• (Original signé par les Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens)

    Nous, les Chefs d'Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC) réunis à La Havane, Cuba, les 28 et 29 janvier 2014, au II° Sommet, au nom de leurs peuples et interprétant fidèlement leurs soifs et leurs aspirations,

    Ratifiant l'engagement de leurs pays dans les Propositions et les Principes consacrés dans la Charte des Nations Unies et le Droit International, et conscients que la prospérité et la stabilité de la région contribuent à la paix et à la sécurité internationales,

    Conscients que la paix est un bien suprême et une soif légitime de tous les peuples et que sa préservation est un élément fondamental de l'intégration de l'Amérique Latine et des Caraïbes et un principe et une valeur commune de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC),

    En réaffirmant que l'intégration renforce la vision d'un ordre international juste confirmé par le droit et par une culture de paix qui exclue l'usage de la force et les moyens non-légitimes de défense parmi lesquels les armes de destruction massive et, en particulier, les armes nucléaires,

    Soulignant l'importance du Traité de Tlatelolco pour la Proscription des Armes Nucléaires en Amérique Latine et dans les Caraïbes qui établit la première zone libre d'armes nucléaires dans une zone avec une forte densité de population, ceci étant une contribution à la paix et à la sécurité régionale et internationale,

    Réitérant la nécessité urgente du Désarmement Nucléaire Général et Complet, ainsi que d'un engagement avec l'Agenda Stratégique de l'Organisme pour la Proscription des Armes Nucléaires en Amérique Latine et dans les Caraïbes (OPANAL) adopté par les 33 Etats membres de l'Organisme à la conférence Générale de Buenos Aires en août 2013,

    Rappelant les principes de paix, de démocratie, de développement et de liberté qui inspirent les actions des pays membres du SICA,

    Rappelant la décision des Chefs d'Etat de l'UNASUR de renforcer l'Amérique du Sud comme Zone de Paix et de Coopération,

    Rappelant l'établissement, en 1986, de la zone de Paix et de Coopération de l'Atlantique Sud,

    Rappelant aussi notre engagement, ratifié dans la Déclaration au Sommet de l'Unité de l'Amérique Latine et des Caraïbes, le 23 février 2010, de promouvoir la mise en œuvre de mécanismes propres de résolution pacifique des conflits,

    Renouvelant notre engagement pour qu'en l'Amérique Latine et dans les Caraïbes, se consolide une Zone de Paix dans laquelle les différents entre les nations se résolvent de manière pacifique, par la voie du dialogue et de la négociation ou autre forme de résolution et en pleine harmonie avec le Droit International,

    Egalement conscients de l'impact humanitaire global catastrophique et à long terme de l'usage des armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive et des discussions en cours sur ces thèmes,

    Nous déclarons :

    1. L'Amérique Latine et les Caraïbes Zone de Paix sur la base du respect des principes et des normes du Droit International, incluant les instruments internationaux dont font partie les Etats membres et les Principes et Propositions de la Charte des Nations Unies ,

    2. Notre engagement permanent dans la résolution pacifique des conflits afin de supprimer pour toujours l'usage et la menace de l'usage de la force de notre région,

    3. L'engagement des Etats de la région envers l'accomplissement strict de leur obligation de ne pas intervenir, directement ou indirectement, dans les sujets internes de tout autre Etat et d'observer les principes de souveraineté nationale, l'égalité des droits et la libre détermination des peuples,

    4. L'engagement des peuples d' Amérique Latine et des Caraïbes de susciter des relations d'amitié et de coopération entre eux et avec d'autres nations, indépendamment des différences existant entre leurs systèmes politiques , économiques et sociaux ou leurs niveaux de développement, de pratiquer la tolérance et de coexister en paix comme de bons voisins.

    5. L'engagement des Etats d' Amérique Latine et des Caraïbes de respecter pleinement le droit inaliénable de tout Etat à choisir son système politique, économique, social et culturel, une condition essentielle pour assurer la coexistence pacifique entre les nations,

    6. La promotion dans la région d'une culture de paix basée, entre autres, sur les principes de la Déclaration sur la Culture de Paix des Nations Unies.

    7. L'engagement des Etats de la région d'avoir pour guide la présente Déclaration dans leur comportement international,

    8. L'engagement des Etats de la région de continuer à promouvoir le désarmement nucléaire comme objectif prioritaire et de contribuer à un désarmement général et complet pour favoriser le renforcement de la confiance entre les nations.

    Nous demandons instamment à tous les Etats membres de la Communauté Internationale de respecter pleinement cette Déclaration dans ses relations avec les Etats membres de la CELAC.

    (Granma, 30 janvier 2014 - traduction Françoise Lopez pour Cuba Si France Provence)


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  • Par Atilio A.Boron

    Traduction Front de Gauche Latino

     

    Ce n'est pas un miracle, mais presque. Contre toute attente, la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes ( CELAC ) se consolide comme institution de "Notre Amérique" et célèbre son deuxième Sommet des Présidents à La Havane. Nous parlons de «miracle» car qui aurait pu imaginer, il y a seulement cinq ans, que le rêve bolivarien d'Hugo Chavez, rêve fondé autour d'un diagnostic impeccable sur la géopolitique mondiale et qui cherchait à construire un organisme régional sans la présence des États-Unis et du Canada, pourrait donner des fruits ? Pour ce faire, Chavez et ceux qui l'accompagnaient dans cette entreprise patriotique, ont dû surmonter toutes sortes d'obstacles : la résignation de certains gouvernements, la faiblesse des uns, le scepticisme des autres et l'opposition systématique de Washington, fait tout sauf mineur dans la politique de nos pays. Eppur si muove, dirait Galilée en contemplant la réalisation du projet bolivarien qui rassemble, pour la première fois dans l'histoire, toutes les nations d'Amérique latine et des Caraïbes sauf l'exception de Puerto Rico, pour le moment. Sans aucun doute, le renforcement de la CELAC et de l'UNASUR (au niveau de l'Amérique du Sud) sont de très bonnes nouvelles pour l'émancipation de la Patria Grande.

     

    La Maison Blanche avait d'abord tenté d'empêcher le lancement de la CELAC qui eut lieu à Caracas en décembre 2011, en présence de son infatigable promoteur et mentor déjà attaqué par le cancer qui lui a coûté la vie. Ayant échoué, l'empire a mobilisé ses alliés régionaux pour faire avorter ou du moins reporter l'initiative dans un futur indéfini. Sans résultat non plus. La stratégie suivante a été d'utiliser certains de ses pions dans la région comme chevaux de Troie pour miner le projet de l'intérieur. Sans grandes avancées mais en arrivant malgré tout à ce que le premier gouvernement qui ait obtenu la présidence tournante de la CELAC en 2012, le Chili de Sebastian Pinera, déclare par la bouche de Alfredo Moreno, son ministre des Affaires étrangères : "la CELAC sera un forum et pas une organisation, elle n'aura pas de siège, ni de secrétariat, ni de bureaucratie ou autre". Un forum ! C'est à dire un espace pour d'aimables et insignifiantes conversations entre gouvernants, diplomates et experts sans le moindre questionnement sur la domination impérialiste en Amérique latine et dans les Caraïbes. Et la Maison Blanche a également réussi, grâce à l'activisme militant de ses principaux amis de l'Alliance du Pacifique (le Mexique, la Colombie et le Chili), à faire en sorte que toutes les décisions de la CELAC soient prises à l'unanimité. Il semblerait bien que la "règle de la majorité", si chère à la tradition politique étasunienne, ne fonctionne que quand ça l'intéresse. Et quand ce n'est pas le cas, cela impose de fait un droit de véto à chacun des trente-trois membres de l'organisation. Mais c'est une arme à double tranchant : Le Panama ou le Honduras pourront s'opposer à une résolution appelant à mettre fin au statut colonial de Porto Rico ; mais la Bolivie, l'Equateur et le Venezuela pourront faire la même chose s'il est proposé d'en appeler à la collaboration du Commandement Sud pour lutter contre le trafic de drogue.

     

    La seconde présidence de la CELAC, en 2013, est allée à Cuba et le président Raul Castro Ruz a pris d'importantes mesures pour contrecarrer les machinations de la ministre des Affaires étrangères du Chili : On a avancé dans l'institutionnalisation de la CELAC et l'embryon d'une organisation a été créé pour ce sommet, ce qui a permis de produire 26 documents, chose qu'aucun forum ne fait. Certaines propositions, comme celle de déclarer «Zone de paix» l'Amérique latine et les Caraïbes, feront l'objet d' un dialogue de sourds. Car il ne s'agit pas seulement d'éviter la présence d'armes nucléaires dans la région - comment savoir s'il n'y en a pas déjà dans la base de Mount Pleasant, dans nos îles Malouines ? - mais aussi d'utiliser la force pour résoudre les conflits internes. Cela fait subrepticement allusion à la tradition interventionniste de Washington en Amérique latine et à la présence de ses 77 bases militaires dans la région, dont le but est exactement cela : Intervenir avec sa force militaire dans la politique intérieure des pays de la région, lorsque les conditions l'y invitent, pour compléter l'intervention ouverte que Washington réalise dans chacun d'eux. Il suffit de se souvenir, comme bon exemple didactique, du rôle crucial de «l'ambassade» pour déterminer le vainqueur de la récente élection présidentielle au Honduras. Ce problème, comme nous le voyons, sera l'un des points d'achoppement et de discorde car il y a des gouvernements et pas seulement quelques-uns, qui ne se contentent pas de tolérer la présence de ces bases militaires nord-américaines mais qui comme la Colombie, le Pérou et le Panama, les réclament.

     

    Un autre problème potentiellement perturbateur est l'approbation de la proposition du Venezuela d'intégrer Porto Rico à la CELAC - proposition tout à fait logique compte tenu de l'histoire et du vécu de ce pays, de sa culture, sa langue et ses traditions - mais susceptible de susciter des réserves parmi les gouvernements les plus proches de Washington pour qui Porto Rico est un butin de guerre non négociable. Avec cette guerre dont la victoire a été arrachée aux patriotes cubains et au cours de laquelle, elle s'est approprié Cuba, Porto Rico et les Philippines, la "Roma Americana" a commencé sa sinistre transition de la République à l'Empire. On remarque par contre un soutien unanime à la demande de l'Argentine en ce qui concerne les îles Falkland, la levée du blocus de Cuba et d'autres propositions visant à renforcer les liens commerciaux, politiques et culturels. On sait que l'Equateur va présenter une proposition de rejet de l'espionnage réalisé par les États-Unis et de développement d'un nouveau réseau de communication sur Internet malgré l'interdiction de Washington, et il est probable que des propositions concrètes soient adoptées pour combattre la pauvreté et que soient étudiées des alternatives pour renforcer la Banque du Sud et, éventuellement, créer une compagnie pétrolière d'Amérique latine, sujet sur lequel le président Chavez avait insisté encore et encore.

     

    La transition géopolitique internationale actuelle, qui se manifeste par le déplacement du centre de gravité de l'économie mondiale vers l'Asie-Pacifique, le déclin de la puissance mondiale des États-Unis, l'effondrement irrémédiable du projet européen, la persistance de la crise économique qui a explosé à la fin 2007 et qui ne semble que s'accentuer avec le passage du temps et la permanence d'un «ordre» économique mondial qui concentre la richesse, marginalise les nations et approfondit la destruction de l'environnement, ont agi comme une incitation puissante pour éliminer la méfiance initiale que de nombreux gouvernements montraient ce qui concerne la CELAC. L'accord conclu à Caracas en 2011 a établi qu'une troïka assumerait successivement la présidence pendant les trois premières années : Le Chili a commencé, Cuba a continué (confirmant la condamnation continentale du blocus des États-Unis et son but d'isoler la Révolution cubaine) et à la fin du sommet des présidents, la présidence sera dévolue au Costa Rica. Ce pays, allié fidèle de Washington, devra faire face à une élection cruciale le 2 février prochain, lorsque pour la première fois depuis des décennies, l'hégémonie politique de la droite néocoloniale du Costa Rica sera menacée par la montée d'un nouvel acteur politique surprenant : Le Front Elargi. L'actuelle présidente, Laura Chinchilla, qui avait été fonctionnaire de l'USAID pendant de nombreuses années, garantissait avec la victoire du parti au pouvoir la «domestication» de la CELAC et le retour au projet bercé par Sebastián Piñera et ouvertement exprimé par son chancelier. Mais tous les sondages supposent qu'il y aura un deuxième tour, et le discours et les propositions bolivariennes du candidat du Front élargi, M. José Villata, pourraient le catapulter à la présidence du Costa Rica. Bien sûr, comme il s'est produit il y a peu pendant l'élection présidentielle au Honduras voisin, tout l'appareil de renseignement, de manipulation médiatique et de financement des partis amis a été lancé par Washington pour qui la défaite de la droite néocoloniale du Costa Rica serait un revers avec des implications régionales plus larges. Si une telle chose se produisait, la CELAC pourrait traverser une autre étape vers son institutionnalisation définitive, ce dont l'Amérique latine et les Caraïbes ont impérativement besoin.

    Source: https://www.facebook.com/notes/colat-front-de-gauche/celac-rendez-vous-%C3%A0-la-havane/423986117731964


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  • Ce fut la première décision approuvée par les présidents réunis à La Havane au II° Sommet de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens après sa lecture par le Président cubain Raùl Castro à l'ouverture de la dernière journée du conclave.

    Les chefs d'Etat et de Gouvernement présents au II° Sommet de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens, CELAC, au nom de leurs peuples et interprétant leurs soifs et leurs aspirations, conscients que la paix contribue à la prospérité et à la stabilité de la région, ont approuvé une proclamation dans maquelle ils déclarent la région zone de paix.

    Le document, lu par le Général d'Armée Raùl Castro, Président des Conseils d'Etat et des Ministres de Cuba souligne que la paix et la sécurité internationale sont des biens suprêmes, une soif de tous les peuples et un principe et une valeur commune de la CELAC.

    Nous réaffirmons, dit le proclamation, que l'intégration renforce la vision d'un ordre international juste, affirmé dans une culture de paix qui exclut l'usage de la force, y compris des armes de destruction massive et nucléaires.

    Nous reconnaissons les principes de paix, de démocratie, de développement et de liberté qui inspirent les pays membres de la CELAC et la décision des chefs d'Etat présents de renforcer l'Amérique du Sud comme zone de paix et de coopération.

    « Nous déclarons une seule Amérique Latine et les Caraïbes zone de paix, basée sur le respect des normes de développement international, en incluant les instruments internationaux desquels les Etats membres font partie.

    « Nous réitérons notre engagement permanent dans la résolution pacifique des controverses en éliminant l'usage de la force dans la région. »

    De plus, le document ajoute l'engagement des états de la région de ne pas intervenir directement ou indirectement dans les sujets intérieurs des pays, de respecter les principes de souveraineté nationale et de libre détermination des peuples.

    Le document met aussi en relief l'engagement d'encourager des relations d'amitié entre les pays de la région et en dehors de celle-ci, de respecter pleinement le droit inaliénable de tout Etat à choisir son système politique, économique, social et culturel, comme condition essentielle pour assurer la coexistence pacifique entre les nations.

    De même, il met en relief l'engagement des Etats de la région de continuer à promouvoir le désarmement nucléaire comme objectif prioritaire pur favoriser le renforcement de la coexistence entre les nations.

    Juventud Rebelde, 29 janvier 2014 11H3I (17H31, heure française)

    (traduction Françoise Lopez)

    Source: Cuba Si France Provence

     

     


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    La Havane (AFP)

    Dernière née des organisations continentales, la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac) a entamé mardi à La Havane un sommet de deux jours qui doit consacrer l'unité de ses 33 pays membres et enjoindre les Etats-Unis à réviser leur politique à l'égard de Cuba.

    "Aujourd'hui, Cuba est la capitale de notre Amérique", a lancé le président du Nicaragua, l'ancien guérillero Daniel Ortega à son arrivée à La Havane où s'est ouvert le sommet qui rassemble tous les pays du continent américain, à l'exception des Etats-Unis et du Canada.

    En présence du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, le sommet a été ouvert par le président cubain Raul Castro, qui a succédé au pouvoir à son frère Fidel en 2006, et continue d'incarner la résistance progressiste latino-américaine à la déclinante hégémonie américaine sur le continent.

    "La création d'un espace politique commun est primordial pour notre région (...) Nous avons eu affaire à de nombreux défis, à de nombreux dangers pour la paix, mais nous avons été capables d'avancer dans la construction de la Celac", s'est félicité Raul Castro, 82 ans, qui avait troqué pour l'occasion son uniforme de général pour un sobre costume bleu nuit.

    www.cubadebate.cu/AFP

    La présidente brésilienne Dilma Rousseff et le président cubain Raul Castro, lors de l'inauguration du mégaport de Mariel, le 27 janvier 2014

    "Jamais depuis l'avènement de la Révolution en 1959, Cuba n'a reçu un soutien régional aussi clair", selon l'analyste Arturo Lopez-Levy, de l'université de Denver, aux Etats-Unis, qui estime que "la massive présence des chefs d'Etats et de gouvernements réaffirme le message continental de rejet de la politique des Etats-Unis d'isolement de Cuba".

     

    Le grand absent: Hugo Chavez

     

    Le grand absent de ce 2ème sommet reste l'ex-président du Venezuela Hugo Chavez, décédé d'un cancer en mars 2013, qui avait été le père fondateur de la Celac en décembre 2011, au titre des principes du héros historique de l'indépendance de l'Amérique latine, Simon Bolivar.

    Désormais dirigés par une majorité de gouvernements progressistes, voire socialistes, -seuls la Colombie, le Paraguay et certains petits pays d'Amérique centrale restent conservateurs- l'Amérique latine va s'affirmer "diverse mais unie", lors de ce sommet qui va adopter mercredi une "Déclaration de La Havane".

    Cette "déclaration" compte quelque 80 points parmi lesquels l'affirmation d'une "zone de paix" en Amérique latine, la lutte contre la pauvreté et l'analphabétisme, la sécurité alimentaire et le développement agricole, la coopération technique et scientifique et l'intégration économique et financière de la région qui rassemble 600 millions d'habitants.

    AFP

    Le président vénézuélien Nicolas Maduro est accueilli par le président cubain Raul Castro pour le sommet de la Celal, le 26 janvier 2014 à La Havane

    En toile de fond, une prise de distance avec les Etats-Unis, dont l'influence sur l'Amérique latine n'a cessé de fondre ces dernières années. Et surtout, un soutien à Cuba qui subit depuis plus d'un demi-siècle un sévère embargo économique et commercial de Washington.

    "Le message de la Celac va être fort, clair et sûrement critique, mais il n'aura que peu d'effet sur la direction américaine qui reste, malheureusement, conduite par des intérêts intérieurs", estime Michael Shifter, président du think-tank Inter American Dialogue.

    "Il y a des années que les pays d'Amérique latine exigent la fin de l'embargo, et il y a des années que les Etats-Unis font la sourde oreille", rappelle le politologue Patricio Navia, de l'Université de New York.

    "La Celac a été créée pour s'opposer aux Etats-Unis, mais les organisations régionales sont nombreuses en Amérique latine" et "la réalité, c'est que la plupart de ces pays ont des ambitions économiques qui sont très différentes de celles de Cuba", selon Paul Webster Hare, ancien ambassadeur de Grande-Bretagne à Cuba et professeur de relations internationales à l'Université de Boston, aux Etats-Unis.

    "L'intérêt viendra peut-être de la modération de la rhétorique des Cubains contre les Etats-Unis, ce qui pourrait signaler un intérêt de La Havane à élargir le dialogue avec Washington", estime-t-il.

    Ce sommet, à l'issue duquel le Costa-Rica prendra la présidence annuelle de la Celac, est le premier de cette envergure organisé par Raul Castro qui entend capitaliser une large reconnaissance diplomatique au régime communiste, au-delà de ses alliés traditionnels, Venezuela, Bolivie, Nicaragua et Equateur, qui prendra la présidence en 2015.

    Aucun des responsables régionaux n'a encore prévu de rencontrer de dissidents cubains, malgré leurs appels. Selon l'opposition, une centaine de dissidents ont d'ailleurs été interpellés ou tenus éloignés de La Havane pour les empêcher de participer à leur manière au sommet.

    L'ombre du Père de la Révolution cubaine Fidel Castro planera sur ce sommet. Retiré de la politique, Fidel Castro, 87 ans, a néanmoins profité de ces visites pour recevoir quelques président amis, telles que l'Argentine Cristina Kirchner ou la Brésilienne Dilma Rousseff.

    Source: Courrier International / AFP


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  • L’Amérique latine fait bloc contre le blocus imposé à Cuba

    À La Havane, le second sommet de la Celac, qui réunit tous les pays du continent 
à l’exception des États-Unis, exigera la levée des sanctions contre la Grande Île.

    Le second sommet de la Communauté des États latino-américains et caribéens (Celac) s’ouvre aujourd’hui à La Havane. Deux jours durant, les présidents des 33 pays qui composent cette entité politico-économique, à l’exception des États-Unis et du Canada, discuteront des efforts à poursuivre en matière de « solidarité, d’équité et d’égalité dans la région », selon le document final préalablement discuté. Outre la présence des chefs d’État comme la Brésilienne Dilma Rousseff, le Mexicain Enrique Pena Nieto ou le Vénézuélien Nicolas Maduro, les secrétaires généraux de l’Organisation des États américains (OEA), José Manuel Insulza, et de l’ONU, Ban Ki-moon, ont annoncé leur participation. Une première depuis la création de la Celac au Venezuela, en 2011, qui en dit suffisamment sur le poids politique que représente désormais cet organisme.

    La « déclaration de Caracas » avait acté la construction d’une alliance à même de faire face aux problèmes économiques avec la création d’un fonds régional de réserve, ou encore de promouvoir les droits de l’homme sur le continent. À Cuba, les présidents devraient condamner unanimement le blocus qu’exercent depuis plus d’un demi-siècle les États-Unis contre la Grande Île et se mettre ainsi au diapason du vote de l’Assemblée générale des Nations unies. À cet effet, ils demanderont que La Havane ne figure plus sur la liste des pays dits « terroristes » établie par Washington. « Nous ne nous sommes pas concentrés que sur les priorités cubaines, mais sur les priorités de l’Amérique latine et la Caraïbe dans leur ensemble », a déclaré à Granma le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Abelardo Moreno. La Havane, qui assurait la présidence tournante de la Celac, « s’est efforcée de contribuer à ce que la lutte contre la pauvreté, la faim et l’inégalité soit une priorité régionale », a-t-il précisé. À l’issue de la rencontre, le Chili assurera la nouvelle présidence de cet organisme pluraliste, hétérogène et autonome de la tutelle de Washington.

    Cathy Ceïbe

    Source: l'Humanité

     

     


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  • La Havane, 28 janvier (RHC)- Le président cubain, Raúl Castro, a prononcé le discours d'ouverture du second sommet de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens qui se tient aujourd'hui et demain à La Havane.

    La lutte contre la faim, la pauvreté et les inégalités sont les sujets au centre des débats. Les chefs d'état devront analyser une trentaine de déclarations spéciales, la Déclaration de La Havane ou déclaration finale et le plan d'action pour 2014, documents qui ont été préalablement débattus et approuvés par les coordonnateurs nationaux et les ministres des Affaires étrangères des 33 pays membres du bloc .

    S'adressant aux chefs d'État ou de gouvernement ainsi qu'aux délégations des 33 pays membres de ce bloc régional, Raúl Castro a relevé :

    « Au nom du peuple et du gouvernement de Cuba, je vous souhaite la bienvenue la plus cordiale et je vous souhaite un agréable séjour.

    C'est un grand honneur pour nous et un motif de gratitude sincère que de pouvoir compter sur la présence de vous tous à ce Sommet de « Notre Amérique », convoqué à l'occasion du 161e anniversaire de la naissance de José Martí.

    Raúl Castro a évoqué la mémoire du président défunt du Venezuela Hugo Chávez et il a demandé aux participants d'observer une minute de silence à sa mémoire. Il a indiqué :

    Nous déplorons profondément l'absence physique d'un des grands leaders de notre Amérique, de l'inoubliable Président vénézuélien, Hugo Chávez, un fervent et inlassable promoteur et combattant pour l'indépendance, la coopération, la solidarité, l'intégration.

    La période qui s'est écoulée depuis le dernier sommet de la Celac a été complexe mais fructueuse

    Nous, les pays de l'Amérique Latine et des Caraïbes nous avons dû faire face à de nombreux défis. La crise continue d'affecter l'économie mondiale, les dangers pour la paix planent sur diverses parties du monde. Des nations sœurs ont été l'objet de menaces, de mesures coercitives unilatérales et des demandes légales sur le plan international suite à des actions légitimes qu'elles ont adoptées en défense de leur souveraineté.

    Cependant nous avons été capables de continuer à avancer dans la construction de la Celac et de mettre en application les décisions prises à Caracas et à Santiago du Chili.

    Peu à peu nous sommes en train de créer une Communauté des États Latino-américains et caribéens qui est reconnue actuellement comme la représentante légitime des intérêts de notre région.

    Comme j'avais dit à Santiago du Chili « nous savons que parmi nous il y a des pensées différentes y compris des divergences, mais la Celac a surgi sur le legs de 200 ans de lutte pour l'indépendance, elle se fonde sur une profonde communauté d'objectifs. La Celac n'est donc pas une succession de réunions ou de coïncidences pragmatiques, mais une vision commune de la Patrie Grande latino-américaine et caribéenne qui ne se doit qu'à ses peuples.

    Indépendamment de nos progrès nous vivons toujours dans un monde régit par un ordre international injuste et excluant, où les menaces à la paix et les ingérences se poursuivent.

    Je vous remercie des témoignages de solidarité face au blocus criminel imposé à mon pays durant plus d'un demi siècle et l'injuste inclusion de Cuba sur la liste de promoteurs du terrorisme dressée par le Département d'État des États-Unis.

    Par ailleurs dans des déclarations à la presse sur les résultats de la réunion des ministres des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez le chef de la diplomatie cubaine a signalé que lui et ses homologues ont mis un accent particulier sur des thèmes comme la décolonisation de Porto Rico, des questions à caractère extra régional qui incluent la paix et la sécurité internationale, le développement, le droit des peuples de la région à vivre dans un climat d'harmonie et d'entente

    Bruno Rodríguez a signalé que les chefs de la diplomatie des pays de la Celac ont débattu des relations entre les pays du bloc et les transnationales et sont tombés d'accord sur le fait que la solidarité avec les pays affectés est un principe vital de la Celac.

    Edité par Reynaldo Henquen

    Source: Cuba Si France Provence


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  • Le secrétaire général de l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), Bernardo Alvarez, a indiqué que la Grenade et Saint Christophe et Nieves ont manifesté leur intérêt officiel à se joindre à ce mécanisme d'intégration régional.

    Dans le cadre du II° Sommet présidentiel de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC), Alvarez a précisé que la demande de la Grenade lui a été remise mardi à La Havane.

    « Elle nous comble de plaisir car cela signifie que l'ALBA est vivante, génère l'enthousiasme, toutes voiles dehors », a-t-il déclaré à Telesur.

    Lors de l'entrevue, le diplomate a assuré que l'ALBA est une « semence » qui a ouvert la voie à la naissance de la CELAC qui, ce mardi, se réunit à Cuba dans une rencontre qualifiée d'historique.

    Alvarez, qui préside aussi Petrocaribe, a souligné que maintenant commence une nouvelle phase dans le processus d'intégration régionale grâce au soutien des Gouvernements progressistes de la région aux initiatives nées à Cuba et au Venezuela.

    Les 33 pays qui composent la CELAC siègent à La Havane depuis mardi matin pour une réunion qui s'achèvera avec une déclaration finale qui sera connue ce mercredi.

    La CELAC est un instrument d'intégration qui cherche à assumer le rôle que n'a pas pu remplir l'Organisation des Etats Américains (OEA). Elle est née sous le mandat d'Hugo Chavez et le premier sommet a eu lieu à Caracas.

    L'ALBA est composée actuellement par Antigua et Barbuda, la Bolivie, Cuba, La Dominique, l'Equateur, le Nicaragua, le Venezuela et Saint Vincent et les Grenadines. Le Suriname en est invité spécial.

    (Avec des informations de Telesur)

    (Cubadebate, 28 janvier 2014

    traduction Françoise Lopez pour Cuba Si France Provence

     

     


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  • La Havane, 27 janvier (RHC)- Le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki Moon s'est dit heureux de se trouver à Cuba et particulièrement honoré du fait que sa visite coïncide avec le 161e anniversaire de la naissance de notre Héros National José Martí.

    Ban Ki Moon a fait ces déclarations à son arrivée à l'aube de ce lundi à La Havane pour participer au second sommet de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et caribéens qui se tiendra mardi et mercredi.

    Ban Ki Moon a cité José Martí lorsqu'il a dit que l'on est en train de planter la graine de l'Amérique et il a affirmé que c'est cela la CELAC.

    Il a ajouté qu'il désire écouter les vues des leaders de toute l'Amérique Latine et des Caraïbes qui prendront part au Sommet, entre autres questions, sur le développement soutenable et avoir des entretiens avec le président Raúl Castro et avec d'autres membres du gouvernement cubain.

    Le Secrétaire Général de l'ONU a souligné l'importance de l'échange de vues sur divers thèmes au cours du sommet, dont le développement, la paix, la prospérité et l'égalité fondamentalement.

    Au sujet de Cuba, il a indiqué qu'il désire profondément savoir comment les Nations Unies peuvent appuyer le processus de changements en cours dans notre pays.

    Edité par Reynaldo Henquen

    source: Cuba Si France Provence


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    Les 33 Etats d’Amérique latine et de la Caraïbe (soit tous les Etats souverains du continent américain, à l’exception des Etats-Unis et du Canada) se réunissent à La Havane (Cuba) les 28 et 29 janvier 2014 à l’occasion du « IIe Sommet de la Communauté des Etats d’Amérique latine et de la Caraïbe » (CELAC). La réunion adoptera une série de décisions pour combattre la faim et la pauvreté, et pour favoriser la sécurité alimentaire dans la région. Enfin, une vingtaine de communiqués seront publiés dans lesquels la CELAC dénoncera le « blocus » de Cuba par les Etats-Unis, réclamera la souveraineté de l’Argentine sur les Iles Malouines, ainsi que la « décolonisation » de Porto Rico – ainsi que l’admission de ce pays au sein de la CELAC, notamment.

    « Il est important que les chefs d’État et les gouvernements de la région parviennent à un accord au moins sur un point : que tout différend et tout conflit soit toujours résolu par les voies du dialogue, de la négociation, et qu’ils n’aient jamais recours à la menace ni à la force », a récemment affirmé le vice-chancelier cubain Abelardo Moreno, en référence à la proposition du gouvernement de Raúl Castro de déclarer l’Amérique latine et les Caraïbes « zone de paix ».

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  • Nations unies, 21 jan (PL) En qualité de présidente actuelle de la Communauté d’Etats latino-américais et caribéens (Celac), Cuba a promu .au sein des Nations unies la paix, le multilatéralisme et la souveraineté des peuples, a souligné le représentant permanent à Cuba, Rodolfo Reyes.

    Ils s’agit des principes entérinés par l’alliance régionale comprenant 33 pays depuis sa création fin 2011 à Caracas, Vénézuéla, et ratifiés à son Ier Sommet, cela fait un an à Santiago de Chile, où la plus grandes des Antilles a assumé le leadership régional.

    Le respect incontestable des droits de l’Homme, du droit international, la solution pacifique des controverses, l’intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des État étaient parmi les principes défendus, de même que l’interdiction de l’utilisation de la force.

    Selon le diplomate, les positions les plus remarquables étaient celles liées à l’élimination des armes nucléaires, la lutte contre le terrorisme, la protection de l’enfance, le refus de la violence visant la femme, la maltraitance des migrants, l’élan au développement durable et la reconnaissance des droits des handicapés.

    Fin septembre, la Troika élargie de la Communauté a célébré aux Nations unies des rencontres avec la Chine, le Japon, la Corée du Sud et le Conseil de coopération des Pays arabes du Golfe.

    Cuba cèdera la présidence de l’alliance latino-américaine et caribéenne au Costa Rica, le 29 janvier prochain à La Havane, siège du IIème Sommet de l’organisation régionale.

    Jcc/tgj/wmr

    Source: Cuba Si France Provence

     


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