• Quito, 21 Janvier (RHC-PL)- Une partie de la mission électorale de l'UNASUR, l'Union des Nations sud-américaines qui observera les élections sectorielles du 23 février prochain en Équateur, arrivera dimanche à Quito, la capitale du pays andin.

    Le Secrétariat Général de l'UNASUR a expliqué que les objectifs de ce groupe sont de participer avec le Conseil National Électoral aux différentes étapes des élections et de promouvoir les échanges d'expériences et de connaissances en la matière.

    Les observateurs du bloc rencontreront aussi les acteurs politiques et vérifieront les différentes étapes du processus dans leurs aspects administratifs et légaux.

    Edité par Michele Claverie

    Source: Cuba Si France Provence

     

     


    votre commentaire
  • La Havane, 21 janvier (RHC)- Le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-Moon viendra à Cuba pour participer au second sommet de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens qui se tiendra les 28 et 29 du mois en cours.

    Ban Ki-Moon arrivera le lundi 27 à la capitale cubaine et il a prévu, entre autres activités, un entretien avec le président Raúl Castro.

    Le gouvernement cubain a fait savoir aussi qu'il invitera de hauts représentants d'institutions qui coopèrent avec les pays de la CELAC.

    Edité par Reynaldo Henquen

    Source: Cuba Si France Provence

     


    votre commentaire
  • « Au niveau des Coordinateurs Nationaux, on a approuvé un important document qui constitue un fait marquant de ce Sommet : la proclamation de l'amérique Latine et des Caraïbes zone de paix », a annoncé Abelardo Moreno, vice-chancelier cubain, dans une rencontre avec la presse qui couvre le II° Sommet de la Communauté des Etats Latino-Américains et des Caraïbes (CELAC).

    Moreno, qui est aussi le président de la Réunion des Coordinateurs Nationaux de la CELAC, a rappelé que les documents qui sont approuvés à ce niveau doivent être ratifiés par les Chanceliers – ils se réuniront à La Havane le 27 janvier – et seront signés par les Chefs d'Etat dont le Sommet est prévu pour les 28 et 29 janvier prochains.

    Dans ce document, on établit que l'Amérique Latine respectera les principes du droit international, plaidera pour la solution pacifique des controverses pour rompre avec l'usage de la force dans la région et aura obligation de ne pas intervenir, directement ou indirectement, dans les sujets intérieurs de n'importe quel Etat. On s'engage également à respecter la souveraineté des nations, l'égalité de droits, l'autodétermination, entre autres principes.

    Moreno a aussi annoncé qu'on a approuvé « la décision d'organiser un forum Chine-CELAC », lors de la discussion, a avancé la négociation du document qui établit « la coopération de tout type entre les pays de la région et la nation asiatique, coopération qui se consolide, se renforce et s'institutionnalise avec l'organisation de ce forum ».

    Dans l'avenir, les intérêts fondamentaux de la région seront décidés dans ce forum, a-t-il assuré.

    Il y a eu aussi des avancées dans le Plan d'action de la CELAC pour 2014 qui a déjà « plusieurs secteurs consensuels : sécurité alimentaire, nutrition, lutte contre la faim et la pauvreté, agriculture familiale, éducation, dialogue entre les cultures, science et technologie, innovation, développement productif et industriel, infrastructures, énergie... »

    Moreno a affirmé qu'ont été créés deux groupes de travail qui ont discuté les différentes déclarations spéciales qui seront approuvées par les Chefs d'Etat.

    Les Coordinateurs Nationaux continueront de travailler pendant la nuit de samedi pour avancer dans la négociation des documents. Parmi les textes soumis au débat se trouve la « Déclaration de La Havane » dont la rédaction finale doit être terminée ce dimanche pour qu'elle puisse être discutée par les Chanceliers.

    A la fin de la journée de dimanche, quelques 20 déclarations spéciales, toutes d'importance pour l'Amérique Latine et les Caraïbes, doivent être prêtes, a assuré Moreno.

    « Toute négociation est complexe mais elle a été présidée par la volonté des pays membres de la CELAC de faire avancer notre communauté » et il a conclu : « Bien entendu, l'entente a prévalu. »

    La VIII° Réunion des Coordinateurs Nationaux se termine ce dimanche dans la soirée et on attend l'approbation des documents qui seront remis à la Réunion des Ministres des Relations Extérieures de la CELAC, lundi.

    On espère que la majorité des présidents de la région assiste au II° Sommet de la CELAC, a affirmé la Chancellerie cubaine.

    Cubadebate, 25 janvier 2014

    (traduction Françoise Lopez)

    Source: Cuba Si France Provence


    votre commentaire
  • Les Etats-Unis ont misé sur l'affaiblissement de la CELAC avant et après le Sommet qui a eu lieu au Chili en 2013. Mais leur plan a échoué. Le II° Sommet non seulement est une réalité mais se tient à Cuba. Un vrai cauchemar pour le bourgeoisie impériale et une victoire de plus pour Fidel Castro et Hugo Chavez, et une avancée dans la résurgence du profond sentiment latino-américaniste.

    Les actions cachées que la diplomatie et les services secrets étasuniens ont développées ces derniers mois pour boycotter le II° Sommet de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC), ont échoué. Cuba est le siège de cet important rendez-vous international au cours duquel seront prises des mesures concrètes pour combattre la faim et la pauvreté, aller plus loin dans la marche vers l'indépendance financière, donner des cadres à l'intégration émancipatrice et avancer pour convertir la région en zone de paix.

    La seule lecture de chacun des thèmes qu'abordera le sommet de la CELAC – un organisme d'articulation latino-américain qui combine sa condition d'espace d'intégration et une plate-forme de concertation politique – représente une préoccupation pour la bourgeoisie impériale qui est à la tête des Etats-Unis dont l'hégémonie dans la région, considérée selon les principes du XIX° siècle comme son arrière-garde stratégique est non seulement à la baisse mais affronte une Amérique Latine qui souhaite participer activement à la re-configuration de l'ordre global. Bien plus, cette région a tenu un rôle fondamental dans l'accélération de la crise du monde unipolaire avec primauté de l'Asie-Pacifique.

    A cela, qui n'est pas rien, il faut ajouter l'extrême gêne de l'extrême-droite étasunienne pour le seul fait que le sommet latino-américain a pour siège Cuba, la plus grande des Antilles qui a échappé à leur contrôle (des Etats-Unis) le 1° janvier 1959 avec le triomphe de la Révolution conduite par Fidel Castro et qu'ils n'ont pas pu vaincre malgré la dureté de l'embargo commercial, économique et financier que l'immense majorité du monde a condamné 21 fois consécutives aux Nations Unies.

    C'est dire que deux groupes de raisons expliquent l'aveugle persistance des Etats-Unis à faire échouer la réunion des 33 pays d'Amérique Latine et des Caraïbes dont le point culminant sera atteint les 28 et 29 janvier avec la présence des présidents et chefs d'Etat.

    Un premier groupe de raisons est en étroite relation avec le présent et l'avenir de Cuba, le premier état socialiste d'Amérique Latine qui est resté fort malgré les différentes formes de guerre qu'il a subi de la part des Etats-Unis en 55 ans de révolution. Les secteurs les plus conservateurs se savent vaincus dans l'application d'une politique extérieure qui, par diverses méthodes, prétend isoler Cuba de tout le monde et en particulier de la région. « La tentative d'isoler Cuba qui a commencé à la naissance de la révolution a totalement échoué et, en ce moment, la seule qui souffre d'un profond isolement, c'est la politique nord-américaine envers Cuba », a déclaré le chancelier cubain Bruno Rodriguez Parrilla à la presse internationale concentrée à La Havane.

    Et le chancelier cubain a raison. La présence de tous les pays latino-américains et caribéens à La Havane est considérée par la droite internationale comme un soutien au gouvernement et au peuple cubains qui, depuis près de trois ans, avec le leadership historique de Fidel et la présidence de Raùl Castro, se trouvent « sans hâte mais sans pause », en plein processus d'actualisation du socialisme.

    Le second groupe de raisons a à voir avec l'Amérique Latine et les Caraïbes. Les Etats-Unis ne peuvent rester indifférents devant le renforcement de la CELAC comme espace de résurgence du projet latino-américain suscité par Simon Bolivar et encore moins devant des mesures qui augmentent encore plus sa perte d'hégémonie notoire et des initiatives qui conduisent à un déblaiement progressif de leur présence militaire.

    Voyons. La CELAC, fondée en décembre 2011 à Caracas après un sommet antérieur qui a eu lieu à Rivera Maya (Mexique) en 2010, a joué un rôle peu à peu et bien que l'un de ses principaux architectes – le Commandant Hugo Chavez – ne soit plus là physiquement, l'impulsion donnée au moment de sa naissance l'a conduite, après que Cuba en ait assumé la présidence tournante après le Chili, à être le principal interlocuteur d'Amérique Latine et des Caraïbes. L'organisme latino-américain réunit des gouvernements de gauche, progressistes et de droite de la région, ce qui est un grand triomphe,surtout si on considère le rôle tenu par le Système Inter-américain de domination construit par les Etats-Unis à partir des années 50 du XX° siècle avec l'OEA.

    L'artillerie silencieuse déployée contre la CELAC est une question prioritaire pour la classe dominante impériale. Cela rend inacceptable pour celle-ci que cet organisme se transforme, au fil du temps, en une espèce de plate-forme plus importante ou de grand parapluie autour duquel se rejoignent ou sont protégés d'autres efforts sub-régionaux d'intégration et de concertation politique comme l'ALBA – le moteur de tout cela - et l'Union des Nations du Sud (UNASUR) ainsi que la CAN, le MERCOSUR et le CARICOM.

    Alors, le mal-être ne peut être moindre. L'Amérique Latine et les Caraïbes représentent, pour les Etats-Unis, une zone stratégique qui doit être sous leur contrôle. L'annonce du secrétaire d'Etat, John Kerry, que la région n'était plus « l'arrière cour » des Etats-Unis n'a pas réussi à diminuer la perte d'hégémonie de ce pays ni encore moins à désactiver l'engagement de la majeure partie des pays latino-américains dans la relation Sud-Sud. C'est plus, l'affirmation que la « Doctrine Monroe » est arrivée à son terme n'a pas obtenu l'effet escompté et bien plus, ont été découvertes la participation impériale à l' attentat contre Evo Morales le 2 juillet 2013, quand on a refusé à son avion présidentiel l'autorisation de traverser l'espace aérien européen, et la participation active des services secrets étasuniens dans les plans de déstabilisation qui sont déployés contre la révolution bolivarienne et le président Nicolas Maduro.

    Le boycott raté des Etats-Unis contre le sommet latino-américain explique aussi l'énorme préoccupation de la bourgeoisie impériale à propos de l'influence croissante dans la région de la Chine et, dans une moindre mesure, de la Russie, en particulier dans le commerce et les investissements. Miner le champ pour que ne s'articulent pas les BRICS avec l'Amérique Latine et ses différents projets sub-régionaux et la CELAC est une priorité stratégique pour les Etats-Unis. Evidemment, comme la politique est l'économie concentrée, selon les Etats-Unis, c'est leur véritable intérêt d'« avoir en mains » les réserves de pétrole et de gaz, l'eau douce, la bio-diversité et les minéraux qui se trouvent dans la région. Un des instruments que les Etats-Unis impulsent pour rétablir leur contrôle de la région et s'approprier de nouveau les ressources naturelles est l'Alliance du Pacifique, un projet pour faire revenir l'ALCA.

    Une autre des raisons pour que l'empire se soit braqué contre le II° Sommet de la CELAC est que le consensus augmente, comme l'annoncera Cuba, pour déclarer la région zone de paix. Cela implique de remettre en question la présence de plus d'une centaine de bases militaires étasuniennes et la dénommée IV° Flotte, créée initialement durant la II° Guerre Mondiale et rétablie en juillet 2008 pour parcourir toute l'Amérique Latine.

    La proposition de « zone de paix » interpelle aussi ouvertement sur la présence britannique aux Malouines argentines, la base militaire étasunienne de Guantanamo (à l'extrême sud-est de Cuba) et l'occupation virtuelle du territoire de Porto Rico, dont la cause indépendantiste a été soulevée par le président Nicolas Maduro qui a soutenu que ce pays doit faire partie de la CELAC. C'est aussi, implicitement mais ce n'est pas moins fort pour cela, le soutien des dialogues de paix qui sont menés à bien à La Havane entre le gouvernement colombien et les FARC-EP.

    L'Amérique Latine, cet « espace vital » pour les Etats-Unis est en train de parcourir un chemin de plus grande autonomie et c'est cela que l'empire ne peut tolérer.

    Cubadebate, 25 janvier 2014

    (traduction Françoise Lopez)

    Source: Cuba Si France Provence

     


    votre commentaire
  • Un nouveau show médiatique contre Cuba est en marche. Cette fois, leurs organisations veulent troubler le déroulement du Sommet de la CELAC qui aura lieu à la fin de cette semaine à La Havane.

    En navigant sur la Toile, j'ai trouvé un texte de Gabriel Salvia et Manuel Cuesta Morua publié dans La Nation, dans lequel ils affirment que la CELAC est la version sous-développée de l'OEA.

    Tous deux sont les principaux organisateurs de ce qu'ils ont appelé II° Forum Démocratique en Relations Internationales et Droits de l'Homme, qu'ils veulent faire coïncider à Cuba avec le Sommet de la CELAC.

    Ces messieurs, qui reçoivent un financement du Département d'Etat (des Etats-Unis) n'acceptent pas que ce soit Cuba, avec la CELAC, qui regroupe 33 nations pour débattre de l'avenir de l'Amérique Latine sans la présence des Etats-Unis ni du Canada.

    D'avance m'est parvenu un document avec des matrices annexionnistes qu'ils feront circuler à ce moment-là. Le texte a été écrit avec des conseils externes et est en étroite relation avec le discours que prononcera le Secrétaire d'Etat John Kerry devant l'Organisation des Etats Américains (OEA), ce qui n'a rien d'étonnant.

    Regroupés sous le Programme Pont Démocratique lié au Centre pour l'Ouverture et le Développement de l'Amérique Latine (CADAL), une organisation écran de la CIA, les salariés de La Havane prétendent ne pas reconnaître les avancées de Cuba et de sa société civile dans la construction démocratique de la nation et son rôle à l'intérieur de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC).

    Sans doute la main de la CIA est sous cette action qui, jusqu'à présent, est destinée à l'échec. Les peuples d'Amérique Latine ont décidé de marcher unis pour trouver la stabilité et la paix dans la région sans que les Etats-Unis leur tracent leur ligne de conduite.

    A la suite, le texte qu'ils distribueront dans quelques heures.

    Annexe

    La Havane, 24 janvier 2014.

    Au Chefs d'Etat et de Gouvernement de la CELAC

    Au Secrétaire Général de l'OEA

    Déclaration

    Le 3 décembre 2011, à Caracas, Venezuela, et dans son cadre fondateur, a été adoptée la Déclaration Spéciale sur la Défense de la Démocratie et de l'Ordre Constituionnel dans la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC) dans laquelle il est dit que, et nous citons :

    « Nous, les Chefs d'Etat... réitérons que notre communauté s'établit dans le respect sans restrictions de l'Etat de Droit, le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale, la défense de la démocratie, de la volonté souveraine des peuples, de la justice sociale, du respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales qui sont des conditions essentielles pour participer aux différents organes de la Communauté... et qui sont des conquêtes des peuples latino-américains et caribéens qu'ils auxquelles ils n'acceptent pas de renoncer. »

    Cette Déclaration spéciale constitue, par conséquent, un indice du fait que, sur notre scène régionale, s'est consolidée la démocratie. Cependant, certains reculs et certaines anomalies ponctuelles se trouvent toujours dans les urnes et dans un jeu pluriel d'options civiques et politiques.

    Malheureusement, notre pays, Cuba, n'a pas avancé dans ces directions. Ses autorités, signataires des Accords de Viña del Mar, au Chili, des Pactes des Droits Civils, Politiques et Economiques, Sociaux et Culturels des Nations Unies, et de cette Déclaration Spéciale qui fonde la CELAC, se refusent à faire les pas nécessaires pour adapter les institutions de l'Etat et les pratiques du gouvernement aux exigences qu'imposent ces engagements. Ils acceptent les fondements et les principes qui donnent leur légitimité aux Etats dans tout notre hémisphère mais ils ne les incorporent pas dans la relation qu'établissent l'Etat et le gouvernement cubain avec la société. Ils ne semblent pas comprendre que toute communauté globale d'etats avec des responsabilités suppose en même temps une communauté globale de citoyens avec des droits.

    En tant que membres de la société civile, nous lançons un appel aux Chefs d'Etat de la CELAC qui se réuniront à La Havane les 28 et 29 janvier pour que, avec affection et strict respect de la souveraineté, ils suggèrent au gouvernement qu'il est urgent que Cuba ratifie et mette en œuvre la reconnaissance des droits fondamentaux nécessaire pour notre pleine insertion dans cet effort naissant d'intégration régionale qui semble prometteur, justement, par la conscience partagée dans nos sociétés que les défis de la croissance, du combat contre la pauvreté, de l'intégration sociale et de la connaissance sont connectés à la promotion et à la défense des droits fondamentaux, de l'etat de Droit et de la loi.

    Bien que les autorités de Cuba persévèrent dans leurs pratiques qui violent méticuleusement nos droits, nous avons confiance dans le fait que, dans un futur pas très lointain, Cuba pourra s'intégrer au concert hémisphérique de pays qui, indépendamment de leurs modèles spécifiques de démocratie, sont tous respectueux des libertés fondamentales et du principe que la légitimité des Etats réside dans les citoyens.

    Note :

    Carlos Alberto Montaner, fugitif de la justice cubaine pour terrorisme, est un de ceux qui patronnent la rencontre de Miami et conseille Gabriel Salvia et Manuel Cuesta Morua dans l'organisation d'un événement identique à La Havane.

    El Blog de Yoandry, 24 janvier 2014

    (traduction Françoise Lopez)

    source: Cuba Si France Provence


    votre commentaire
  • Cuba accueillera le prochain Sommet de la CELAC avec un engagement de plus de 55 ans dans la défense des principes de justice et de souveraineté dans l'arène internationale

    Sergio Alejandro Gomez

    CUBA est un petit pays pauvre en ressources naturelles, ce qui ne l’a pas empêché de mettre en œuvre depuis 55 ans une politique extérieure d’une portée et d’une influence mondiales, basée sur les principes et les valeurs révolutionnaires.

    Hugo Chavez et Fidel Castro ont scellé avec l'ALBA une alliance régionale stratégique d'un nouveau type.

    Cet avis est partagé même par ses rares – mais puissants – adversaires, qui n’ont pas pu éviter l’intensification et la diversification des liens que nous avons tissés avec les peuples et les gouvernements du monde entier.

    Dans l’essence même de la nation, dans son caractère insulaire et dans sa composition multi-ethnique résident certaines des clés qui expliquent les rapports actifs de Cuba avec l’extérieur tout au long de son histoire.

    Située dans la mer des Caraïbes, une région que l’écrivain et ancien président dominicain Juan Bosch a qualifié de frontière impériale, notre pays a de tout temps suscité les ambitions de conquête et de domination des grandes puissances, depuis l’Espagne et la Grande Bretagne, jusqu’aux États-Unis.

    Dans de telles circonstances, le principal intérêt national, dans n’importe quelle conjoncture, a été de garantir notre souveraineté, notre indépendance et notre autodétermination.

    Le triomphe de la Révolution, le 1er janvier 1959, est l’événement historique qui a matérialisé ces objectifs, sans cesse ajournés par une république néocoloniale dépendante des États-Unis. Le choix de la voie de la construction du socialisme à 90 milles marins des côtes de la principale puissance capitaliste fit de la consolidation d’une politique extérieure efficace une question de vie ou de mort.

    ANTI-IMPÉRIALISME, INTERNATIONALISME ET ANTICOLONIALISME

    Les combattants et coopérants cubains ont écrit une véritable épopée en Afrique.

    Les États-Unis voyaient dans l’exemple que représentait Cuba pour l’Amérique latine et la Caraïbe, ainsi que pour les pays du Tiers monde, un réel danger pour leurs intérêts, si bien qu’ils mirent en place une politique agressive visant à renverser le nouveau gouvernement par tous les moyens possibles.

    En 1962, à Punta del Este, en Uruguay, les États-Unis réunirent les pays de l’Organisation des États américains (OEA) afin de leur imposer leur stratégie d’isolement de la Révolution cubaine. À cette rencontre, la plupart des gouvernements oligarchiques se plièrent aux intérêts US.

    « L’OEA fut démasquée comme étant un ministère des colonies yankee », devait déclarer Fidel devant le peuple réuni sur la Place de la Révolution de La Havane, le 4 février 1962, où il rendit publique la Seconde déclaration de La Havane.

    « Nous aurons la solidarité de tous les peuples libérés du monde, et la solidarité de tous les hommes et femmes dignes du monde », soulignait le leader cubain.

    C’est à des milliers de kilomètres à l’est que Cuba, dont l’économie reposait essentiellement sur l’exploitation de monoculture sucrière, put trouver des alliés pour construire un nouveau modèle de société plus juste et solidaire.

    Pour des raisons politiques, économiques et de sécurité, les relations avec le camp socialiste, notamment avec l’Union soviétique, occupèrent une place prépondérante dans la politique extérieure.

    La coopération avec l'Union soviétique porta des fruits comme le voyage dans l'espace du premier Latino-Américain.

    Cependant, jamais la porte ne fut fermée à une amélioration des relations avec les pays d’Amérique latine et de la Caraïbe, et même avec les États-Unis. De fait, dans la mesure où durant les décennies suivantes les dictatures et les gouvernements de droite soumis aux intérêts des USA cédèrent la place à des forces moins réactionnaires, la Révolution créa d’importants espaces d’échanges dans son environnement géographique naturel.

    Cuba ne tourna jamais le dos à la cause des pays du Tiers monde, et notre pays fut membre fondateur – et un acteur de poids – du Mouvement des pays non alignés, qu’il présida pour la première fois entre 1979 et 1983, en pleine apogée de la Guerre froide.

    Dès le début, les combattants et les coopérants cubains apportèrent leur aide désintéressée à plusieurs pays qui se battaient pour leur indépendance, notamment en Afrique et en Amérique latine, en accord avec les principes anti-impérialistes et anticolonialistes de la Révolution. Ainsi, des dizaines de milliers de médecins, instituteurs et conseillers civils en tout genre ont contribué au développement social et économique des pays du Sud.

    Santiago du Chili, 2013 : Cuba assume le présidence tournante de la CELAC.

    L’indépendance de l’Angola et de la Namibie, le début de la fin de l’apartheid, la formation de milliers de professionnels qui ont enseigné, sauvé des vies et construit des logements, des hôpitaux et des écoles dans les pays fraîchement libérés, sont quelques-uns des succès obtenus à cette époque.

    La politique extérieure, tout comme la Révolution elle-même, était mue par ses idéaux. Cette réalité, quoique tardivement, fut reconnue même dans les rangs ennemis.

    « Castro était probablement le dirigeant révolutionnaire le plus authentique au pouvoir à cette époque », écrivit dans ses mémoires Henry Kissinger, considéré comme un habile politicien aux États-Unis

    BRISER LE SIÈGE

    Les médecins internationalistes cubains partirent offrir leur aide aux Pakistanais frappés par un puissant séisme en 2005.

    Au début de la décennie des années 90, la désintégration de l’Union soviétique et la chute du camp socialiste portèrent un coup dur à Cuba, qui du jour au lendemain se vit privée de ses principaux marchés et de ses fournitures essentielles. Espérant porter le coup de grâce à la Révolution cubaine, les secteurs les plus extrémistes et anticubains des États-Unis firent durcir le blocus à travers l’adoption de la Loi Torricelli, en 1992, et la Loi Helms-Burton, en 1996, entre autres mesures de coercition, et destinèrent des centaines de millions de dollars supplémentaires à la subversion et à la création d’une soi-disant « opposition interne ».

    Déjouant tous les pronostics de ceux qui claironnaient la fin de la Révolution, Cuba n’a pas seulement résisté, mais s’est renforcée sur plusieurs fronts.

    Les relations avec les pays du Sud, et en particulier avec l’Amérique latine et la Caraïbe, ainsi qu’avec l’Asie, ont connu un nouvel essor, ce qui a permis de donner une continuité à nos principes et objectifs au sein des organismes internationaux, tout en mettant l’accent sur la recherche de la paix, la volonté d’intégration et la coopération.

    Les politiques agressives, illégales et extraterritoriales de Washington ont été d’une arrogance telle qu’elles ont suscité une réprobation internationale quasi unanime, et porté à des niveaux inimaginables la solidarité avec Cuba, y compris dans les pays traditionnellement alliés des États-Unis.

    Preuve en sont les votes de l’Assemblée générale des Nations Unies qui depuis le début des années 90 condamnent chaque année le blocus US : si en 1992 50 pays s’étaient prononcés pour, 3 avaient voté contre, et la majorité 72 s’étaient abstenus, en 1997 (un an après l’adoption de la Loi Helms-Burton), 143 pays ont voté pour la levée du blocus, 3 ont voté contre, et il y a eu 17 abstentions.

    Des millions de personnes de plus d'une trentaine de pays ont recouvré la vue grâce à l'Opération Miracle.

    Malgré les difficultés économiques, la solidarité cubaine s’est multipliée. Même pendant les dures années de la période spéciale, Cuba n’a pas hésité à mettre son capital humain à la disposition des peuples du monde, voire ses faibles ressources économiques, comme en témoigne l’assistance médicale gratuite offerte aux pays d’Amérique centrale dévastés par les ouragans George et Mitch en 1998.

    Les écoles et les universités cubaines sont restées ouvertes non seulement aux Cubains mais aux milliers d’étudiants étrangers venus partager nos pénuries et nos difficultés pour ensuite devenir ingénieurs, professeurs et autres professions.

    SUCCÈS ET DANGERS AU NOUVEAU SIÈCLE

    La première décennie du XXIe siècle a débuté par un événement qui a ébranlé les fondements de la nation : la lutte pour le retour du petit Elian Gonzalez, retenu illégalement aux États-Unis. À cette occasion le peuple arbora notre politique extérieure dans les rues dans des manifestations massives qui ne cesseraient qu’avec l’arrivée sur le sol cubain du père, Juan Miguel Gonzalez, avec son fils dans les bras.

    Cette décennie comporterait aussi de nouveaux dangers. Pendant huit ans le monde dut supporter le gouvernement du républicain George W. Bush, peut-être le pire président que les USA aient connu, et qui allait écrire l’une des pages les plus sombres de la politique extérieure de son pays.

    Guerres préventives, dommages collatéraux, prisons secrètes et tortures de prisonniers devinrent des termes courants sous son mandat. L’attentat du World Trade Center de New York servit de prétexte au déclenchement d’une guerre paranoïaque contre un ennemi nouveau et fuyant : le terrorisme.

    La politique guerrière des États-Unis constitua une menace directe, notre île s’étant retrouvée dans le groupe des plus de 60 « coins obscurs du monde » qui soutiennent le terrorisme et, par conséquent, susceptibles de faire l’objet d’une « guerre préventive ».

    Ces arguments sont risibles. Les agressions de la part des États-Unis contre la Révolution pendant plus de 50 ans sont plus que suffisantes pour prouver que ce pays pratique systématiquement un terrorisme d’État pour atteindre ses objectifs.

    Par ailleurs, le territoire des États-Unis a servi à héberger et protéger des organisations terroristes et des criminels avérés ayant semé la mort et la destruction à Cuba, comme Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, parmi beaucoup d’autres.

    Au lieu de les appréhender et les condamner, les autorités US s’ appliquèrent à traquer et à arrêter un groupe de jeunes Cubains qui avaient pour mission d’obtenir des informations sur ces mêmes structures terroristes qui mettaient en danger la sécurité des citoyens.

    Depuis, Cuba livre une bataille pour la libération des Cinq, qui ont été déclarés Héros du pays, et cette campagne est aujourd’hui au centre de notre conflit historique avec les États-Unis et l’un des points essentiels de notre politique extérieure.

    La campagne internationale pour la liberté de ces antiterroristes, qui dure depuis plus de 15 ans déjà, a déclenché un mouvement de solidarité dans le monde entier, y compris dans d’importants secteurs de la société civile des États-Unis.

    Autre aspect important qui confirme son rôle dans la défense des causes du Tiers monde, Cuba a assumé une nouvelle fois en 2006 la présidence du Mouvement des pays non alignés.

    Tout au long de la première décennie du siècle, notre pays a remporté d’importants succès dans la sphère multilatérale, comme les condamnations massives du blocus US à l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Après l’enterrement de l’ancienne Commission des droits de l’Homme, Cuba a été élue membre à part entière du nouveau Conseil des droits de l’Homme, où les États-Unis n’avaient pas de siège, ce qui a réduit à néant la justification qu’ils invoquaient pour maintenir leur politique d’agression et de subversion, révélant au grand jour leurs véritables ambitions.

    LA FIN DE LA LONGUE NUIT NÉOLIBÉRALE

    Pendant les dix premières années du XXIe siècle, l’Amérique latine et la Caraïbe ont subi une transformation radicale qui a bouleversé le rapport de forces, jusqu’ici favorable à la droite et au néolibéralisme.

    Comme l’a souligné le président équatorien Rafael Correa, cette époque a marquée la fin de « la longue nuit néolibérale » qui avait précipité les grandes majorités dans la misère alors qu’un petit groupe de privilégiés s’enrichissait.

    L’élection d’Hugo Chavez à la présidence du Venezuela en 1999, et la victoire ultérieure des mouvements progressistes et de gauche en Argentine, en Uruguay, au Brésil, en Équateur, en Bolivie, au Paraguay et au Nicaragua, entre autres, instaurèrent un nouveau climat de coopération et d’échange entre les pays de la région.

    Le début du mois de novembre 2005, dans la ville argentine de Mar del Plata, a marqué un point d’inflexion, confirmant que des vents nouveaux soufflaient sur le continent. Ce Sommet a marqué l’échec de ALENA que voulaient imposer les États-Unis afin de créer un espace de libre échange dans l’ensemble de notre région.

    Quelques mois plus tôt, un autre jalon avait été posé en faveur de l’union des peuples latino-américains. En décembre 2004, le président de la République bolivarienne du Venezuela, Hugo Chavez, et le leader historique de la Révolution cubaine Fidel Castro, avaient signé la Déclaration conjointe pour la création de l’ALBA (Alternative bolivarienne pour les peuples d’Amérique), et La Havane avait accueilli le 1er Sommet de cet organisme.

    D’autres pays allaient adhérer à cette initiative : la Bolivie, le Nicaragua, la Dominique, l’Équateur, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Antigua-et-Barbuda, et le Honduras. Ce dernier pays quitta l’organisme régional en 2009 à la suite du coup d’État perpétré contre le président constitutionnel Manuel Zelaya.

    « Nous affirmons que le principe cardinal qui doit guider l’ALBA est la solidarité la plus large entre les peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe, qui se nourrit de la pensée de Bolivar, Marti Sucre, O’Higgins, San Martin, Hidalgo, Pétion, Morazan, Sandino, et tant d’autres précurseurs, sans nationalismes égoïstes ni politiques nationales qui nient l’objectif de construire une Grande Patrie en Amérique latine, telle que l’ont rêvée les héros de nos luttes émancipatrices », est-il dit dans le document constitutif.

    SOLIDARITÉ : DÉBUT ET FIN

    Dans ce nouveau contexte, et après avoir surmonté les plus graves vicissitudes économiques, la portée de l’internationalisme cubain devint un exemple de ce que peut faire un pays guidé par des principes de justice.

    Ainsi voyait le jour le Programme intégral de santé, destiné à étendre les services médicaux à une centaine de pays, notamment d’Afrique et d’Amérique latine. Ce projet comportait la formation et la préparation de ressources humaines dans les régions couvertes par des médecins cubains. L’École latino-américaine de médecine de La Havane qui en 1999-2000 comptait plus de 3 000 étudiants de 23 pays, est parvenue à décupler son nombre d’étudiants étrangers, issus pour la plupart de milieux défavorisés qui, une fois leur diplôme en mains, retournent servir dans leurs communautés d’origine.

    En 2005, les graves inondations provoquées par l’ouragan Katrina aux États-Unis poussèrent Cuba a créer la Brigade médicale Henry Reeves, ainsi baptisée par Fidel en hommage à un médecin new-yorkais qui participa au mouvement de lutte pour l’indépendance de Cuba. Ce contingent était prêt à venir en aide aux victimes.

    Devant le refus des autorités US, il serait déployée peu de temps après sur le sol pakistanais, secoué par un puissant tremblement de terre considéré comme la pire catastrophe naturelle de l’histoire de ce pays, et qui fit environ 80 000 morts et plus de 3 millions de sinistrés.

    Depuis, la Brigade Henry Reeves a accompli plus d’une dizaine de missions, apportant des secours d’urgence dans des zones touchées par des catastrophes naturelles dans des pays comme le Guatemala, le Pakistan, la Bolivie, l’Indonésie, Belize, le Pérou, le Mexique, l’Équateur, la Chine, Haïti, le Salvador et le Chili.

    Même si le domaine de la santé reste le fleuron de la coopération cubaine dans le monde, d’autres sphères comme l’éducation témoignent d’un engagement important. La méthode Yo si puedo, mise au point par des spécialistes cubains au début de la décennie, a permis d’alphabétiser des millions de personnes adultes dans le monde.

    Dans le cadre de l’ALBA, Cuba et le Venezuela ont mené à bien des missions internationalisme conjointes comme l’Opération Miracle, qui avait pour objectif d’opérer en dix ans 6 millions de personnes souffrant de troubles ophtalmologiques divers. Ce programme amorcé au Venezuela s’est étendu à une trentaine de pays d’Amérique latine, de la Caraïbe, d’Asie et d’Afrique.

    Nos professionnels se sont également déployés sur le territoire vénézuélien dans le cadre des Missions Barrio Adentro, qui ont offert des services de santé à des millions de citoyens de ce pays.

    Du fait de sa portée et de son importance, la coopération internationale cubaine est devenue l’un des éléments essentiels des relations entre Cuba et le Tiers monde.

    Sans renoncer aux principes solidaires qui ont toujours guidé la Révolution cubaine, ces échanges se sont transformés en un système de coopération Sud-Sud mutuellement avantageux.

    UN SOMMET HISTORIQUE

    Le 2e Sommet de la Communauté des États latino-américains et caribéens (CELAC) prévu à La Havane à la fin du mois de janvier est un événement historique qui marquera la fin de la présidence tournante de notre pays à la tête du premier organisme regroupant 33 pays indépendants d’Amérique latine et de la Caraïbe, sans la tutelle d’aucun facteur externe.

    En 2008, en réponse à un appel du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, les pays qui forment aujourd’hui la CELAC s’étaient réunis à Costa do Sauipe, au Brésil.

    À cette réunion fut décidée l’entrée de Cuba au Groupe de Rio, ainsi que la constitution d’une union de l’Amérique latine et de la Caraïbe sans les États-Unis.

    Cuba prit une participation active aux discussions préalables à ce que nous connaissons aujourd’hui comme la CELAC, dont la réunion de constitution eut lieu à Caracas, au Venezuela, en 2011.

    La création de cet organisme, qualifiée par Fidel Castro de l’événement politique le plus important du dernier siècle, a montré que notre région avait atteint un niveau de maturité suffisant pour avancer vers un nouveau paradigme d’intégration avec une inclusion sociale, pas seulement basé sur des intérêts mercantiles. Le fait que Cuba ait été le deuxième pays choisi pour assumer la présidence de la CELAC n’est pas un hasard. C’est une reconnaissance de la validité et de l’actualité des principes, des valeurs et des objectifs de la politique extérieure cubaine pendant plus d’un demi-siècle.

    C’est également un message direct d’unité de la région contre les agressions dont Cuba est victime de la part des États-Unis, pays qui s’est retrouvé complètement isolé dans sa politique de blocus et de subversion.

    (Granma International édition en français 22 janvier 2014)

    Source: Cuba Si France Provence


    votre commentaire
  • Managua, 23 jan (PL) La directrice de coopération de l’Union européenne pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, Jolita Butkeviciene, signera aujourd’hui une Déclaration d'engagement avec le gouvernement du Nicaragua pour la mise en œuvre de programmes de coopération.

    La rubrique se concrétisera au Couvent de San Francisco,Grenade, à 45 kilomètres de cette capitale, en présence du vice-ministre de Coopération du Ministère des affaires étrangères nicaraguayen, Valdrack Jaentschke.

    Ces programmes, qui seront mis en place pendant l’année en cours, offrira du soutien tant à l’éducation technique comme à la formation professionnelle, à la gestion budgétaire et au développement économique local durable dans la côte Caraïbes par le biais du tourisme, a indiqué la délégation de l’Union européenne pour le Nicaragua.

    De même, ces projets visent à améliorer la prévention, le contrôle du crime organisé, le trafic des drogues, le programme d’eau et d’assainissement humain dans le pays centraméricain.

    jcc/rc/urb

    source: Cuba Si France Provence


    votre commentaire
  • CARTAGENA & BRIATTE

    Le 27 janvier 2014, la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye rendra son verdict dans le différend qui oppose le Chili et le Pérou, suite à une requête déposée par le Pérou en 2008, au sujet de la ligne de délimitation des eaux limitrophes.

    Le Chili affirme que la frontière maritime a été fixée par des accords signés en 1929, 1952 et 1954. Le Pérou, par contre, soutient qu’aucune limite n’a été fixée pour les frontières maritimes et que les accords des années 50 portent uniquement sur la pêche. La position péruvienne, qui semble plus solide, demande que la limite soit fixée par une ligne équidistante des côtes des deux pays, conformément à la Convention des Nations unies sur le Droit de la Mer signée à Montego Bay en décembre 1982 (1).

    Depuis plusieurs décennies les conflits limitrophes dans le sous-continent américain sont toujours réglés par la négociation ou l’arbitrage, indépendamment des régimes politiques. Ce fut le cas de deux différends entre l’Argentine et le Chili : à la fin des années 70, pour trois îlots du canal Beagle reconnus finalement au Chili, et en 1994 pour la souveraineté de la zone du Lac du Désert, attribuée à l’Argentine. Aujourd’hui encore il reste un contentieux entre ces deux pays au sujet des champs de glace situés en Patagonie.

    Mais la demande la plus ancienne et la plus grave concernant... (...)

     

    La suite sur Le Grand Soir

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  • Par Mémoire des luttes  |  20 janvier 2014    

     

    Les tensions entre Haïti et la République dominicaine n’ont cessé de s’aggraver depuis que le 26 septembre 2013, la Cour constitutionnelle de Saint-Domingue a décidé que « les enfants nés dans le pays de "parents étrangers en transit ou illégaux" n’ont pas la nationalité dominicaine » (arrêt TC 168-13).
    Jusqu’à la Constitution de 2010, le droit du sol était en vigueur en République dominicaine. Les enfants nés sur le sol dominicain avaient donc droit à la nationalité. Mais avec cet arrêt, la Cour constitutionnelle a mis un terme à ce droit qui s’appliquerait de manière rétroactive : désormais toute personne née, depuis 1929, en République dominicaine de parents ou grands-parents « immigrés sans papiers  » perd automatiquement la nationalité dominicaine.


    Beaucoup d’analystes soupçonnent le Tribunal Constitutionnel dominicain d’avoir adopté cet arrêt par démagogie populiste, pour flatter le sentiment raciste anti-Haïtien dominant au sein de larges secteurs de la société dominicaine. Ils y voient une nouvelle escalade dans le cadre de la longue histoire de discrimination raciale à l’encontre des descendants d’Haïtiens. Et un nouveau tour d’écrou xénophobe dans la vaste campagne nationaliste que conduit le gouvernement dominicain depuis au moins une dizaine d’années.
     

    Si cet arrêt était appliqué, il entraînerait de très graves conséquences pour les quelque 250 000 enfants et petits-enfants d’Haïtiens. Parce qu’ils pourraient être contraints de retourner en Haïti... où ils ne seraient pas acceptés. En effet, la Constitution de la République d’Haïti ne reconnait pas le principe de la double nationalité. Dès qu’un Haïtien accepte la nationalité d’un autre pays, il perd la nationalité haïtienne. Déchus de la nationalité dominicaine, les descendants d’Haïtiens visés par l’arrêt TC 168-13 se retrouveraient donc apatrides...


    De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé cette décision de la Cour constitutionnelle dominicaine en la qualifiant de « raciste  », et parce qu’elle viole le principe de non-rétroactivité de la loi, ainsi que de nombreux textes internationaux qui garantissent les droits liés à la nationalité.


    Par ailleurs, cet arrêt de la Cour constitutionnelle dominicaine a provoqué une vague d’indignation dans les chancelleries d’Amérique latine. En signe de protestation, Haïti a rappelé son ambassadeur accrédité à Saint-Domingue. Les Nations unies se sont également déclarées « extrêmement préoccupées » et ont manifesté leur « désaccord  » avec l’arrêt TC 168-13.


    La CommunautédesCaraïbes (Caricom) a annoncé, en novembre dernier, la suspension du processus d’adhésion de la République dominicaine à son organisation, comme le réclamait Haïti.
    Depuis, un cycle de dialogue entre les deux pays, avec notamment la médiation du Venezuela, a été entamé.Et une première rencontre entre le gouvernement de la République d’Haïti et le gouvernement de la République dominicaine s’est tenue, le 7 janvier dernier, à Ouanaminthe (Juana-Mendez) en Haïti (lire ci-dessous la Déclaration conjointe des deux gouvernements).


    Suite à cette rencontre,des organisations de la société civile haïtienne ont rendu publique la déclaration conjointe suivante :

                        Nous, organisations signataires de la présente déclaration, (...)

     

    La suite sur le site de Mémoire des Luttes

     


    votre commentaire
  • Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)

     

    L'Union européenne a décidé de lancer un processus visant à normaliser ses relations avec Cuba, gelées depuis 1996, lorsque fut adoptée une « position commune » soumettant toute reprise d'un dialogue institutionnel avec La Havane à une évolution dans le domaine des droits de l'homme et à l'instauration d'une démocratie pluraliste. Actant tout à la fois l'échec de cette politique, imposée à l'époque par le premier ministre conservateur espagnol José Maria Aznar, et l'évolution du régime dirigé par Raul Castro, les Vingt-Huit pourraient accepter dès le mois de février le principe de pourparlers en vue de conclure un accord bilatéral. Il pourrait entrer en vigueur en 2015.

    Les pays européens les plus hostiles à un rapprochement ont levé leurs objections, ce qui permet de premières discussions « techniques ». La Pologne et la République tchèque se disent rassurées parce la question des droits de l'homme restera « au cœur du mandat confié à la Commission », comme le dit un diplomate tchèque. La Suède et les Pays-Bas, longtemps réservés, appuient également la démarche.

    « RÔLE À JOUER ENTRE L'EUROPE ET LES AMÉRIQUES »

    En visite à La Havane, Frans Timmermans, le chef de la diplomatie néerlandaise, avait estimé, le 7 janvier, qu'il était temps, pour l'UE, d'« actualiser ses relations avec Cuba sur la base des développements en cours ». Selon le ministre, l'île a « toujours un rôle à jouer entre l'Europe et les Amériques ».

    Le revirement européen date, en réalité, de novembre 2012 et le processus s'accélère depuis quelques mois compte tenu des réformes enclenchées par Raul Castro. Le Service européen d'action extérieure relève, notamment, une nouvelle réglementation des voyages à l'étranger qui accroît, dit Bruxelles, la liberté de mouvement des citoyens, l'accès plus libre à Internet, ou la limitation dans le temps de l'exercice de certains mandats publics. La diplomatie européenne salue également des ajustements économiques, comme la création de coopératives privées, la possibilité d'exercer une activité indépendante ou quelques mesures facilitant les investissements étrangers – sans que ceux-ci fassent toutefois l'objet d'une loi à ce stade.

    Plusieurs diplomates interrogés confirment qu'il s'agit, pour l'Europe, de ne pas être écartée d'un éventuel processus de démocratisation qui pourrait avoir d'intéressantes implications économiques. Premier investisseur à Cuba et deuxième partenaire commercial (derrière le Venezuela), l'Europe exporte des biens vers Cuba à hauteur de 2 milliards d'euros et fournit aussi plus de la moitié du contingent des touristes qui débarquent sur l'île chaque année.

    « NOUS TENONS LE BON BOUT, NE LE LÂCHONS PAS »

    « Nous tenons le bon bout, ne le lâchons pas », résume ironiquement un ambassadeur, qui rappelle la récente poignée de main entre M. Castro et le président américain lors des funérailles de Nelson Mandela, suivie de déclarations de Barack Obama indiquant qu'il était peut-être temps, pour Washington, de revoir ses relations avec Cuba. « Cela a influé sur la position de certaines capitales », confirme cette source bruxelloise. Les Etats-Unis ont décrété, en 1962, un embargo qui ne fut que partiellement allégé en 2001.

     

    Il reste la question, non résolue, des droits de l'homme. « Notre position commune, en fait, n'a servi à rien et était devenue une aberration », commente un diplomate de haut rang. Cet outil diplomatique réclamé par Madrid – fortement encouragée par Washington à l'époque – ne s'applique plus désormais qu'au régime castriste et… à Al-Qaida. Il n'a jamais concerné l'Iran, le Zimbabwe ou d'autres dictatures contre lesquelles avaient pourtant été décrétés un embargo ou d'autres sanctions.

    Il est, en outre, totalement dépassé par les faits puisque, depuis 2008, une quinzaine d'Etats européens – dont la France – ont signé des accords bilatéraux avec Cuba. C'est à ce moment que l'Union, qui a par ailleurs continué à allouer à l'île des aides humanitaires et des fonds pour le développement, a repris un dialogue qui avait été totalement rompu en 2003, à la suite de l'incarcération de 75 dissidents – tous libérés depuis – et l'exécution des trois preneurs d'otages d'une embarcation.

     

    Source: Le Monde (20/01/2014)

     


    votre commentaire