• Venezuela: Jaua DENONCE DEVANT L'OEA LES VIOLENCES DE LA DROITE ET LE SILENCE DE LA CIDH

    Venezuela: Jaua DENONCE DEVANT L'OEA LES VIOLENCES DE LA DROITE ET LE SILENCE DE LA CIDH

     

    Caracas, 6 juin AVN – Le chancelier vénézuélien, Elias Jaua, a dénoncé ce jeudi devant l'Organisation des Etats Américains (OEA) la violence que la droite vénézuélienne a déchaînée après avoir refusé de reconnaître les résultats des élections présidentielles du 14 avril dernier.

    « Le lundi 15 avril 2013, par la voix de son candidat battu (Henrique Capriles), de façon absolument irresponsable, elle a lancé des appels à ses adeptes à protester dans la rue et à décharger sa rage » a expliqué Jaua devant la 43° Assemblée Générale de l'OEA qui se déroule à La Antigua, au Guatemala.

    Il a précisé que « cet appel (à la violence) a dégénéré en manifestations violentes qui ont causé l'assassinat de 11 personnes, tous et toutes des militants de la Révolution Bolivarienne, ainsi qu'une centaine de blessés et d'innombrables dégâts matériels. »

    Le chancelier a rappelé que cet appel fut fait par « les mêmes secteurs antidémocratiques de l'opposition vénézuélienne qui, de 1999 à 2003, ont maintenu un agenda de coups d'Etat, de conspiration et de terrorisme.

    Le silence de la CIDH.

    Jaua a indiqué que devant ces faits, dénoncés par le Gouvernement vénézuélien, la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) a gardé le silence.

    Il a ajouté que cet organisme autonome de l'OEA a fait une déclaration succinte le 10 mai, « à presque un mois des assassinats politiques », ce qui a mis en évidence sa partialité.

    Dans celle-ci, la CIDH a indiqué, de manière douteuse, que « la Commission a reçu un rapport préoccupant ces dernières semaines selon lequel après les élections célébrées le 14 avril « seraient » survenues des morts violentes » et a affirmé que « de même, selon l'information disponible, plusieurs personnes ont été blessées lors de graves agressions le 30 avril au siège de l'Assemblée Nationale du Venezuela. »

    Le cas de l'Equateur et RCTV.

    Jaua a également fait allusion à d'autres déclarations de la CIDH, organisme qui a gardé le silence devant des massacres comme celui de Cantaura, en 1982, sur l'assassinat de 23 jeunes guerrilleros, ou celle de Yumare, en 1986, quand furent assassinés 9 dirigeants sociaux, et de plus, elle a attendu 6 ans pour se prononcer sur les graves faits survenus en 1989, dans ce qu'on appelle le Caracazo.

    Le chancelier s'est référé au rapport qu'a émis la Rapporteuse Spéciale sur la Liberté d'Expression de la CIDH sur l'Equateur, où on accuse Quito de commettre des violations de ce droit des citoyens.

    Il a demandé à la CIDH de répondre au document présenté par le Gouvernement équatorien en défense des fausses accusations de l'institution autonome de l'OEA.

    De même, il a rappelé la position adoptée par la CIDH, en admettant le cas appelé RCTV, en allusion à la non reconduction que, conformément à ses attributions constitutionnelles a fait l'Etat, de la concession de la licence radioélectrique à Radio Caracas Television, en 2007.

    « Mais à nouveau, le système interaméricain se met du côté des grandes corporations privées en acceptant ce cas ; c'est à dire, on prétend arracher aux peuples l'utilisation libre, démocratique, équilibrée et plurielle de l'espace radioélectrique, un bien public national, administré à travers les Etats souverains, en ouvrant les portes pour que les grandes corporations de la communication privatisent un bien qui appartient à tous les habitants d'une nation », a-t-il indiqué.

    Il a signalé que ceci est une autre « tentative de plus pour soumettre les Etats face aux monopoles médiatiques qui ne représentent pas les intérêts généraux d'une nation. »

    La proposition du Venezuela.

    Face à ces actions de la CIDH et au fait « que les critères établis pour l'élaboration des rapports de la Commission sont subjectifs et se prêtent à la discrimination, la sélectivité et à des interprétations individuelles sur un thème aussi important que les droits de l'homme », Jaua a indiqué les propositions du Venezuela :

    1. Demander au groupe de travail (de la CIDH) de supprimer le chapitre quatre du rapport annuel de l'organisme, qui fait référence aux Etat qui soi-disant commettent le plus de violations des droits de l'homme « car il perturbe et empêche le dialogue entre la CIDH et les Etats ».
    1. Exiger de la CIDH que dans l'élaboration de son rapport annuel sur les gestions rapporte les efforts réalisés pour soutenir les Etats membres dans l'accomplissement de leur politique d'encouragement, de protection et de défense des droits de l'homme.
    1. Exiger de la CIDH que son rapport annuel soit réalisé de manière intégrale et inclusive, non discriminatoire, non sélective ni politisée ; et qu'il présente un panorama de la situation des droits de l'homme dans l'hémisphère où soient identifiées les avancées et les défis dans tous les Etats, y compris ceux qui ne reconnaissent pas la compétence de la Commission ni la juridiction de la Cour (Interaméricaine des Droits de l'Homme ) et qui n'ont pas ratifié les instruments régionaux mais où se commettent de graves violations des droits de l'homme.

    AVN 06/06/13

     

    (traduction Françoise Lopez)

    Source: http://cubasifranceprovence.over-blog.com/ 


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