• Cuba: les Etats-Unis ont utilisé de jeunes latino-américains pour la subversion contre Cuba

    Source: CubaDebate (espagnol)- Source traduction Françoise Lopez (Cuba Si France Provence)

     

     

    Une nouvelle investigation de l'agence Associated Press publiée ce dimanche a révélé un programme secret du gouvernement de Barack Obama pour envoyer des jeunes latino-américains à Cuba pour la subversion politique.

     

    Cela s'est déroulé après la capture de l'entrepreneur Alan Gross, ce qui signifie que de tels programmes ne se sont pas arrêtés malgré le tremblement de terre politique qu'a généré l'emprisonnement de cet employé du gouvernement des Etats-Unis.

     

    En utilisant comme couverture la soi-disant aide à des programmes de santé, en réalité, ils sont venus dans l'Ile pour favoriser un changement politique, dans "une opération clandestine qui a mis les étrangers en danger", assure AP.

     

    Commencé au début d'octobre 2009, le projet en charge de l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) a envoyé à cuba des jeunes du Venezuela, du Costa Rica et du Pérou "dans l'espoir d'encourager une rébellion".

     

    Les voyageurs ont travaillé secrètement, souvent en se faisant passer pour des touristes et ont fait le tour de l'île en cherchant à identifier les personnes qui pourraient se transformer en activistes politiques, ajoute l'agence.

     

    Dans un cas, les agents ont organisé un atelier de prévention du VIH qui, selon los memos auxquels AP a accédé, était "l'excuse parfaite" pour les buts politiques du programme - une tactique qui pourrait miner les efforts des Etats-Unis pour améliorer la santé au niveau mondial, assure l'agence.

     

    Mais leurs efforts étaient infestés d'incompétence et de risque, selon l'enquête d'Associated Press. Ces agents ont eu un séminaire de 30 minutes pour "fuir le renseignement cubain" et il ne semblait y avoir aucun réseau de sécurité pour ces agents sans expérience au cas où ils seraient capturés, dit l'agence.

     

    Parmi les documents qu'AP a obtenus, un assurait: "bien qu'il n'y ait aucune certitude totale, tu peux avoir confiance dans le fait que les autorités ne vont pas essayer de te causer des dommages physiques, elles vont seulement te faire peur... Rappelle-toi que le gouvernement cubain préfère éviter les rapports négatifs des médias à l'étranger parce qu'un étranger frappé n'est pas bon pour eux."

     

    Au total, presque une dizaine de Latino-américains ont été utilisés dans ce programme contre Cuba, avec un salaire de 5,41 dollar de l'heure.

     

    L'AP a démontré que l'USAID et son entreprise, Creative Associates International, ont continué les programmes subversifs contre Cuba malgré le fait que les fonctionnaires étasuniens aient dit en privé qu'ils avaient décidé de suspendre les voyages à Cuba après l'arrestation d'Alan Gross, emprisonné après avoir introduit dans l'Ile une technologie illégale sur ordres du gouvernement des Etats-Unis.

     

    Ceci est un programme additionnel à ce qu'on appelle le "Twitter cubain" connu comme ZunZuneo, mis en marche par l'USAID en 2009 et découvert par AP en avril. L'inspecteur général de l'USAID enquête sur ce programme qui s'est achevé en septembre 2012.

     

    Fernando Murillo est le parfait exemple du type de Latino-américain qu'une agence nationale du gouvernement des Etats-Unis a envoyé à Cuba travailler incognito. Il a eu très peu d'entraînement pour éviter les dangers qu'impliquent le fait de travailler dans des opérations secrètes ou d'infiltrer un des services du contre-espionnage les plus sophistiqués du monde. Sa tâche consistait à rassembler de jeunes Cubains pour qu'ils deviennent activistes contre le gouvernement communiste de l'île mission qu'il a exécutée en organisant des programmes cachés derrière des activités civiques, comprenant un atelier de prévention sanitaire. Murillo avait des instruction pour communiquer toutes les 48 heures et il pouvait le faire en utilisant une série de codes de sécurité sur lesquels ils s'étaient mis d'accord. "J'ai mal à la tête", par exemple, signifiait que ce Costaricien croyait que les Cubains le suivaient et que la mission dont il était chargé devait être suspendue.

     

    Le costaricien Fernando Murillo était le chef d'une organisation de droits de l'homme au Costa Rica intitulée Fondation Opération Gaya International et a été organisée par Creative Associates avec la mission de transformer de jeunes Cubains en acteurs politiques efficaces contre le gouvernement de l'Ile. Il s'est rendu à Santa Clara, une ville située à 3 heures de La Havane où Murillo est entré en contact avec un groupe culturel qui se fait appeler "Revolution", un groupe modeste d'artistes qui se consacrent à la musique électronique et à la production de vidéos.

     

    Murillo n'est pas resté longtemps sur place quand Carlos Pozo, un policier de la sécurité d'etat cubaine s'est rendu compte de sa présence, un fait que MUrillo a rapporté à Creative Associates, selon certains documents.

     

    Si l'idée était de mener à bien une série de séminaires pour recruter de nouveaux "volontaires", Murillo avait besoin d'une thématique attractive aussi bien pour les membres potentiels et qui soit approuvée par l'Etat cubain. Un atelier de prévention du VIH pouvait être utile.

     

    Des mois plus tard, en novembre 2010, l'atelier attira 60 jeunes. L'agent Pozo a aussi participé - ce qui prouve, adit Mu<rillo alors, que la façade de l'atelier fonctionnait.

     

    L'atelier allait soi-disant offrir des cours d'éducation sexuelle pour que les assistants sachent comment prévenir la contagion du VIH. Par exemple, on allait eur enseigner comment utiliser correctement un préservatif.

     

    "Les Cubains ont exprimé leur désir de s'informer et d'avoir un atelier sur la prévention du VIH et l'atelier a aidé à satisfaire ces besoins, a déclaré l'USAID en réponse à des questions écrites de l'AP.

     

    Quand il a été contacté à San José, Costa Rica, Mutillo a dit qu'il ne pouvait pas parler des détails de son incursion à Cuba parce qu'il avait signé un accord de confidentialité qui lui interdit de divulguer toute information. Dans le rapport de 6 pages que Murillo a envoyé à Creative Associates, il a mentionné une seule fois l'atelier de prévention du VIH pour souligner qu'il s'agissait d'une "excuse parfaite pour traiter le thème de fond."

     

    Manuel Barbosa, un des fondateurs du groupe d'artistes Révolution a dit dans une interview récente à Santa Clara que les Costariciens n'ont jamais dit qu'ils travaillaient pour l'USAID. Il a dit aussi qu'il n'y avait aucun penchant contre le gouvernement cubain et que, de fait, son grand-père était "un partyr de la Révolution (cubaine)".

     

    Les autorités étasuniennes ont affirmé que l'USAID a organisé des programmes "discrets" comme Zunzuneo pour augmenter le flux d'information. Mais l'enquête antérieure de l'AP a trouvé que ZunZuneo était de nature politique et a manipulé les abonnés qui ne savaient pas que le service était payé par le gouvernement des Etats-Unis dans le but de changer le régime de l'Ile.

     

    Aussi bien ce programme d'agents voyageurs que ZunZuneo font partie d'un effort de plusieurs millions de dollars de l'USAID pour réaliser le changement dans des pays politiquement embarrassants pour Washington et les données du gouvernement le démontrent, assure AP.

     

    Mais les programmes examinés par l'AP ne semblaient pas atteindre leur but et ont opéré sous un organisme dont la façade est l'aide internationale mais qui, en réalité, s'occupe aussi des opérations clandestines. La CIA s'est angagée récemment à cesser d'utiliser les programmes de vaccination pour réunir des informations de renseignement comme celui qui est réalisé au Pakistan, soi-disant dirigé contre Oussama Ben Laden.

     

    Ld programme des agents voyageurs a commencé sous le gouvernement du Président Barack Obama qui a débuté son mandat en assurant "un nouveau commencement" avec Cuba après des décennies de méfiance, ce qui pose la questions de savoir si la Maison Blanche, en réalité, a une politique cohérente vis à vis de Cuba, ajoute AP.

     

    Sur la base de documents et d'interviews, AP trouve que le programme des voyageurs a utilisé des tactiques d'espionnage pour masquer les activités des agents. Par exemple, il y avait des codes pour communiquer: "J'ai mal à la tête" signifiait qu'ils suspectaient qu'ils étaient surveillés par les autorités cubaines, "ta femme est malade" était un ordre pour écourter le voyage.

     

    "Nous nous arrangions pour que le gouvernement d'ici ne sache pas que nous voyagions à Cuba et que nous aidions ces groupes", a dit Yajaira Andrade, une ex fonctionnaire d'une organisation vénézuélienne. "Parce que ce fut tandis que le président Hugo Chavez était au pouvoir et si il avait su quelque chose à notre sujet - que certains Vénézuéliens travaillaient pour provoquer une rébellion - il nous auraient mis en prison.

     

    Pour éviter les autorités cubaines, les voyageurs installaient des contenus d'aspect innocent dans leur ordinateur portable pur cacher les informations sensibles qu'ils amenaient. Ils utilisaient aussi des mémoires flash chiffrées pour cacher leurs archives et envoyer des messages de courrier électronique chiffrés, un système qui pourrait avoir éveillé des soupçons.

     

    Il est illégal à Cuba comme dans le reste du monde - y compris aux Etats-Unis - d'opérer sous l'ordre de programmes pour un changement de régime payés depuis l'étranger. Cependant, cela continue et les contrats ont été signés après l'arrestation de Gross.

     

    "Ils ont arrêté un entrepreneur d'une autre agence. Cela pourrait être dangereux", disait un message par Skype qu'échangèrent deux travailleurs de ce projet. "Grâce à Dieu, il n'est pas des nôtres".

     

    Les documents montrent que Creative Associates a approuvé le fait que les agents voyageurs apportent de l'argent liquide pour les contacts cubains mais is nepouvaient pas dire que les fonds provenaient du gouvernement des Etats-Unis.

     

    Hector Baranda qui était étudiant à Cuba quand il se lia d'amitié avec un groupe de voyageurs vénézuéliens, dit qu'entendre de la part de l'AP que ceux-ci travaillaient pour le gouvernement des Etats-Unis et qu'ils avaient fait un profil de Baranda, l'a surpris.

     

    "Comment te sentirais-tu si tu avais offert ton amitié sincère et que tu apprennes cette sorte de nouvelle?" a demandé Baranda.

     

    Le projet d'agents voyageurs à Cuba a été financé avec le même argent fédéral qui a payé pour le programme ZunZuneo. Mais l'USAID doit encore donner à l'AP une copie complète des contrats cubains sous la Loi de Liberté de l'Information qui a été introduite il y a plus de 3 mois.

     

    "Encourager une rébellion."

     

    Alors que Murillo et d'autres voyageurs costariciens centraient leur action sur le montage de l'atelier de prévention du VIH et d'autres programmes, les jeunes voyageurs vénézuéliens et péruviens ont été envoyés dans les universités de Cuba. Leur mission, selon les documents et les interviews, était de recruter des étudiants dans le but à long terme qu'ils se retournent contre leur gouvernement.

     

    A la fin de 2009, Creative Associates a engagé l'avocate vénézuélienne Zaimar Castillo qui avait alors 22 ans, et qui dirigeait une organisation intitulée Renova. Castillo a refusé de faire tout commentaire mais l'ancienne administratrice de l'organisation, Yajaira Andrade, a dit que celle-ci et d'autres furent amenées à San José, Costa Rica, pour recevoir un entraînement.

     

    "Ils nous ont donné une semaine de cours pour nous dire ce que nous allions faire et comment nous allions le faire", a dit Andrade qui s'appelait elle-même "la maman" des jeunes activistes.

     

    Ils ont créé un compte bancaire à Panama, un paradis fiscal, pour que l'organisation reçoive son salaire en dollars.

     

    Le 24 avril, 3 travailleurs de Renova ont atterri à La Havane pour une visite prévue d'un mois. L'histoire qui allait leur servir de "façade" selon un document interne, était qu'ils se rendaient dans l'île pour rendre visite à des amis qu'ils avaient à Cuba.

     

    "Il est fondamental qu'elles ne s'obsèdent pas" a dit sur le ton de l'avertissement un gérant de Créative Associates dans une conversation sur Skype. "Dans le cas contraire, sur le terrain, elles vont se paralyser... ou elles vont se trahir entre elles... et les deux choses seraient fatales."

     

    Les Vénézuéliens visitèrent les résidences universitaires sur le campus d'une université à Santa Clara et rendirent visite, pendant les fins de semaines, aux familles des étudiants pour les connaître. Un autre groupe de jeunes Péruviens, indépendants de celui-ci, fut envoyé dans cette université à Santa Clara.

     

    Dans un journal de bord qui se lit comme un rapport de renseignement, les Vénézuéliens ont décrit les élèves et les installations du campus avec force détails et ont pris note de leurs plaintes et des soi-disant problèmes d'équité qui pourraient être utilisés. On établit une liste des étudiants qui pourraient être recrutés avec leur nom, ensuite on a élaboré un profil et leurs qualités de leaders ont été évaluées sur une feuille d'Excel.

     

    Ensuite, le rapport en vient à décrire la culture politique de l'université, il énumère le rôle de la Jeunesse Communiste qui cherchait les meilleurs et les plus brillants pour leur donner des responsabilités au Parti Communiste quand ils seraient diplômés. Les plaintes des élèves furent aussi détaillées: mauvaise nourriture, coupures d'eau et d'électricité, infiltrations sur les toits. Les étudiants avaient peur de l'état, selon le journal de bord, ils n'étaient pas satisfaits de leur réalité économique, mais aussi ils ne voulaient pas s'impliquer dans des actions contre le gouvernement.

     

    Le fait que les étudiants critiquent constamment le gouvernement, dit un des rapports, "nous assure d'avoir des bénéficiaires à l'esprit clair en ce qui concerne les buts que nous poursuivons.

     

    Après avoir visité 2 universités dans 2 villes, les consultants vénézuéliens ont identifié un "groupe-objectif" qui était opposé au gouvernement et qui avait des capacités d'organisations car ils organisaient des activités comme un campement et un "festival universitaire" selon les documents.

     

    "Ils mettaient en place un groupe et il y avait un groupe de 30personnes, un groupe de jeunes scientifiques, d' l'université, pour organiser la rébellion contre le gouvernement" a dit Yahaira Andrade, l'administratrice de Renova.

     

    Il n'y a pas de preuve que les objectifs politiques aient été atteints. En fait, les étudiants cubains contactés ont dit dans des interviews récemment réalisées par l'AP qu'ils ont été surpris de découvrir que leurs amis étrangers agissaient en tant que représentants du gouvernement des Etats-Unis.

     

    "C'étaient nos amis", a dit le Cubain Hector Baranda, qui était à la tête de la liste des rebelles possibles faite par les Vénézuéliens.

     

    Baranda croit que le groupe de Vénézuéliens a confondu le fait de se plaindre de l'état de choses, typique du peuple cubain, avec le fait d'avoir des tendances dissidentes. "Le Cubain dit toujours "Ahhh!" que les problèmes soient grands ou petits", a dit Baranda.

     

    Les Cubains se rendent compte.

     

    Cuba considère comme subversives toutes les activités de promotion du changement de régime de la part de l'USAID, passibles de peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison. Pour les voyageurs, c'était une activité dangereuse.

     

    Avec le temps, Creative Associates a ajusté sa stratégie de sécurité: elle a abandonné l'usage de disques portables à mémoire chiffrée avec le mot évidemment révélateur de "Ironkey" qui constituait presque une confession pour les agents de sécurité de l'aéroport. On a encouragé les voyageurs à archiver dans leurs ordinateurs portables des photos et des informations personnelles pour cacher le matériel de la mission.

     

    En cas d'arrestation, le nom de Creative Associates ne serait pas mentionné, disait un rapport, et les jeunes voyageurs devraient contacter l'ambassade de leur pays à Cuba.

     

    Si on les interrogeait, Creative Associates conseillait aux voyageurs de rester détendus. Ils devaient se souvenir que "rien de ce que vous avez fait pendant votre voyage n'est illégal, d'aucune façon, en aucune société démocratique et ouverte. De cette façon, on arrivera à conserver pendant l'interrogatoire une apparence de calme."

     

    Mais malgré les efforts pour cacher leurs intentions, fin 2010, il y avait des signes indiquant que les autorités cubaines se rendaient compte de ce qui se passait.

     

    Un officier de sécurité demanda à Murillo, le Costaricien, quelle était l'origine du financement du projet. Creatives Associates a conclu que l'interrogatoire "ne laissait aucun doute sur l'intérêt qu'ils suscitait pour la police d'Etat".

     

    Pire alors, un rapport de la sécurité de décembre suggéra que les autorités cubaines s'étaient rendues compte que les Etats-Unis utilisaient des jeunes au lieu des memebres connus de l'opposition qui sont déjà majeurs.

     

    Quand un Cubain a demandé à l'un des voyageurs pourquoi il s'intéressait à son pays, le jeune lui répondit que son organisation travaillait dans de nombreux pays.

     

    "Bien sûr, cela n'est pas exact", a indiqué un rapport. Si les autorités cubaines vérifiaient les faits, elles auraient su que c'était un mensonge.

     

    Le 3 septembre 2010, Irving Perez, un gérant de Creative Associates, a organisé une réunion par Skype pour annoncer un changement de stratégie.

     

    "Notre programme ne va pas organiser plus de voyages dans l'île, au moins pas en tant que colonne vertébrale de l'opération", a dit Perez aux voyageurs lors de la conversation par Skype. Plusieurs des assignations de fonds seraient éliminées, parmi lesquelles celle des Vénézuéliens.

     

    Au lieu de se rendre à Cuba, ils essaieraient d'aider certains "contacts vedette" cubains à recevoir un visa de sortie et à les former dans un autre pays. Les "bénéficiaires" cubains qui restaient sur l'île recevraient des fonds en liquide pour financer les activités de recrutement. Des sous-traitants de Creative Associates amèneraient l'argent dans l'île en utilisant des "mules", un terme emprunté au trafic de drogues.

     

    Ils "essaieraient de conduire le projet de loin", a expliqué Perez.

     

    Mais cette stratégie avait ses dangers.

     

    Une attaque au coeur.

     

    Pendant un mois, Perez avait demandé un rapport à deux étudiants cubains car il était inquiet de présenter ses documents à l'USAID.

     

    Les élèves utilisaient le système de courrier électronique chiffré Husmail, ce qui avait pu constituer un signal d'alerte pour les autorités cubaines.

     

    "Nous avons des raisons pour croire qu'ils ont subi de fortes pressions de la part des autorités universitaires", a dit un rapport de Creative Associates. "Il n'est pas recommandé en ce moment de les contacter de nouveau."

     

    L'assignation de fonds aux Costariciens s'est achevée avec le troisième voyage de Murillo sur l'île en juin 2011. Creative Associates demandant que Murillo reçoive de l'argent, pour rassembler des rapports et aider à demander des visas de sortie. Les chefs du projet à San José étaient préoccupés par la discrétion de Murillo. Pourquoi ils n'utilisent pas Hushmail?" regrettait l'un d'eux.

     

    Pour recevoir l'argent, les employés discutaient de la possibilité de l'envoyer par des membres de la famille de Murillo. Un des gérants du projet à San José écrivit: "Il faut se souvenir que la "mule" ne sait pas exactement ce que c'est que cet argent et d'où il provient".

     

    A la fin, la "mule" fut un ami d'enfance de Murillo qui a raconté son expérience à l'AP lors d'une interview à condition de rester anonyme. L'ami, qui vit à San José, a dit que son association avec l'action politique de l'USAID à Cuba pourrait mettre son emploi en danger.

     

    Il a expliqué que sa formation de sécurité , il l'a faite par Skype et qu'elle a dure une demi-heure. "On m'a dit clairement que je devais faire attention parce que l'argent que nous amenons est yankee", a-t-il dit.

     

    Après être arrivé à La Havane, Murillo et son ami se sont rendus à Santa Clara pour rencontrer le groupe artistique "Révolution". Un de ses membres, pas Barbosa, leur dit de lui remettre l'argent qu'ils amenaient, a-t-il dit.

     

    "Il nous a directement menacés en nous disant que si nous ne lui donnions pas l'argent, il irait nous dénoncer aux autorités."

     

    Murillo a refusé de faire tout commentaire à ce sujet.

     

    Préoccupés, les voyageurs se sont empressés de regagner La Havane et ont abandonné le projet en invoquant un des codes de sécurité depuis un hôtel. L'ami était terrorisé.

     

    Tous les documents du programme peuvent être téléchargés ici: http://apne.ws/UxJ05x

     

    (Avec des informations de l'agence AP)

    Texte en espagnol:

    http://www.cubadebate.cu/noticias/2014/08/03/ap-eeuu-utilizo-a-jovenes-latinoamericanos-como-agentes-para-la-subversion-en-cuba-documentos/#.U-YnhVY4aQs

    3 août 2014

    URL de cet article:

    http://cubasifranceprovence.over-blog.com/2014/08/cuba-les-etats-unis-ont-utilise-de-jeunes-latino-americains-pour-la-subversion-contre-cuba.html

     

     


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