• LA CIDH INTERROGE LES GOUVERNEMENTS PROGRESSISTES MAIS EST AMNESIQUE FACE AUX ETATS-UNIS

     

     LA CIDH INTERROGE LES GOUVERNEMENTS PROGRESSISTES MAIS EST AMNESIQUE FACE AUX ETATS-UNIS      LA CIDH INTERROGE LES GOUVERNEMENTS PROGRESSISTES MAIS EST AMNESIQUE FACE AUX ETATS-UNIS

    Caracas, 14 mai AVN – La Président de Bolivie, Evo Morales, a inauguré ce mardi la II° Conférence des Etats Membres de la Convention Américaine des Droits de l'Homme (CADH), appelée aussi Pacte de San José, qui a lieu à Cochabamba, Bolivie, où il a rappelé la nécessité d'une profonde refonte de l'Organisation des Etats Américains (OEA) qui commence avec l'application de réformes à la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH).

    « La CIDH élabore des rapports concernant les droits de l'homme sur Haïti, la Bolivie, l'Equateur, le Nicaragua et d'autres pays mais est amnésique sur les Etats-Unis », a déclaré Morales à l'ouverture de la conférence.

    Il a ajouté : « La CIDH met la loupe sur les gouvernements progressistes pour observer leur comportement démocratique mais ne dit rien du comportement des gouvernements conservateurs qui, chaque jour, réduisent les droits sociaux. »

    Lors de cette rencontre, on débattra du changement de siège et du financement de la CIDH, des questions que s'arrogent les Etats-Unis, pays non signataire de la CADH.

    Pendant son allocution, Morales a signalé : « La CIDH n'applique pas les principes universels de protection des droits de l'homme aux pays membres de l'OEA, devant cette situation, il semble qu'à l'OEA, il existe des pays de premier rang et des pays de second rang. »

    Il a expliqué que cette question est principalement due au fait que sur les 35 pays de l'OEA, seulement 24 sont signataires de la CADH.

    « Ils nous mesurent , quelques-uns, à une aune et d'autres, on ne peut pas les mesurer parce qu'ils ne font pas partie de la convention. Cette situation fait que la CIDH fomente l'inégalité et la différence entre les états membres de l'OEA », a-t-il ajouté.

    Il a expliqué que « comme il n'y a pas de principes d'universalité en ce qui concerne la protection et la promotion des droits de l'Homme entre les états membres de l'OEA, la CIDH finit par couvrir la violation de droits des l'homme d'Etats non signataires de la convention ».

    En relation avec cela, il se demande : « Où est la CIDH face à la violation des droits de l'homme qui a lieu quotidiennement aux Etats-Unis, où est la CIDH face aux crimes qui se commettent chaque jour dans les écoles des Etats-Unis, que dit la CIDH face à l'industrie des armes qui alimente l'industrie de la mort ? »

    De même, il met en question l'absence de la CIDH « face aux cas de tortures et de détentions arbitraires à Guantanamo » et « aux abus policiers systématiques contre les immigrants et leurs actes graves de racisme et de discrimination ».

    En même temps, il a précisé que la CIDH n'a pas parlé non plus de l'intervention des Etats-Unis dans des pays souverains où « ils violent systématiquement les droits de l'homme de civils sans défenses comme au Yemen, en Afghanistan, en Irak et ailleurs. »

    Le président bolivien a signalé : « Les Etats-Unis devraient ratifier la Convention Américaine des Droits de l'Homme pour ne pas se transformer en juge global des droits de l'homme. »

    Action discutable.

    Morales a soutenu que le rôle politique de la CIDH face au développement démocratique dans l'hémisphère est discutable.

    Il a rappelé que cet organisme autonome de l'OEA « a légitimé le coup d'Etat de l'entrepreneur (Pedro) Carmona contre le président (Hugo) Chavez », survenu en avril 2002.

    De même, elle a gardé le silence devant le renversement des présidents du Honduras et du Paraguay, Manuel Zelaya et Fernando Lugo, respectivement.

    Avant de terminer, Morales a déclaré : « quand les forces populaires et les mouvements sociaux décident de gouverner par eux-mêmes, on les diabolise comme forces autoritaires, radicales. »

    Cependant, « quand les forces conservatrices de droite décident de privatiser les Etats, les ressources naturelles et de priver les sociétés des droits constitutionnels, on les respecte, on les valorise. »

    AVN 14/05/13

    (traduction Françoise Lopez pour Cuba Si France Provence)

     


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