• Jean Paul Guevara, Ambassadeur de Bolivie en France, lève la voix pour le respect du droit des Palestiniens

    Source: L'Humanité

    Gaza : Jean Paul Guevara, Ambassadeur de Bolivie et Monique Chemillier Gendreau, présidente d'honneur de l'Association européenne des Juristes pour la démocratie et les Droits de l'homme, apportent leur point de vue quant à inéfficience des institutions et des hommes censés faire respecter le droit international par les dirigeants israéliens.

    Jean-Paul Guevara - Ambassadeur de l’Etat plurinational de Bolivie:

    « La Bolivie a rompu ses relations diplomatiques avec Israël en 2009. Déjà à l’époque, lors de l’opération plomb durci, il y avait eu un massacre de la population palestinienne dans la bande de gaza. Depuis, nous n’avons pas rétabli nos relations car la situation n’a pas changé. Les raisons qui ont motivé cette rupture sont les assassinats d’innocents mais également l’isolement, c’est à dire le blocus imposé à gaza. Plusieurs pays d’Amérique latine viennent de rappeler leurs ambassadeurs pour consultation en signe de désaccord. Chaque pays est souverain au sens où il prend les mesures qui lui semblent nécessaires. En 2009, rompre les relations a déjà été un geste important. Nous continuons d’exprimer notre réprobation. C’est pourquoi nous avons inscrit Israël sur une liste d’Etats terroristes. Ce n’est pas une décision à la légère. Pour nous, assassiner des enfants, des femmes, des innocents, ce n’est pas autre chose que du terrorisme. Cela a des incidences sur l’obtention des visas. Les citoyens d’Israël, qui hier encore pouvaient entrer sur notre territoire en tant que touristes, doivent entreprendre de longues démarches en raison de leur gouvernement et de sa politique. Chaque pays doit répondre de ses actes et devant sa population. En 2009, le président Evo Morales a qualifié le conseil des Nations unies de « conseil d’insécurité ». Il l’a depuis réaffirmé. Aucun compte n’a été réclamé aux autorités israéliennes après les événements de 2009. Les normes internationales n’ont pas été respectées et ne le sont toujours pas. Si l’offensive militaire avait eu lieu dans un autre pays, une intervention étrangère aurait été envisagée. Il y a bien un double discours. Le haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Navi Pillay, déclare qu’il ne peut y avoir d’impunité. Mais, on ne pas demander un cessez-le-feu et continuer à fournir des armes à Israël. Ce n’est pas cohérent. Du temps de l’apartheid, la communauté internationale s’est mise d’accord pour dire qu’il ne pouvait plus exister un système raciste comme celui de l’Afrique du sud. Il faut des sanctions sinon ces événements tragiques se répèteront.»

    L'interview complète sur L'Humanité.

     


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