• Conseil de sécurité - Débat sur le conflit à Gaza - positions latinoaméricaines et caribéénnes

     

    Conseil de sécurité -CS/11485

    Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

    Conseil de sécurité

     7222e séance – matin et après-midi

    Au quinzième jour de l’offensive d’Israël contre le Hamas qui a fait plus de 600 morts et 3 500 blessés, ainsi que 100 000 déplacés dans la bande de Gaza, le Conseil de sécurité a entendu des dizaines de délégations appeler à un arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes et des tirs de roquettes du Hamas.  Toutes se sont émues du drame humain, le plus élevé des trois interventions israéliennes à Gaza depuis 2008.  Les images des quatre garçons palestiniens abattus sur la plage de Gaza en train de jouer au foot « marqueront les consciences », ont déclaré beaucoup d’entre elles.  

    (...)

     

    LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT, Y COMPRIS LA QUESTION DE PALESTINE

     

    Déclarations

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    Mme MARÍA CRISTINA PERCEVAL (Argentine) a espéré que la voix du Conseil de sécurité sera entendue, avant de se réjouir que le Conseil ait enfin pu s’exprimer à l’unisson s’agissant de la réponse humanitaire à la crise syrienne.  Il faut bien comprendre les origines de la crise syrienne avant d’y proposer des solutions, a-t-elle insisté.  Elle a regretté que la bande de Gaza soit à nouveau plongée dans la violence.  Elle a regretté « les agissements inacceptables du Hamas et un recours à la force disproportionné par Israël ».  Elle a appelé à régler les causes de cette crise.  Ce qui s’est passé dans le quartier de Shejaya n’est rien d’autre qu’un massacre, a-t-elle dit en souhaitant que les responsables de cet acte soient traduits en justice.  Notre responsabilité est d’obtenir un cessez-le-feu immédiat, a-t-elle insisté avant d’exhorter Israël à mettre fin à ses opérations et Hamas à cesser de tirer des roquettes contre Israël.  Elle a appelé à garder à l’esprit l’objectif de la création de deux États vivant côte à côte en sécurité dans les limites des frontières de 1967.  Elle a proposé que le Conseil de sécurité se rende à Gaza.

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    M. CRISTIÁN BARROS MELET (Chili) a regretté l’utilisation disproportionnée, par Israël, de la force dans des zones densément peuplées.  Il a rappelé que les attaques contre des civils, que ce soit à Gaza ou en Israël, violent le droit international et peuvent constituer des crimes contre l’humanité.  Notant que 20 roquettes du Hamas ont été retrouvées dans une école, et qu’Israël a bombardé un hôpital de Gaza, il a appelé les parties à respecter la résolution 2134 du Conseil de sécurité en évitant de militariser des infrastructures civiles ou de viser de telles infrastructures.  Il a regretté que l’escalade des tensions ait contribué à isoler les voix modérées en Israël et en Palestine.  Pour ce qui est de la Syrie, il s’est félicité de l’adoption par le Conseil de la résolution 2165, qui vient compléter la résolution 2139 sur la réponse humanitaire à apporter à la crise.  Il s’est dit très inquiet de la persécution des minorités ethniques et religieuses en Iraq.   

     

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    M. XAVIER LASSO MENDOZA (Équateur) a exigé la suspension immédiate de l’agression israélienne contre la population civile palestinienne et a sommé Israël de respecter strictement le droit international et le droit international humanitaire (DIH).  Le droit de se défendre ne justifie sous aucun prétexte que des milliers d’innocents civils soient soumis à des souffrances comme celles qui sont infligées à la population de Gaza, a insisté le représentant de l’Équateur.  La solution à deux États est le seul moyen de mettre fin à cette situation, a-t-il insisté avant d’appeler le Conseil et Israël à mettre un terme au blocus de la bande de Gaza, à la détention arbitraire de prisonniers, et à démanteler le mur de séparation.  Il a souhaité que la question des abus commis par Israël en Palestine soit abordée de front par le Conseil de sécurité, car elle a des conséquences pour la stabilité de toute la région.

     

    Mme MARÍA RUBIALES DE CHAMORRO (Nicaragua) a demandé au Conseil de sécurité de prendre des mesures immédiatement « afin que cessent cette tuerie et ce génocide conduits par Israël contre la population de Gaza ».  Il n’existe aucune justification pour que le Conseil de sécurité n’assume pas comme il le devrait ses obligations en matière de maintien de la paix et de la sécurité internationales, a-t-elle insisté.  Il n’y aura pas de paix tant que cette injustice ne sera pas corrigée, et tant que les Palestiniens ne pourront accéder à leur terre, a souligné la représentante.  Elle a dit que des actes illicites sont à l’origine de ce conflit.  

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    M. SACHA SERGIO LLORENTTY SOLÍZ (Bolivie) a regretté que l’ordre international ne puisse pas préserver les Palestiniens de l’agression israélienne.  Il a dénoncé le fait que le principe de la Charte des Nations Unies selon lequel tous les États sont égaux n’était qu’un mensonge si l’on observe ce qui se passe actuellement en Palestine.  Il a illustré son propos en déclarant qu’en dépit de l’appel lancé par le Mouvement des pays non alignés à Israël de respecter les résolutions du Conseil de sécurité sur la question de la Palestine, ce pays continue d’agir en violation flagrante des résolutions pertinentes du Conseil en toute impunité.  Aux membres du Conseil de sécurité, il a rappelé que ce qui se passe aujourd’hui résulte directement de l’occupation par Israël du territoire palestinien.  L’inaction actuelle du Conseil vise à permettre à Israël de gagner du temps et à finir son expansion territoriale, a estimé le représentant.

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    M. SAMUEL MONCADA (Venezuela) a estimé que la gravité du conflit entre Israël et Hamas exige du Conseil de sécurité qu’il lance un appel pour un cessez-le-feu immédiat sur la base du mémorandum d’accord de novembre 2012.  Il a condamné catégoriquement l’agression perpétrée par la Puissance occupante, qui se traduit notamment par la mort de plus de 500 civils.  Le Venezuela appelle Israël à mettre un terme à son agression militaire, à la construction de colonies de peuplement dans les territoires occupés et aux mesures de punition collective infligées aux palestiniens, « ainsi qu’au blocus asphyxiant imposé à la bande de Gaza ».  Le représentant a aussi appelé à la reprise des pourparlers entre Israël et la Palestine.

    M. HECTOR ENRIQUE JAIME CALDERÓN (El Salvador) a exprimé l’espoir qu’une solution pacifique pourrait être trouvée au conflit entre Israël et la Palestine.  Il a estimé que le droit à la légitime défense ne justifiait en aucun cas un usage disproportionné de la force.  Il a salué la tenue prochaine d’une réunion du Conseil des droits l’homme consacré à l’examen de la situation humanitaire à Gaza.  Le représentant a ensuite appelé au renforcement des démarches diplomatiques en cours.

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    M. OSCAR LEÓN GONZÁLEZ (Cuba) a appelé la communauté internationale à demander la fin de l’escalade de la violence à Gaza.  Il a indiqué que le dialogue restait la clef pour parvenir à une paix juste et pour aller vers une solution durable avec la création de l’État de Palestine.  Le représentant a regretté le fait que malgré ses violations du droit international, Israël continue d’agir en toute impunité.  Cette situation constitue l’obstacle principal à la paix dans la région. 

     

    Le représentant a rappelé que l’Assemblée générale avait pris une décision historique, en 2013, en octroyant le statut d’État observateur non membre à la Palestine.  Il a ajouté que la solution au conflit passait par la fin de la colonisation, la libération des prisonniers palestiniens et la fin du blocus à Gaza.  S’agissant de la Syrie, le représentant a condamné les actes de violence dans ce pays tout en appelant à une solution politique de la crise par les Syriens eux-mêmes et sans ingérence étrangère.

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    Mme YANERIT MORGAN (Mexique) a appuyé les efforts de médiation lancés par l’Égypte et les États-Unis pour trouver une issue au conflit entre Israël et la Palestine et a appelé les parties à mettre immédiatement fin à la violence.  Elle s’est inquiétée du nombre élevé de victimes parmi la population civile de Gaza et des attaques qui prennent pour cible les hôpitaux et habitations civiles.  La représentante a aussi averti qu’une exacerbation des tensions risquait de déstabiliser la région dans son ensemble.  Elle a appelé à la pleine mise en œuvre de la résolution 1860 du Conseil de sécurité.  Il est nécessaire, a-t-elle dit, de répondre aux problèmes de fond que connaît la région et de garantir le droit d’Israël et de la Palestine de vivre en paix et en sécurité, dans les limites de frontières internationalement reconnues.

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    M. GUSTAVO MEZA-CUADRA VELASQUEZ (Pérou) a condamné l’incursion armée terrestre israélienne dans la bande de Gaza, ainsi que les tirs de roquettes du Hamas contre Israël.  Il a condamné les attaques lancées contre des villes densément peuplées par une partie et l’utilisation disproportionnée de la force contre des civils par l’autre.  Il a demandé que l’on vienne en aide aux populations civiles victimes du conflit.  Le représentant a apporté sa caution aux efforts de cessez-le-feu du Secrétaire général et de l’Égypte.  Il a cependant tenu à dire qu’il faut s’attaquer aux causes profondes de la crise.  Ceci passe par la reprise des négociations entre les parties, a-t-il estimé.  Pour arrêter le cycle récurrent de la violence dans cette région, il faut respecter les résolutions du Conseil de sécurité et les accords internationaux pertinents sur ce conflit, a exhorté le représentant du Pérou. 

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    M. E. COURTENAY RATTRAY (Jamaïque) a condamné les attaques visant la population civile, en rappelant que c’était une violation flagrante du droit international.  Il s’est également dit horrifié par l’usage disproportionné de la force contre une population désarmée qui ne peut aller nulle part pour fuir les bombardements.  Le représentant a aussi dénoncé les tirs de roquettes lancés contre Israël.  La communauté internationale doit appuyer les efforts de cessez-le-feu et répondre à l’appel de fonds de l’UNRWA, a-t-il estimé.  Sa délégation salue, a-t-il dit, la contribution de 47 millions de dollars versée par les États-Unis.  Le représentant a rappelé que ce n’est qu’en répondant aux causes profondes du problème qu’une paix durable pourra être instaurée dans la région.

     

    M. GERT ROSENTHAL (Guatemala) s’est dit convaincu que les aspirations légitimes du peuple palestinien seront réalisées même si, pour le moment, la crise humanitaire est très grave.  Il s’est dit convaincu que la diplomatie et le dialogue étaient le meilleur moyen de trouver une issue aux conflits qui secouent le Moyen-Orient.  Le nombre élevé des pertes en vies humaines est alarmant, a-t-il regretté, en prévenant que la situation actuelle risquait de s’aggraver davantage si les hostilités se poursuivaient.

     

     

     


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