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    manifestation à Cordoba, Argentine, septembre 2013 Manifestation à Cordoba, Argentine, septembre 2013
     

    Par Benjamin Sourice - Blog Médiapart)

    Monsanto annonçait en juin 2012 la construction en Argentine de sa plus grande fabrique de semences de maïs transgéniques (OGM) d'Amérique Latine. Le pays, déjà deuxième producteur mondial d'OGM, est en passe de devenir un exportateur de semences GM bon marché. Sur le terrain, le bras de fer entre les habitants et la firme devient des plus musclés.

    L'endroit choisi pour ce projet de « méga-fabrique » se nomme Malvinas Argentinas dans la proche banlieue de Cordoba, une ville entourée de soja GM et dont les habitations sont régulièrement soumises à des fumigations intempestives. Face au mutisme des autorités qui cautionnent le projet, des associations de défense de l'environnement, des organisations sociales, et des habitants bloquent désormais l'accès au chantier depuis fin septembre 2013.

    Rapidement après l'annonce du projet, l'Assemblée des Habitants de Malvinas en Lutte pour la Vie s'est constituée à l’initiative de mères de familles et de résidents fatigués de subir cette pollution quotidienne. Les habitants ont vainement réclamer des informations à la municipalité et au gouvernement provincial.

    En novembre 2012, l'Assemblée a commencé à exiger que la population de Malvinas Argentinas puisse se prononcer par référendum. Le maire Daniel Arzani et le gouverneur José Manuel de la Sota ont à nouveau refusé l'initiative. Les habitants exigent également le respect de la Loi Générale de défense de l'environnement qui oblige la réalisation d'une étude d'impact environnemental, mais faute d'avoir été réclamée par les autorités, Monsanto s'est affranchie sans difficulté de cette contrainte.

    Occupation et résistance
    Le 19 septembre 2013 un festival populaire, un « Printemps sans Monsanto », se tenait sur le site marquant le lancement d'une opération de blocage qui dure depuis deux mois. Depuis, les entreprises de construction avaient retiré leurs machines et les ouvriers ne se rendaient plus sur le site. Mais face à la résistance qui s'installe, Monsanto cherche à intimider les leaders locaux et menace de traîner en justice les habitants participant à l'occupation.

    Le 31 octobre dernier, Monsanto a accusé Sofia Gatica de l'organisation des Mères de Ituzaingo et Eduardo Quispe, de l'Assemblée de Malvinas Argentinas, de « porter atteinte à la sécurité publique » en raison du blocage, tout en dénonçant de supposés « actes de violence contre le personnel » du chantier. En 2012, Sofia Gatica recevait le prix Goldman Environmental Prize pour son combat des mères argentines contre les pollutions agrochimiques affectant la santé des enfants. Les avocats de Monsanto accusent ces militants d'occuper illégalement le terrain, ce qui, selon le code pénal argentin pourrait leur valoir des peines de prison allant jusqu'à trois ans et de lourdes amendes au civil pour préjudices économiques.

    Dernier rebondissement marquant une détérioration du conflit, le 28 novembre au matin, un groupe d’environ 60 « gros bras » s’est présenté sur le site pour saccager le camp. Les militants ont dénoncé la participation du délégué d'un syndicat de la construction (UOCRA), des engins de chantier et des camions étant par ailleurs immobilisés sur le site depuis plusieurs jours après une première tentative de déloger les occupants.

    Un mouvement qui prend de l'ampleur
    Deux enquêtes d'opinion révèlent que 63,2% des argentins sont contre l'installation de la multinationale dans la province et 66,8% soutiennent le mouvement de résistance des habitants. Trois universités nationales ont également dénoncé publiquement la légalité de l'installation de Monsanto. Les professeurs de droit de l'Université Catholique, celle de Rio Cuarto (UNRC) et celle de Cordoba ont soulignent le fait que la construction ait été autorisée sans la réalisation préalable d'une évaluation d'impact environnemental ni consultation publique, deux dispositions pourtant obligatoires. Elles ont également rappelé l'existence d'un « principe de précaution argentin », des mesures de protection devant être prises lorsqu'il y a des risques sur la santé publique et l'environnement.

    Depuis, la grogne s'étend dans la province voisine de San Luis et reçoit un soutien grandissant dans la capitale. « Monsanto promeut un modèle d'agriculture industrielle, elle fait déboiser des milliers d'hectares pour y semer ses cultures transgéniques de maïs et de soja pour en tirer des graines, elle y fait régulièrement pulvériser des produits hautement dangereux pour la santé durant le cycle de culture, sans le consentement de notre communauté », a dénoncé l'Association Paysans de la Vallée Conlara, réunissant les familles rurales voisines d'une autre usine de l'entreprise.

    Pour les paysans argentins, « ce modèle n'a pas crée d'emplois, il ne produit pas d'aliment pour notre région et menace notre santé », ils dénonçent également les fumigations à proximité de leurs maisons, dont les effets terrifiants ont été démontrés par une enquête récente d'Associated Press. Au pays des soyeros tout puissant, tenant la presse et la politique, la population argentine a décidé d'affronter Monsanto sur le terrain, ils auront besoin de soutien !

    Source : Dos meses de bloqueo, Dario Aranda, Pagina12, 23 novembre 2013.http://www.pagina12.com.ar/diario/sociedad/3-234192-2013-11-23.html

    Manu Chao et Marie Monique ont apporté publiquement leur soutien à cette occupation fin novembre 2013

     

     Marie Monique Robin, mi novembre 2013 

    Marie Monique Robin, mi novembre 2013 © http://www.arte.tv/sites/fr/robin/2013/11/19/moissons-de-medailles-en-argentine/

     

    source: Blog Médiapart

     

     


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    Sources : U.S. State Department, Pais Libre, Colombian Defense Ministry and the Air Force. Research and data compiled by Elyssa Pachico. Graphic by Cristina Rivero. Map by Gene Thorp.
     
     
    Kiergaard

    Le Washington Post révèle, suite à une longue enquête, l’opération clandestine que la CIA a menée pour aider le gouvernement colombien à tuer plus d’une vingtaine de leaders des FARC.

    L’enquête du Washington Post permet d’expliquer la récente perte d’influence des FARC en Colombie, alors qu’ils étaient considérés comme une des insurrections les mieux organisées et puissantes il y a quelques années.
    À la demande du gouvernement colombien, la CIA et la NSA ont fourni à la Colombie les outils nécessaires pour frapper les FARC en plein cœur, en ciblant ses leaders et généraux. Cette aide a été fournie pour un budget de 2 milliards de dollars qui n’apparaît pas au budget public de la CIA pour l’aide à la Colombie, elle a donc été fournie à travers une opération couverte.

    Celle ci a principalement pris la forme d’un partage d’informations, de données d’écoute recueillies par la NSA, et de méthodes GPS permettant de transformer les bombardements de l’armée colombienne en "bombes intelligentes" à même d’atteindre leur cible avec une précision diabolique.

    Pour éviter que les bombes fournies soient mal utilisées, la CIA disposait seule des clés permettant d’activer le système GPS de pointe et les autorités colombiennes devaient demander l’autorisation à la CIA pour lancer les opérations.

    Un des gros coups a été l’assassinat de Raul Reyes (leader des FARC) en 2008 effectué sur le territoire de l’Équateur selon le même raisonnement que ce qui autorise le programme de drones au Pakistan et au Yémen. Pour prendre des précautions légales, l’avion et le pilote colombien ont largué la bombe dans l’espace colombien, puis la CIA a pris le relais pour guider sa bombe sur le territoire de l’Équateur. Cette opération a crée une grave crise diplomatique en Amérique Latine sans pour autant avoir de trop graves conséquences dans les relations entre États-Unis et Colombie.

    L’opération a été autorisée par le gouvernement Bush et a été reconduite sous l’administration Obama. Les questions légales ont été rapidement évacuées en appliquant les mêmes principes qu’avec Al-Qaïda, un assassinat n’était pas illégal dans la mesure où il posait une menace à la sécurité nationale de la Colombie. L’implication des États-Unis était légale dans la mesure où les trafics de drogue menaçaient la sécurité nationale américaine (en substance), comme sous Reagan.

    Actuellement, sous la présidence Santos (ancien ministre de la Défense d’Alvaro Uribe), les frappes sont de plus en plus intenses (plus uniquement sur les leaders). Les FARC sont sous constante pression, ne dorment jamais plus de deux jours au même endroit, le gouvernement colombien a récemment repoussé un cessez-le-feu de 30 jours. Certains craignent que ces assassinats et ces frappes ne soient pas accompagnées de mouvements de l’armée pour sécuriser les zones (en bref, qu’il y ait une certaine accoutumance à se contenter de bombarder facilement sans se soucier du moyen et du long terme).

    Kiergaard, le 22 Décembre 2013 pour Points de vue alternatifs.

    Covert action in Colombia

    On the verge of collapse Today, a comparison between Colombia, with its vibrant economy and swanky Bogota social scene, and Afghanistan might seem absurd. But a little more than a decade ago ...http://www.washingtonpost.com/sf/investigative/2013/12/21/covert-actio...

     

    source: Le Grand Soir


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  • Montevideo, 26 décembre, (RHC).- Le président de l'Uruguay, José Mujica, a offert un débouché sur la mer à la Bolivie et au Paraguay dans le but de former un port d'intégration libre pour le commerce , action qui renforcera le système économique des pays du Mercosur, le Marché Commun du Sud.

    José Mujica, a qualifié cette initiative d'opportunité généreuse en faveur de l'intégration et il a précisé que le financement de la construction sera assumé par le Brésil et que la main d'œuvre sera assumée par l'Uruguay.

    Le gouvernement bolivien a présenté une requête contre le Chili auquel il réclame 400 kilomètres de côtes à l'Océan Pacifique, alors que le Paraguay a une issue portuaire à travers une hydrovoie. Cette opportunité élargirait leurs possibilités commerciales.

     

    Source: Cuba Si France Provence


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    Evo Morales : "Aujourd’hui encore, comme nous venons rendre hommage aux travailleurs et le peuple bolivien qui se sont battus pour la retour des ressources naturelles et des services de base, nous avons nationalisé le convoyeur d’électricité "

    Le décret suprême n°1214, déclare la « nationalisation de la société Transportadora de Electricidad (TDE)

    Red Eléctrica a une participation de 99,9% dans la compagnie de transport électrique (TDE), elle gérait le transport et la distribution d’électricité dans six départements du pays andin. L’impact économique n’est pas importante pour la société espagnole, car ses opérations internationales en Bolivie et au Chili ne représente que 2 à 3% de son chiffre d’affaires.

    "Aujourd’hui encore, en hommage aux travailleurs et au peuple bolivien qui se sont battus pour la retour des ressources naturelles et des services de base, nous avons nationalisé le convoyeur d’électricité " déclare Evo Morales lors de la Journée en hommage du travail au Palais gouvernement de La Paz. Après la lecture du décret, le gouverneur a demandé au commandant des forces armées, le général Tito Gandarillas, d’occuper "les organes de décision compétents de l’administration et du fonctionnement de TDE". Il est du devoir des forces armées de restituer l’électricité pour le peuple bolivien " a t-il ajouté.

    Le décret établit la « nationalisation » de "toutes les actions détenues par la société Red Eléctrica Internacional - SAU", une filiale de REE, et demande son inscription au nom de Société Nationale d’Électricité d’État (ENDE). Morales a justifié l’expropriation car "la société internationale espagnole, a, en 16 ans investi que 81,000,000 d’USD, un investissement en moyenne de cinq millions par an " ce qui est jugé insuffisant.

    Les autres expropriations lancées par Evo Morales

    La législation bolivienne a, après l’accession au pouvoir d’Evo Morales, habilité le gouvernement à exproprier le privé des services publics et d’autres entreprises. Evo Morales a exproprié en 2010, les actions de quatre producteurs d’électricité, y compris deux filiales de GDF Suez. Le président a nationalisé quinze entreprises pétrolières, cimentières et minières depuis son arrivée au pouvoir en 2006.

    Article et traduction Nico Maury , Vendredi 20 Décembre 2013.

    Source: le site de Nicolas Maury

     


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  • Quito, 20 décembre (RHC- PL)- Le président équatorien, Rafael Correa a qualifié d'insolentes les déclarations du ministre panaméen des Affaires étrangères, Fernando Núñez, qui a accusé l'Équateur de faire du chantage au Panama dans l'affaire d'un bateau avec de la drogue capturé par l'Armée de l'Équateur.

    Au cours d'une conférence de presse dans la ville de Guayaquil, Rafael Correa a signalé que les Panaméens doivent comprendre, que dans son pays il y a un État de droit, et que les déclarations insolentes de certains fonctionnaires qui parlent de chantage ne vont pas intimider ou préoccuper personne.

    Il a ajouté que le ministre panaméen des Affaires étrangères peut dire ce qu'il voudra, mais dire que l'Équateur veut faire du chantage au Panama est inacceptable.

    Rafael Correa a démenti l'information selon laquelle l'Équateur voudrait conditionner le cas de l'embarcation avec celui de l'ex député équatorien de l'opposition Galo Lara, à qui les autorités panaméennes ont accordé l'asile récemment bien qu'il ait été jugé et condamné en Équateur pour un triple assassinat.

    Le bateau Doria qui avait comme destination les États-Unis, a été saisi en octobre dans les eaux internationales, avec cinq membres de l'équipage, de différentes nationalités, avec plus de 700 kilogrammes de cocaïne .

    Le gouvernement panaméen exige la dévolution du bateau, mais le procureur général équatorien, Galo Chiriboga, a expliqué qu'il attendait que les autorités du Panama remettent les papiers de l'origine du Doria pour procéder à sa remise.

    Rafael Correa a déclaré aux journalistes que l'affaire du bateau est entre les mains du Parquet équatorien, lequel a le droit absolu de prendre le temps nécessaire pour la résoudre.

    Edité par Michele Claverie

    Source: Cuba Si France Provence


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  • Caracas, 20 décembre AVN – La police colombienne a capturé Alejandro Caicedo Alfonso, alias « Scooby », accusé d'être impliqué dans les plans de magnicide contre le Président vénézuélien, Nicolas Maduro.

    Caicedo, également connu comme « David », a été capturé mardi dernier dans la municipalité de Bello, département d'Antioquia, a indiqué le commandant de la Police Métropolitaine de Bogota, le général Edgar Sanchez.

    Celui-ci a précisé que Caicedo, avec deux complices, est entré au Venezuela en août pour « commettre des délits » comme le vol et l'exécution rétribuée.

    Les deux complices, que Caicedo Alfonso dirigeait, sont Victor Johan Gueche Mosquera, 22 ans et Erick Leonardo Huertas Rios, 18 ans, et ont été capturés au Venezuela le 15 août dernier, à l'hôtel Guaracarumbo, situé sur la route Panaméricaine de l'état de Miranda.

    Ces sujets avaient pénétré dans le pays deux jours avant leur arrestation par San Antonio de Tachira, en provenance de Cucuta, Colombie.

    Pendant la capture, ont été saisis deux fusils à viseur laser et une photo du Président de la République, Nicolas Maduro avec le Président de l'Assemblée Nationale, Disodado Cabello.

    Ces sujets font partie de la bande Gancho Mosco, l'alias d'Oscar Alcantara Gonzalez qui est détenu en Colombie depuis lars 2013 et condamné pour usage de mineurs pour commettre des délits parmi lesquels l'homicide, association de malfaiteurs et trafic, fabrication ou transport de stupéfiants.

    Caicedo Alfonso était le lien entre les tueurs à gages et Alcantara, a indiqué en août dernier le ministre des Relations Intérieures, de la Justice et de la Paix, Miguel Rodriguez Torres.

    AVN 20/12/13

    Source: traduction Françoise Lopez pour Cuba Si France Provence


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  • Caracas, 20 décembre – Le président de Bolivie, Evo Morales, a souligné vendredi que la mise en orbite du premier satellite bolivien de télécommunications renforcera la diffusion de la révolution latino-américaine qui se déroule actuellement sur le continent.

    « Tupac Katari, maintenant transformé en satellite de télécommunications, comme un instrument de libération mais surtout pour diffuser la rébellion des temps nouveaux, la révolution d'aujourd'hui, pour la décolonisation », a déclaré Morales qui, de plus, a mis en avant le fait que cet important outil porte le nom du leader indigène Tupac Katari qui lutta il y a deux siècles contre l'empire espagnol.

    Le Président bolivien a fait ces déclarations depuis le centre spatial de Xichang, en Chine, où a eu lieu le lancement du satellite et sa mise en orbite.

    Après lancement, cet outil technologique sera stabilisé après 14 jours.

    Le satellite, qui commencera à émettre des signaux à partir d'avril 2014, sera en orbite à 36 000 kilomètres de la terre, sur la ligne de l'Equateur et aura deux stations terrestres de contrôle : La Paz et Santa Cruz et des milliers de télécentres qui répercuteront le signal du satellite sur le territoire bolivien.

    La transmission du lancement a été suivie et fêtée par des milliers de Boliviens dans tout le pays où, depuis les premières heures de ce vendredi, des manifestations culturelles ont eu lieu.

    Dans ce contexte, le Président a remercié en particulier les mouvements sociaux de Bolivie.

    Le programme spatial signé entre la Bolivie et la Chine inclut la formation de professionnels boliviens dans les technologies spatiales, professionnels qui se chargeront ensuite de la gestion du satellite depuis les stations terrestres boliviennes.

    Le Gouvernement bolivien a annoncé qu'avec la mise en orbite du satellite Tupac Katari, l'accès aux télécommunications se démocratise, en particulier dans les zones éloignées des villes, et les coûts des services de téléphonie mobile et d'internet baissent. De plus, on fera une incursion dans la télévision par satellite.

    En ce sens, il améliorera la qualité de l'éducation, modernisera les services de santé dans les zones rurales, permettra de contrôler les gazoducs d'exportation de gaz, le transport de l'électricité et évaluera les impacts sur l'environnement de l'extraction de matières premières.

    A l'échelle mondiale, 49 pays ont lancé des satellites dans l'espace. Dans le cas de l'Amérique du Sud, l'Argentine, le Venezuela et le Chili l'ont fait, des nations qui ont mis en orbite des satellites de communication avec les mêmes caractéristiques que Tupac Katari.

    AVN 20/12/13

    Source: traduction Françoise Lopez pour Cuba Si France

     

     

     


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  • 20 Décembre, 2013

    Quarante ans après l'assassinat à Santiago du Chili du Socialiste Allende par les militaires dévoués à l'impérialisme de Washington, les expériences progressistes fleurissent en Amérique Latine. Alors que les pays d'Europe s'enfoncent dans la régression sociale, la soumission au capitalisme et la xénophobie d'extrême- droite, les peuples de Cuba, du Venezuela, d'Equateur, de Bolivie, etc, chacun à leur manière, ont choisi des gouvernements d'indépendance nationale et de progrès social, au service des citoyens les plus pauvres contre les nantis.

    Leurs problèmes sont multiples, mais ils ont déjà réussi à consacrer les ressources nationales (pétrole ou minerais exportés) à diminuer les inégalités sociales. Il leur reste à assurer la pérennité des processus engagés en développant une industrie et une agriculture au service du plus grand nombre, respectueuse de l'environnement.

    Le Collectif Polex a réaffirmé sa solidarité aux représentants des Ambassades du Venezuela, de Cuba, de Bolivie, présents à la rencontre-débat organisée le 21 novembre 2013 à la Maison de l'Amerique Latine à Paris.

    Dernier exemple en date, le Chili, où les élections de 2013 vont ramener la Gauche au pouvoir présidentiel. Il est trop tôt pour savoir si cela ne débouchera pas sur la déception populaire: le réformisme prêt à tous les compromis est fort à Santiago comme à Rio. Plus important et positif est la croissance d'une nouvelle génération de militants communistes chiliens, héritiers des poètes révolutionnaires Pablo Neruda et Victor Jara, tués par les mercenaires du dictateur Pinochet. Ainsi, la députée communiste récemment élue, Camila Vallejo, 25 ans, qui anima le magnifique mouvement revendicatif étudiant de 2011, affichant fièrement la faucille et le marteau et son idéal de communiste du 21ème siècle. Elle explique à qui veut l'entendre que les luttes pour l'accès de tous à l'université n'a de sens que dans le cadre plus large des combats populaires contre l'inégalité sociale en général. Elle lie aussi ces luttes sociales globales au combat contre toutes les oppressions, notamment contre le machisme qui imprègne encore la société chilienne:

    Voici la traduction de ce qu'a écrit Camila Vallejo sur la condition féminine.

    "Comme femme je vois et je vis dans ma chair les formes actuelles d'oppression dont nous sommes victimes dans la configuration machiste de la société. Au Chili nous nous vantons d'être un pays développé et nous sommes très fiers de notre récente entrée à l'OCDE; cependant, derrière le rideau de fumée du progrès économique et au-delà de l'optimisme du Jaguar Latino-Américain se cache une histoire d'oppression et de sexisme qui perdure toujours à notre époque. Nous autres femmes continuons de souffrir de nos jours de toutes sortes de discriminations, au moment de chercher du travail, dans le domaine de la protection de la santé, dans l'échelle des salaires et même quand il s'agit de participer à la vie politique. Je lisais hier un certain nombre de faits dont je voudrais vous faire part, parce qu'ils éclairent ce que je voulais vous dire. Je cite: "en ce qui concerne les femmes, quand elles recherchent un emploi, en plus des qualifications on exige d'elles la prestance, et il ne suffit pas qu'elles soient aimables et généreuses, mais il faut aussi qu'elles soient gracieuses, sympathiques et coquettes, mais pas trop. Il leur faut être présentables mais quand on estime qu'elles en font un tout petit peu trop, on les juge prétentieuses. On les couvre de louanges quand elles sont mères mais on les renvoie parce qu'elles ont des enfants. On soupçonne la femme jeune parce qu'elle déstabilise l'équipe et on la repousse quand elle prend de l'âge parce qu'elle a perdu sa compétitivité. On l'excommunie si elle est laide et aussi quand elle est belle. Dans le premier cas on la trouve repoussante, dans le second provocatrice. Quand ce n'est ni l'un ni l'autre, on la trouve ordinaire."
    (Traduction de Christian Raffaelly)

    Christian Raffaelly

    Source: Parlons clair - Collectif Polex


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  • Caracas, 16 décembre (RHC-AFP)- Les pays membres de l'ALBA , l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique et de l'Accord Énergétique Petrocaribe se réuniront à partir de demain à Caracas pour la signature d'un traité entre les deux organisations et pour la création d'une zone économique.

    Les conditions pour la signature de l'accord constitutif Eco-ALBA qui est l'espace économique de l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de notre Amérique, et pour la création de la zone économique avec Petrocaribe seront analysées à ce sommet.

    Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Elías Jaua, a expliqué que pour cette rencontre les présidents de l'Équateur, de la Bolivie, du Nicaragua, de la République Dominicaine, du Surinam et d'Haïti ont confirmé leur participation.

    La présence de chefs de gouvernements et de hauts fonctionnaires des pays des Caraïbes et de l'Amérique du sud qui participent autant à l'ALBA qu'à Petrocaribe, est attendue.

    Dans le cadre de cette rencontre à Caracas , une éventuelle relation avec le MERCOSUR, le Marché Commun du sud et la zone économique spéciale ALBA- Petrocaribe seront abordées. Le Venezuela occupe actuellement la présidence tournante du MERCOSUR.

    Source: Cuba Si France Provence

     


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  • Lundi a été inauguré dans la ville de Caracas le Conseil Politique de l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA), lors d'une cérémonie dirigée par le Chancelier dupays amphitryon, Elias Jaua.

     

    Dans son discours inaugural, Jaua a souligné « qu'au milieu des grands défis » de 2013, les pays de l'Alliance peuvent démontrer « que l'initiative (de l'ALBA) continue à être plus actuelle que jamais et que l'héritage du Commandant Chavez et des leaders d'Amérique Latine est plus actuel que jamais ».

     

    Il a déclaré que parmi les objectifs du Conseil Politique figurent les suivants : Discuter du « traité constitutif de l'ALBA, comme un organisme qui doit, aujourd'hui, être reconnu juridiquement au niveau international ».

    La proposition de la création de l'Université des Sciences de la Santé Salvador Allende.

    Créer des mécanismes de coordination ALBA-Pétrocaribe.

    La révision de l'instrument pour « initier un processus de rencontre, de complémentarité » entre les espaces économiques de l'Eco-ALBA et le Marché Commun du Sud (Mercosur).

    Le conseil Politique de l'ALBA a lieu la veille du second Sommet de l'ALBA-Pétrocaribe.

     

    A cette rencontre, on a confirmé la présence des présidents de l'equateur, Rafaël Correa, de la Bolivie, Evo Morales, de cuba, Raùl Castro, du Nicaragua, Daniel Ortega, de la République Dominicaine, Danilo Medina, du Surinam, Dési Bouterse, d'Haïti, Michel Martelly et du premier ministre de Belize, Dean Barrow. Ces deux derniers se trouvent déjà dans le pays.

     

    Réussites de l'ALBA en 2013.

     

    Le Chancelier vénézuélien a mis en avant les principales réussites de l'alliance en 2013. Parmi celles-ci, la « son rôle actif pour promouvoir la reconnaissance de l'Etat palestinien aux Nations Unies. »

     

    Il a aussi souligné les « efforts » de l'ALBA pour éviter l'intervention militaire en Syrie.

    Il a aussi déclaré qu'ils ont soutenu « avec beaucoup de force » la campagne de l'Equateur contre la compagnie pétrolière nord-américaine Chevron Texaco.

     

    « Nous avons poussé nos propres espaces, nous avons avancé dans la construction de la plate-forme politique et sociale », a déclaré Jaua au sujet d el'ALBA, mécanisme d'intégration qui selon ses mots « s'est constitué en bloc d'opinion plus actif dans les forums internationaux ».

     

    TeleSUR/ao-FC 16 décembre 2013

     

    (traduction Françoise Lopez pour Cuba Si France Provence)

     

     

     

     

     

     


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