• Amérique Latine: le Mercosur décide d'accélérer le développement productif autonome de la région

    Source: AVN

    Caracas, 29 juillet AVN - Les chefs des Etats membres du Marché Commun du Sud (MERCOSUR) ont décidé lundi, lors du XLVI° Sommet Présidentiel de cet organisme d'accélérer le développement productif de la région avec la mise en marche de plusieurs mécanismes en faveur des peuples.

    Du siège de la Casa Amarilla "Antonio José de Sucre", siège de la chancellerie vénézuélienne, dans le centre de Caracas, les présidents d'Argentine, Cristina Fernandez, du Brésil, Dilma Roussef, du Paraguay, Horacio Cartes, d'Uruguay, José Mujica, et du Venezuela, Nicolas Maduro, ont manifesté le besoin de rendre la région plus puissante à travers l'accélération de l'activation de la Banque du Sud, ainsi que d'impulser la création de la Zone Economique Complémentaire pour avancer dans le renforcement d'une économie juste, productive et équitable dans la région.

    "Depuis le MERCOSUR, on doit générer un espace de développement d'une économie prospère, productive, avancée, propre, autonome, à nous. C'est l'heure de l'Amérique du Sud. C'est le moment que notre région pense en grand, agisse en grand, recherche ce qui est grand, nous nous regroupons et nous continuons à consolider le chemin de l'Amérique du Sud", a soutenu le chef d'Etat vénézuélien lors de son intervention.

    Pour cela, le MERCOSUR s'est engagé à avancer dans le fonctionnement complet de la Banque du Sud pour le second semestre de cette année, comme il a approuvé son rapprochement du processus de création de la Banque de Développement du BRICS (Brésil, Inde, Russie, Chine et Afrique du Sud).

    Cela, a dit Maduro, permettra de "construire des relations de travail depuis sa naissance même.

    Une Zone Economique Complémentaire

    Lors de cette rencontre, on a aussi décidé de travailler à l'impulsion de la zone Economique Complémentaire entre le MERCOSUR, l'alliance énergétique PetroCaribe et l'Alliance pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), une initiative du Venezuela.

    A ce sujet, Maduro a souligné le caractère stratégique et vital de cette zone qui comptera 24 pays d'Amérique du Sud, des Caraïbes et d'Amérique Centrale.

    "C'est une formation économique qui envisage d'aller beaucoup plus loin que ce qu'on a appelé libre commerce. Beaucoup plus loin. Le dépasser. Aller vers le commerce juste et intégrateur. Aller vers le développement d'investissements conjoints, le développement des forces productives", a ajouté le président vénézuélien.

    Un point commun: le développement économique.

    Le président du Salvador, Salvador Sanchez Ceren, invité à ce rendez-vous, a souligné que des mécanismes comme la Zone Economique Complémentaire et la Banque du Sud permettront "le renforcement du développement économique, de l'intégration entre nos peuples".

    Dans ce contexte, il a ratifié l'engagement de son pays à travailler en fonction d'une économie soutenable pour le bien-être social des peuples, économie fondée sur la justice, l'équité et l'inclusion.

    La présidente Dilma Roussef a pris une position identique. Elle a souligné les potentialités du MERCOSUR pour renforcer et élargir les marchés internes entre les pays membres du mécanisme d'intégration régionale.

    Elle a ajouté qu'approfondir les mécanismes au bénéfice de l'intégration productive "nous amènera à un plus grand rapprochement entre nos industries avec des résultats positifs dans différents domaines et pour la prospérité de nos peuples."

    Elle a souligné aussi la nécessité d'insérer l'économie du bloc régional dans le monde, étant donné que le bloc regroupe 83,2% du produit intérieur brut (PIB) de toute l'Amérique du Sud et une population de 287 millions d'habitants, c'est à dire, 70% de la région. De plus, il s'étend sur environ 15 millions de km carrés.

    "Le MERCOSUR, sans aucun doute, est un espace politique, large, démocratique et pluriel. En lui coexistent librement des idées, des conceptions, des modèles et des visions du monde", a-t-elle déclaré.

    De même, le président José Mujica a appelé les pays latino-américains à élever la haute politique et à travailler avec une vision de l'avenir de longue haleine.

    Il a signalé que l'indépendance des Gouvernements du contient doit répondre aux intérêts de leurs peuples. "Nous devons essayer de donner une réponse à beaucoup de gens qui attendent (des actions) de notre part."

    Le président Horacio Cartes a exprimé la nécessité de renforcer "la construction d'une relation affective entre tous" les Etats membres du MERCOSUR, afin d'atteindre les objectifs fixés.

    "En tant que Gouvernement, nous offrons un environnement sûr pour les investissements, la sécurité juridique, le sérieux administratif, l'honnêteté dans la gestion de la chose publique et des relations publiques", a-t-il souligné.

    A son tour, le président de Bolivie, Evo Morales, dont le pays est en train d'adhérer au MERCOSUR comme membre de plein droit, a manifesté sa confiance dans l'intégration du bloc, surtout dans le domaine social, pour continuer la lutte et en finir avec la pauvreté extrême.

    "Nous espérons être bientôt membre de plein droit du MERCOSUR et travailler ensemble pour le bien des familles d'Amérique Latine et des Caraïbes", a-t-il déclaré.

    Argentine: de nouveaux défis.

    Pendant le XLVI° Sommet du MERCOSUR, le Venezuela a transmis à l'Argentine la présidence tournante de l'organisme, qu'il assumait depuis juillet 2013.

    Devant cela, la présidente Cristina Fernandez de Kirchner a signalé les défis que le MERCOSUR a pour le prochain semestre.

    Elle a souligné l'importance de "subordonner l'économie à la politique pour planifier le développement des pays" en faveur d'un monde multipolaire qui demande "la coopération et la complémentarité" de tous les chefs d'Etat membres du MERCOSUR.

    Fernandez a indqiué que "l'intégration des économies internes des pays sud-américains, ce ne sont pas les chefs d'entreprises qui vont la faire. C'est une décision qui se prend à partir de la politique en articulant les efforts des chefs d'entreprises pour avoir de bons résultats.

    Elle a souligné l'importance de renforcer les relations bilatérales. "C'est un des défis du MERCOSUR, et la présence d'acteurs comme la Chine ne peut d'aucune façon être vue comme une menace mais comme une immense opportunité pour profiter de ces ressources que Dieu nous a données, à nous, ceux de l'Amérique du Sud".

    Sur un autre point, la présidente argentine a appelé à "unir les intelligences" des universités et de leurs chercheurs afin d'évaluer les ressources que chaque pays compte en cette matière.

    "Si, en plus des réserves énergétiques qu'a le Venezuela, les réserves de gas du Brésil et d'Argentine et l'eau potable de l'Amazonie, nous nous rendons compte que nous avons une langue en commun et une histoire de lutte pour l'indépendance en commun, une chose qui ne s'est pas passée en Europe, nous pouvons en tirer beaucoup de bénéfices", a-t-elle déclaré.

    Des communiqués conjoints.

    Les présidents des pays du MERCOSUR ont approuvé, à travers un communiqué, déclarer citoyens d'honneur de cette alliance sud-américaine le leader de la Révolution Bolivarienne, Hugo Chavez et l'ex président d'Argentine, Nestor Kirchner.

    De même, la MERCOSUR a approuvé un communiqué sur les droits des enfants et des adolescents migrants non accompagnés, à propos des enfants arrivant de pays d'Amérique Centrale à la frontière des Etats-Unis.

    Les présidents du MERCOSUR "exigent le respect absolu des droits fondamentaux de ces enfants et de ces adolescents qui, après avoir été arrêtés, sont logés dans des refuges improvisés, y compris sur des bases militaires dans des conditions d'insalubrité et d'entassement qui portent atteinte à leur intégrité physique et psychologique."

    Le MERCOSUR a aussi exprimé sa condamnation des attaques contre la population de la Bande de Gaza, Palestine, de la part de l'Etat d'Israël et a exigé le cessez-le-feu.

    Lors de l'assemblée plénière, les chefs d'Etat du bloc ont ratifié, de pus, leur solidarité et leur soutien sans restrictions envers l'Argentine à propos du cas de ce qu'on appelle les fonds vautours qui cherchent à provoquer des dommages à ce pays du Sud par la voie de la spéculation financière.

    Traduction Cuba Si France Provence

     


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