: Mémoire des Luttes

     

     

     

     


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